Etats-Unis  
17.12.2016
Avec l'administration Trump, ce n'est même plus l'oligarchie (le gouvernement par un petit nombre, une élite non élue) mais la ploutocratie, c'est à dire le gouvernement des riches.

Pour se faire élire, Donald Trump s'était présenté comme le candidat "anti establishment". En réalité, son administration sera la plus contrôlée par l'establishment qu'on ai jamais vue, une mafia où les conflits d'intérêts sont la norme, avec pour principe de confier la protection des moutons aux chefs de la meute des loups.

Pendant sa campagne, Donald Trump avait aussi critiqué de nombreuse fois la mainmise de Wall Street et des "élites de la finance" sur les gouvernements. Mais une fois élu, il s'est empressé de nommer deux dirigeants de Goldman Sachs dans son administration.




Steven Mnuchin, chez Goldman Sachs pendant 17 ans sera Secrétaire au Trésor.




Plus fort encore, Gary Cohn, l'actuel numéro deux de Goldman Sachs, prendra la tête du Conseil national économique (qui coordonne la politique économique US).




Au poste de Secrétaire d'Etat (ministre des affaires étrangères), Trump a choisi Rex Tillerson, l'actuel PDG d'Exxon Mobil.




Le secrétaire au commerce sera Wilbur Ross. Milliardaire, 78 ans, fondateur d’un fonds d’investissement, sa fortune est estimée à 2,9 milliards de dollars. Il s'est enrichi en rachetant pour une bouchée de pain des entreprises en difficulté dans les secteurs de l’acier, du textile et des mines de charbon. Il les a ensuite revendus à bon prix après les avoir sévèrement "restructurés" en procédant à des milliers de licenciements.




A la tête de l’Agence américaine de protection de l’environnement, Trump a nommé Scott Pruitt, un climatosceptique connu pour ses liens avec le lobby de l’énergie qui a financé sa campagne lorsqu'il s'était fait élire procureur général dans l’Oklahoma. Il a été à l'initiative de procès contre les lois fédérales de protection de l'environnement dans 28 états. Pendant sa campagne, Trump avait promis de se "débarrasser" de cette agence pour l'environnement, Scott Pruitt est l'homme idéal pour cette besogne.




Un autre beau spécimen nommé par Trump est Andy Puzder, esclavagiste propriétaire de plusieurs chaines de fast food et qui sera Secrétaire au Commerce. Il est contre toute augmentation du salaire minimum, pourtant très bas (6,50 $ de l'heure). "Il va se battre pour apporter sécurité et prospérité aux salariés américains" a osé déclarer Donald Trump.




Le ministre de la Santé sera Tom Price, chirurgien et farouche opposant à l’avortement comme au système de sécurité sociale (Obamacare) mis en place par Obama et qu'il veut démanteler.


Pour compléter le tout, et pour mater les éventuelles réactions de la populace furieuse de s'être ainsi fait rouler dans la farine, l'administration Trump comptera un nombre inédit de militaires, avec 3 généraux à des postes clé. Le général des marines John F. Kelly prendra la tête de la sécurité intérieure, le général Michael T. Flynn sera conseiller à la sécurité intérieure, et le général des marines James N. Mattis sera secrétaire à la défense.

Par ailleurs, Trump a choisi Mike Pompeo pour diriger la CIA. Elu Républicain à la Chambre des Représentants, il est pour le maintien de Guantanamo et pour la torture.

Mais malgré la collection de sinistres personnages qui composeront son gouvernement, l'élection de Trump reste un moindre mal car si Hillary Clinton avait été élue, c'était la 3è guerre mondiale assurée.
06.11.2016
Cet article n'est plus d'actualité après la défaite d'Hillary Clinton face à Donald Trump. Les risques de guerre nucléaire avec la Russie sont désormais écartés.


Nous sommes actuellement juste devant un embranchement majeur entre 2 futurs possibles, dont l'un débouchera sur l'effondrement final de notre civilisation, voire sur la fin de l'humanité.

