08.06.2012
Les médias et les politiques nous bercent de statistiques aussi rassurantes que biaisées, pour dissimuler la gravité de la crise créée par les 30 dernières années de néo-libéralisme et d'ultra-capitalisme. Pendant que les "1%" continuent de s'empiffrer toujours plus, la misère est en train d'exploser en Europe, en particulier en Grèce, au Portugal, en Espagne ou en France. La situation est pire encore aux Etats-Unis qui ne sont ni en "croissance" ni même en récession, mais plutôt dans une grande dépression comparable à celle de 1929.

Depuis le début de la crise, plus de 8 millions de logements ont été saisis par les banques et leurs occupants jetés à la rue parce qu'ils étaient trop appauvris pour pouvoir rembourser leurs crédits. De millions d'Américains vivent désormais dans des villages de tentes improvisés ou bien dans leur voiture, comme le montre ce reportage de l'émission "66 minutes":

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Voici quelques statistiques pour l'année 2011:
- 48% des Américains sont considérés comme ayant de "faibles revenus" ou vivant dans la pauvreté
- environ 20% des adultes travaillent pour une rémunération au niveau du seuil de pauvreté
- plus de 40% des emplois sont à bas salaires.
- 19% des américains de 25 à 34 ans vivent chez leurs parents
- 1 personne âgée sur 6 vit sous le seuil de pauvreté
- 37% des ménages américains de moins de 35 ans ont un capital de 0$ ou moins
- 46% des travailleurs américains possèdent moins de 10.000$ d'épargne pour leur retraite et 29% ont moins de 1.000$
- le pourcentage d'américains vivant dans l'extrême pauvreté (6.7%) a atteint un nouveau record
- le nombre d'enfants sans-abris aux Ã?tats-Unis est désormais 33% plus élevé que ce qu'il était en 2007
- 36.4% des enfants vivants à Philadelphie vivent dans la pauvreté, 40,1% à Atlanta, 52,6% à Cleveland et 53,6% à Detroit
- 47 millions d'Américains (1 américain sur 6, et 1 enfant sur 4) dépendent de l'aide alimentaire

mais dans le même temps...
- les revenus des PDG des plus grosses entreprises américaines ont augmenté de 36,5% en 2011
- un dirigeant américain gagne en moyenne 350 fois le salaire moyen américain
- les six héritiers du fondateur de Wall-Mart, Sam Walton, ont un capital net presque équivalent à celui des 30% des américains les plus pauvres
- les 1% les plus riches possèdent plus que les 90% les moins riches
- les 400 Américains les plus riches possèdent plus que les 150 millions d'Américains les moins riches
09.06.2012
"Qu'est-ce que la France ?
Nous nous posons aussi cette question. Nous, 4 Français regardant leur pays depuis l'étranger, depuis le Venezuela.

Nous voyons la France comme elle se présente au monde. Bien apprêtée de ses arts, fière de son développement, valorisée par ses médias. Mais derrière le miroir médiatique, qu'en est-il de la France dont on parle moins ? Que reste-t-il des idéaux de la Révolution ? De la France, berceau des Droits de l'Homme ? De la France, modèle des conquêtes sociales ? Que reste-t-il de Liberté, d'Egalité et de Fraternité dans cette France après 30 ans de libéralisme ?

C'est à ces questions, sous forme de voyage, que nous vous invitons."


Avec des interviews de Bernard Cassen (co-fondateur d'ATTAC), Ignacio Ramonet (ex directeur alter-mondialiste du "Monde Diplomatique"), Stéphane Hessel, Jean-Luc Mélenchon, et beaucoup d'autres...

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13.06.2012
Un documentaire réalisé par les Indignés grecs qui résume en 10 minutes les causes de la crise et ses conséquences... Où comment les élites du pays ont pillé l'argent public par la corruption, l'évasion fiscale, les dépenses publiques inutiles mais juteuses pour des sociétés privées, le tout financé par une dette qu'on veut maintenant faire payer à la population ordinaire, à ceux dont on a volé l'argent, et non à ceux qui se sont enrichis en creusant la dette.