Ces dernières années ont vu l'instauration d'une nouvelle guerre froide entre l'Occident et la Russie, avec une cristallisation des tensions en Syrie et en Europe orientale. Outre les manipulations et ingérences occidentales en Ukraine, il y a eu l'extension de l'OTAN toujours plus loin vers les frontières de la Russie, l'installation de systèmes antimissiles en Pologne dirigées contre la Russie, puis de missiles nucléaires dits "de première frappe" en Roumanie, ce à quoi la Russie vient de répondre par l'installation de missiles nucléaires dans son enclave de Kaliningrad (entre la Pologne et les pays Baltes).

Il y a 2 semaines, un général de l'état-major US a dit qu'un conflit "extrêmement meurtrier" avec la Russie est "quasiment certain".

https://francais.rt.com/international/27292-guerre-etats-unis-russie




C'est aussi ce que disais en mars un responsable de la Stratfor, l'agence de renseignement privée américaine qui travaille en lien étroit avec l'armée et la CIA:

https://francais.rt.com/international/16904-etatsunis-guerre-japon-prediction-pacifique


Coté Russie, il y eu cet appel quasi désespéré de Poutine fin juin:

http://www.entrefilets.com/danger_de_guerre_l_alerte_de_Poutine.html


De son coté, la Chine, alliée de la Russie, a considérablement développé et modernisé son armée depuis 10 ans, en grande partie grâce aux délocalisations et aux transferts de technologie des multinationales occidentales. La Chine a désormais le 2è budget militaire du monde derrière les Etats-Unis. Au début de l'année, on apprenait aussi que la Chine avait développé un nouveau système missiles balistiques intercontinentaux mobiles dissimulés dans des wagons de trains.

http://www.les-crises.fr/la-chine-developpe-un-nouveau-systeme-de-transport-de-missiles-balistiques-intercontinentaux/

La Chine dispose notamment de chasseurs furtifs de 5è génération équivalents au meilleur chasseur US, le F22 Raptor.

La Chine a également développé des ogives nucléaires hypersoniques, impossibles à intercepter:

La Chine a aussi fait la démonstration qu'elle était en mesure d'abattre des satellites avec des missiles tirés depuis le sol, et donc de mettre en péril le "système nerveux" de l'armée américaine.

Voici un documentaire à propos de la montée en puissance militaire de la Chine et sur la confrontation USA - Chine qui a déjà commencé...
voir la vidéo


Parallèlement à tout cela, il est devenu évident que l'Occident est acculé, au bord d'un effondrement financier global, et avec une montée de la contestation contre l'Oligarchie qui voit bien qu'elle ne pourra pas contenir éternellement la révolte des innombrables victimes de l'insatiable cupidité néo-libérale.

C'est pourquoi la situation n'est pas comparable à la guerre froide des années 50 à 70, pendant les 30 glorieuses. A l'époque, la politique étrangère était conduite avec une certaine prudence et une certaine sagesse par des dirigeants qui avaient à l'esprit l'intérêt supérieur de leur pays et de leur peuple. Les dirigeants politiques d'aujourd'hui ne sont plus que des pantins aux mains des multinationales et des banques. Ce qui est attendu des chefs d'état et de gouvernements n'est plus l'intelligence et la compétence mais le conformisme et l'obéissance, Devenus de plus en plus médiocres, leur politique étrangère est devenue complètement insensée, On l'a vu en Irak en 2003, en Libye, et maintenant en Syrie ainsi qu'en Ukraine (où l'occident soutient un ramassis de néo-nazis), ce à quoi s'ajoute une "alliance" avec la Turquie, l'Arabie Saoudite et le Qatar qui ont tous les 3 soutenu l'Etat Islamique et/ou propagé l'islamisme dans le monde.

Mais on n'a pas encore vu le pire. Grisés par le pouvoir et par la cocaïne, les dirigeants occidentaux actuels s'imaginent qu'ils peuvent gagner une guerre nucléaire contre la Russie et la Chine. En oubliant que dans une guerre nucléaire il n'y a pas de gagnant, il n'y a que des perdants.

Inconscience et mégalomanie des dirigeants, prise du pouvoir par les multinationales, et menace d'effondrement global sont les 3 éléments qui rendent la situation actuelle bien plus dangereuse que celle de la guerre froide.


Voila les pièces du puzzle. Il est presque complet, à vrai dire il ne manque plus qu'une pièce: l'élection d'Hillary Clinton à la Maison Blanche. Le sort du monde sera alors scellé.



Hillary Clinton a soutenu chaudement toutes les guerres américaines récentes, y compris l'invasion de l'Irak en 2003. Bien que Démocrate, elle est idéologiquement proche des néo-conservateurs (ou "néo-cons") de l'ex administration Bush.

Le scénario à venir est écrit d'avance. Comme elle l'a déjà dit, Hillary Clinton est favorable à l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne en Syrie, ce qui amènera les avions américains à abattre des avions russes, ce à quoi la Russie répondra en abattant des avions américains. Ce sera le début de la 3è guerre mondiale.

Poutine l'a bien compris. Fin octobre, il aurait conseillé aux principaux responsables de l'administration et du gouvernement de rapatrier leurs proches de l'étranger. (infos ici). Pour les médias russes également, une 3e guerre mondiale est imminente (plus d'infos)
15.02.2016
Pour la première fois dans l'histoire des Etats-Unis, il y a un vrai candidat de gauche à l'élection présidentielle, c'est le Démocrate Bernie Sanders.

Il se positionne clairement comme le défenseur des "99%" face aux "1%" et dénonce le remplacement de la démocratie par une oligarchie. Il s'inscrit tout à fait dans la vision et les idées du mouvement "Occupy Wall Street" ou des "Indignés" européens.

Il vient de remporter largement la 2ème primaire dans le New Hampshire face à Hillary Clinton, parfaite représentante des "1%" et des multinationales qui la financent, Lors de la première primaire, dans l'Ohio, Bernie Sanders avait fait quasiment jeu égal avec Hillary Clinton, avec même pas un demi pourcent d'écart.

Bernie Sanders est soutenu massivement par les jeunes électeurs démocrates. Dans le New Hampshire, 87% des jeunes Démocrates de moins de 27 ans ont voté pour lui, tandis que les plus de 65 ans ont voté très majoritairement pour Hillary Clinton.

Citations:

"On est en train de passer très très vite d'une société démocratique, où 1 personne = 1 voix, à une société oligarchique où des milliardaires déterminent qui sont les élus officiels de ce pays. Je vais faire tout mon possible pour empêcher ça."

"De nos jours, une seule famille, la famille Wolton, propriétaire des supermarchés Wallmart, possède plus que les 130 millions d'Américains les plus pauvres".

"Nous devons nous dresser et dire clairement aux milliardaires qu'ils ne peuvent pas tout avoir. Ils doivent payer leur part dans les impôts. Ils ne peuvent pas continuer à envoyer nos emplois en Chine."

"Il y a plus d'Américains qui vivent dans la pauvreté aujourd'hui qu'à aucun moment dans l'histoire de notre nation. La classe moyenne disparait et nous avons la plus inégale répartition des richesses et des revenus que n'importe quel autre pays important."

"L'une des principales raisons de l'effondrement de la classe moyenne est l'avidité, l'imprudence et le comportement illégal des gens de Wall Street."

Plus d'infos et vidéos

A voir également, l'un de ses discours devant le Sénat en 2008 où il dénonçait déjà le creusement des inégalités au bénéfice des "1%".


Si Bernie Sanders remporte les primaires démocrates, les élections US n'auront jamais été aussi fortement bipolarisées, avec un candidat démocrate nettement à gauche, face à un candidat républicain qui sera soit Donald Trump dont les idées ne sont pas très loin du FN, soit Ted Cruz qui est encore plus à droite (voir cet article).
17.02.2012


"The fog of war" ("le brouillard de la guerre") est un documentaire construit autour du témoignage et des réflexions de Robert McNamara, secrétaire d'état à la défense des présidents John Kennedy et Lyndon Johnson. Avec lui, nous parcourons la période historique la plus intense de la seconde moitié du 20è siècle, avec notamment la guerre du Viet Nam et la crise des fusées de Cuba, lorsque le monde fut à deux doigts de la guerre nucléaire. Il revient aussi sur la seconde guerre mondiale, lorsqu'il était un jeune officier d'état-major engagé dans la guerre contre le Japon.