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Que se passe-t-il lorsque le gouvernement s'endette ? Quelle contrepartie le gouvernement donne-t-il à ses créditeurs en échange de l'argent ainsi obtenu ? Réponse: la production future du pays, autrement dit les citoyens qui devront la produire. Ce que les gouvernements vendent aux banques, c'est leur population !

Démonstration avec cette vidéo percutante...

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19.06.2012
Voici un documentaire en 3 volets sur ce qu'est devenu le "travail", c'est à dire un esclavage de plus en plus pernicieux, où le salarié doit donner non seulement son temps et sa force de travail, mais aussi sa santé, son esprit et son âme, à travers des méthodes d'exploitation de plus en plus sophistiquées et insidieuses.

Le premier volet concerne l'exploitation de base, avec une enquête sur le travail des employés de supermarchés.

Le 2è volet nous montre ce qui se passe chez Carglass, à la fois pour les cadres au siège social à La Défense et pour les employés de base dans les ateliers.

Enfin le 3è volet se passe chez Fenwick. Ce fabriquant de chariots de manutention fait partie du groupe industriel allemand Kion qui a été racheté il y a quelques années par 2 fonds d'investissement américains, Goldman Sachs Partners (la branche d'investissement de la banque du même nom) et KKR.

L'activité des fonds d'investissement consiste à racheter des entreprises en les payant à 90% avec de l'argent emprunté auprès des banques, ce qui amène les fonds à exiger des taux de rentabilités délirants afin de rembourser rapidement les emprunts. Les entreprises achetées sont revendues au bout de quelques années (souvent 4 ou 5 ans), après les avoir "valorisées", c'est à dire après avoir augmenté leurs profits, ce qui se fait bien entendu sur le dos des salariés dont beaucoup sont licenciés tandis que ceux qui restent sont pressurisés au maximum.

Le fond d'investissement KKR est dirigé par l'un des financiers les plus rapaces de la planète, Henry Kravitz, présent chaque année à l'assemblée de malfaiteurs de Davos. Sa fortune personnelle est estimée à 2,6 milliards de dollars. Il gagne 51.000 dollars par heure, 24h sur 24h, soit 1.300.000 dollars par jour, 450 millions de dollars par an, soit l'équivalent de 23.492 années de salaire d'un ouvrier de Fenwick.


La mise à mort du travail - 1ère partie, La destruction
La mise à mort du travail - 2è partie, L'aliénation
La mise à mort du travail - 3è partie, La dépossession
20.06.2012
On dit souvent que "le temps c'est de l'argent" mais l'inverse est encore plus vrai: l'argent c'est du temps.

En échange de notre argent, nous achetons le temps des autres, le temps qui a été nécessaire à produire ce que nous consommons. De même, nous pouvons échanger notre temps contre de l'argent (salaire).

Prendre conscience de la relation entre argent et temps fait apparaitre le système d'exploitation en pleine lumière.

Le film "Time out" se déroule dans un futur proche où l'argent EST le temps. Chaque personne a un tatouage électronique qui indique sur son bras combien de temps il lui reste. Quand le temps arrive à zéro, la personne est tuée automatiquement par le dispositif.

La plupart des gens s'estiment heureux quand ils disposent de quelques années de temps d'avance, car la plupart du temps ils ne disposent que de quelques heures, au mieux quelques jours. Ils sont donc obligés d'accepter des boulots sous payés pour gagner un temps qui est vite dépensé en loyer, en nourriture, en transports, dont les prix en temps augmentent sans cesse.

Il y a aussi une minorité de privilégiés ultra riches dont le temps se compte en centaines, en milliers ou même en millions d'années. On les appelle les "immortels". Leur richesse résulte de l'accaparement du temps/argent de la population ordinaire grâce à l'exploitation économique.

Un film au scénario ultra subversif et de plus avec une excellente réalisation, celle-ci étant signée par Andrew Niccol, réalisateur de "Bienvenue à Gattaca"...

Lorsque vous aurez vu "Time out", vous ne verrez plus jamais le monde de la même façon !


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