De son expérience, Robert Mc Namara tire 11 leçons de géopolitique qu'il nous fait partager:
1 - pratiquez l'empathie envers votre ennemi
2 - la rationalité ne nous sauvera pas
3 - il y a quelque chose au-dessus de soi
4 - maximiser l'efficience
5 - le sens de la mesure doit être une ligne de conduite dans la guerre
6 - obtenir les informations
7 - ce que l'on croit ou ce que l'on voit est souvent faux
8 - soyez prêt à remettre en cause votre raisonnement
9 - afin de faire le bien, vous pouvez avoir à vous engager dans le mal
10 - ne dites jamais "jamais"
11- vous ne pouvez pas changer la nature humaine

Accompagné par une somptueuse musique de Philip Glass, ce film a obtenu l'Oscar du meilleur documentaire en 2004.

voir le film
08.02.2012
Tout est prêt pour le déclenchement d'une attaque contre l'Iran.

Depuis plusieurs années déjà, les Etats Unis ont des bases militaires qui encerclent complètement l'Iran comme le montre cette carte:




En novembre 2011, 9000 soldats américains sont arrivés en Israel, officiellement pour tester des systèmes de défense aériens contre d'éventuels missiles iraniens. Ca fait quand même beaucoup de monde pour des simples tests...

Au cours du mois de décembre 2011, la présence navale américaine s'est considérablement renforcée, avec 3 groupe aéronavals complets, ayant chacun son porte-avions, avec l'appoint de la Grande Bretagne et bientôt de la France, dont le porte-avions nucléaire Charles de Gaulle fait actuellement route vers le détroit d'Ormuz où il arrivera début mars. Au total, c'est une concentration de forces inédite depuis la première guerre du Golfe en 1991, lorsque Saddam Hussein disposait encore d'une armée intacte.

Voici une carte du dispositif naval:
cliquer pour voir la carte en grand sur le site d'origine)




Fin janvier, les Etats-Unis ont envoyé un quatrième porte-avions, mais pas n'importe lequel... Il s'agit de l'USS Enterprise (eh oui, comme dans Star Trek), leur plus vieux porte-avions, mis en service en 1961 et qui devait être envoyé à la casse dans un an. Propulsé par 8 réacteurs nucléaires, son démantèlement devrait être délicat et coûteux... sauf si il est coulé au large de l'Iran par une opération "false flag", une attaque qui serait attribuée à l'Iran et qui servirait de prétexte au déclenchement des hostilités, une opération similaire à celle du Golfe du Tonkin. L'attaque du destroyer USS Maddox attribuée aux nord-vietnamiens avait alors servi de prétexte pour déclencher la guerre du Viet Nam.
Prix Nobel de la Paix, Barack Obama ne peut décemment pas commencer une guerre contre l'Iran, malgré les pressions du lobby militaro-industriel. Mais un bon prétexte pourrait tout arranger.


Voir cette vidéo...

et ces articles...
- Les USA envoient un très vieux porte avions vers l'Iran
- L'USS Enterprise se prépare à sa mission dans le Golfe


Enfin, ce 8 février, on apprenait que de grandes manoeuvres militaires américaines sont en cours sur la côte est des Etats-Unis, avec la participation de la Grande-Bretagne, du Canada, de la France, des Pays-Bas, de l'Espagne, et de l'Italie. 650 soldats sont présents avec notamment un navire de débarquement et des blindés. Cet exercice conjoint se déroule dans une situation fictive qui ressemble beaucoup à la configuration iranienne... Voir les infos dans cet article.

En cas de guerre contre l'Iran, les conséquences en chaine seraient dévastatrices. Tout d'abord une envolée des cours du pétrole qui parachèverait l'effondrement de l'économie mondiale, entrainant probablement une hyper inflation déjà encouragée par la création monétaire à tout va de la FED et de la BCE. Emeutes de la faim et chaos général à prévoir... mais aussi une répression renforcée et la possibilité d'une "suspension" les droits civils, de la liberté d'expression et de la Constitution, bref l'instauration d'une dictature dont les éléments de contrôle nécessaires ont été mis en place progressivement ces 10 dernières années sans que personne ne réagisse.

Quant à la guerre elle-même, elle risque de dégénérer rapidement en un conflit mondial, la Chine ayant déjà annoncé qu'elle entrerait en guerre contre les Etats-Unis si ils attaquaient l'Iran. Le conflit risque également d'impliquer la Russie, alliée tacite de la Chine avec laquelle elle a effectué plusieurs exercices militaires communs.

Les "maitres du monde" atteindraient alors leurs deux objectifs majeurs: une forte réduction de la population mondiale et au terme de la guerre, l'instauration d'un gouvernement mondial oligarchique et la fin de la "démocratie" héritée de l'ère des Lumières.
24.01.2012
Le vent de la révolution souffle à nouveau aux Etats-Unis, pour une restauration des libertés établies par la Constitution il y a plus de 200 ans. Cette révolution a un visage, celui de Ron Paul, un médecin de 77 ans, membre du parti Républicain et élu du Texas à la Chambre des Représentants.

En 30 années de carrière politique, Ron Paul a toujours tenu le même discours, et défendu les mêmes valeurs, invariablement en faveur des libertés et opposé à l'interventionnisme militaire, aux impôts écrasant les classes moyennes, aux déficits budgétaires qui creusent la dette, où à la création exponentielle de monnaie par la FED qui génère l'inflation et appauvrit le peuple.

Au Congrès, il n'a jamais voté un seul budget en déficit, et seul contre presque tous, il avait voté contre la guerre en Irak.

Candidat une première fois à l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle en 2007, il avait obtenu 5% des voix. Il est aujourd'hui à nouveau candidat, mais cette fois, avec la crise financière, les milliards donnés aux banques et le fantastique appauvrissement des classes moyennes, les idées de Ron Paul rencontrent un soutien inédit, suscitant une ferveur particulière chez les jeunes, dans la mouvance conspirationnistes, auprès des Indignés, ou encore au sein du mouvement des "Tea party" dont il est le principal inspirateur. Lors des 3 primaires républicaines qui ont déjà eu lieu, il est arrivé en 2è position avec plus de 20% des voix.

Politiquement, Ron Paul est un Libertarien. Ce courant politique est l'une des branches du libéralisme. Il est donc favorable à la liberté des entreprises et à une intervention minimale de l'état dans l'économie, mais aussi à davantage de liberté pour les citoyens et à une non-ingérence de l'état dans la vie des gens, que ce soit par le biais de lois répressives ou par l'espionnage et le fichage de la population. C'est là une différence majeure des Libertariens par rapport au libéralisme tel qu'il est pratiqué par tous les gouvernements occidentaux et qui se traduit par toujours plus de liberté pour les entreprises mais toujours moins de liberté pour les citoyens, ce pseudo libéralisme qui est en fait une idéologie créée sur mesure pour servir les intérêts des élites économiques.

Les principales mesures prônées par Ron Paul sont radicales: suppression de l'impôt sur le revenu, suppression de la FED, fin de la prohibition sur les drogues, fin des interventions militaires incessantes, fin du soutien à des dictatures ou des régimes corrompues, fin de la surveillance omniprésente des citoyens, et restauration intégrale des libertés constitutionnelles que le régime de Bush avait supprimées et qu'Obama n'a pas rétablies malgré ses promesses et ses beaux discours.

Pour la première fois, une réelle alternative est donc proposée aux Américains, une voie différente de celle sur laquelle Républicains et Démocrates s'accordent depuis des décennies et qui mis les Etats-Unis sur la voie du déclin, de la misère et de la dictature.

Voici un clip de Ron Paul particulièrement fort, aussi bien sur le fond que dans la forme...




Et pour mieux connaitre Ron Paul et découvrir l'enthousiasme qu'il suscite aux Etats-Unis, regardez ce documentaire...

voir le film
22.01.2011


La dette publique américaine a aujourd'hui atteint le niveau inimaginable de 14.000 milliards de dollars, soit 78% du PIB.

Ce graphique historique montre comment on en est arrivé là, et qui en sont les principaux responsables.

Entre 1940 et 1945, la dette a quadruplé pour financer la guerre mais en restant à un niveau très modéré.

Sous les présidences successives de Truman, Eisenhower et Kennedy, la période de 1946 à 1969 est marquée par une absolue stabilité.

L'assassinat de John Kennedy est le point de basculement de l'histoire des Etats-Unis. C'est à partir de ce moment que les gouvernements seront davantage au service d'intérêts privés que de l'intérêt général. D'où l'augmentation de la dette qui va suivre...

Avec Lyndon Johnson, il y a un léger frémissement, avec 2 hausses pendant ses 5 années de mandat.

C'est avec le républicain Richard Nixon que commence l'augmentation régulière de la dette, avec une hausse chaque année, le déficit budgétaire devenant une habitude. Tout en restant à un niveau encore raisonnable, la dette va ainsi doubler avec Richard Nixon et son vice-président Gérald Ford qui le remplace en 1974.

Avec les années 80, on entre ensuite dans l'ère du "libéralisme" et des gouvernements entièrement au service des intérêts privés (à savoir les banques, les multinationales et les élites économiques).


Ronald Reagan et George H.W. Bush, les deux présidents qui ont amorcé la ruine du peuple américain  
Avec Ronald Reagan et George Bush père, la dette va s'envoler, multipliée par 4 en 12 ans. Leur politique ultra-libérale s'est traduite par de fortes réductions d'impôts pour les plus riches et pour les grandes entreprises, et ces cadeaux fiscaux ont été payés sur le dos de la collectivité en creusant la dette. La bourse a très bien compris le hold up qui était en cours et à qui il allait bénéficier. Sous la présidence de Reagan, le cours du Dow Jones a lui aussi été multiplié par 4, passant de 750 à 2900 points.

Pour les bénéficiaires de cette politique, le gonflement de la dette a un triple avantage: la baisse de leurs impôts, la réduction des capacités futures d'intervention de l'état dans l'économie, et une rente que les contribuables ordinaires doivent verser aux banques sous forme d'intérêts (ce qui se traduit par une réduction des prestations sociales et par la privatisation ou le démantèlement des services publics, au plus grand profit du secteur privé).

Sous la présidence de Bill Clinton, la dette continue d'abord d'augmenter au même rythme puis il parvient quasiment à la stabiliser pendant son second mandat.

Mais avec l'arrivée au pouvoir de George W. Bush, l'augmentation de la dette va aussitôt repartir pour littéralement exploser, afin de financer de nouvelles baisses d'impôts ainsi que la guerre en Irak et les profits qu'elle représentait pour les industries pétrolières et militaires auxquelles l'administration Bush était étroitement liée.

Avec 5000 milliards supplémentaires de dette en 8 ans, George W.Bush a surclassé tous ses prédécesseurs, achevant en apothéose le travail de son père et de Reagan.

Enfin, la crise financière est arrivée, inévitable résultat de 3 décennies d'ultra-libéralisme, de déréglementations et d'appauvrissement des citoyens ordinaires qui ont fini par ne plus pouvoir rembourser leurs emprunts immobiliers, ce qui a conduit à la crise des "subprimes". Le hold up de l'argent public a alors pris des proportions inédites, avec plus de 2000 milliards donnés aux banques avec en prime les intérêts, l'argent ayant été emprunté auprès de ces mêmes banques, celles-ci ayant le pouvoir de prêter de l'argent qu'elles n'ont pas. (voir le documentaire "L'argent dette")

Comme on le voit, ce sont les présidents de droite (républicains) qui ont été les champions du creusement de la dette, et plus particulièrement ceux qui ont conduit les politiques les plus "libérales". Au palmarès des pires responsables, on trouve les présidents les plus à droite et les plus dévots du libéralisme: Reagan, Bush père et Bush fils.

Désormais, la situation des Etats-Unis est plombée car à ces niveaux, la dette devient une spirale infernale qui ne peut que se creuser, avec des revenus de l'état réduits par la dépression économique, et des remboursements et intérêts qui ne peuvent être payés que par des emprunts supplémentaires, quelles que soient les bonnes intentions éventuelles des gouvernements présents et futurs.


Dernière minute: En 2011, le déficit budgétaire américain devrait battre un nouveau record à 1500 milliards de dollars (soit 40% des dépenses publiques financées par l'endettement), après 1400 milliards de dollars en 2010.
 
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