Nouvel ordre économique  
30.12.2016
Carlos Ghosn, le PDG de Renault, s'est déjà empiffré de 16 millions d'euros cette année malgré le vote contraire de ses actionnaires, mais ça ne lui suffisait pas, il va empocher 6 millions d'euros supplémentaires avec ses stock options...

Plus d'infos sur ces stock options et son salaire


Mais il y en a qui font encore plus fort que Carlos Ghosn... Le multi milliardaire Warren Buffett a gagné en moyenne 32 millions de dollars par jour en 2016.

Warren Buffett, vous savez, c'est celui qui a fait ce constat très juste:
 
"Il y a une guerre des classes, c'est un fait, mais c'est ma classe, la classe des riches qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la gagner."




Grâce à quoi, les 500 personnes les plus riches du monde ont augmenté leur fortune de 237 milliards de dollars en 2016.  Plus d'infos

2016 est aussi l'année où la courbe ascendante de la richesse des 1% les plus riches a croisé la courbe descendante de la richesse des 99%. Les 1% les plus riches possèdent désormais davantage que les 99% restants !  Plus d'infos

Si on monte encore vers le sommet de la pyramide, là aussi les courbes se sont croisées. Les 0,1% les plus riches possèdent désormais davantage que les 90% restants.  Plus d'infos (en anglais)

Encore plus éloquent pour montrer la concentration exponentielle de la richesse au fur et à mesure qu'on réduit le cercle, les 62 personnes les plus riches possèdent autant que les 3,5 milliards les plus pauvres, soit la moitié de la population mondiale. Plus d'infos
26.04.2016
Les multinationales américaines dissimulent 1400 milliards de dollars dans les paradis fiscaux pour échapper à l'impôt (dont 180 milliards rien que pour Apple), ce qui ne les a pas empêchées de recevoir 11.000 milliards d'aides diverses de l'état entre 2008 et 2014, montrant au passage qui sont les plus grands "assistés".
La situation est la même dans les autres pays occidentaux. Voilà le résultat néolibéralisme et du régime oligarchique qui a remplacé la démocratie: des gouvernements dont le rôle principal est de prendre l'argent des citoyens ordinaires (qui n'ont pas les moyens d'échapper à l'impôt) pour le redistribuer aux multinationales qu'on laisse faire tout ce qu'elles veulent et qui s'empressent de reverser le butin aux actionnaires. Prendre aux pauvres pour donner aux riches, Robin des bois à l'envers !

Plus d'infos

Toujours à propos de l'évasion fiscale, toutes les infos sur l'affaire des "Panama papers":
http://news.syti.net/recherche.php?f=panama+papers


PS: il y a une erreur dans l'article de Marianne, ce n'est pas 400 milliards mais 1400 milliards !
(Voir cet autre article)
22.02.2016
Avec sa nouvelle loi, le gouvernement vient de lancer une attaque sans précédent pour effacer un siècle d'avancées sociales dans le droit du travail.

Des salariés corvéables à merci, sous-payés, jetables, et avec des droits les plus réduits possible.

C'est exactement ce que voulait le MEDEF, la nouvelle loi étant d'ailleurs un copié-collé de ses propositions. Tout ce qu'il n'avait encore jamais réussi à obtenir de la droite, il l'a finalement obtenu d'un gouvernement censé être "de gauche".

Voici un résumé des principales mesures instaurées par cette loi:

Des salariés corvéables à merci

- La durée hebdomadaire maximale de travail est repoussée de 44 h à 60 h en cas de "circonstances exceptionnelles", autrement dit tout ce que le patron voudra. Le tout sans l'autorisation préalable de l'inspection du travail.
Ceci est contraire au droit européen qui impose encore pour l'instant un maximum de travail 48 heures de travail par semaine (une limite obtenue par la France sous le gouvernement de Lionel Jospin, alors que la Grande Bretagne de Tony Blair voulait imposer la possibilité de dépassements occasionnels jusqu'à 60 heures).

- La durée journalière maximale passe de 10h à 12h

- Le déclenchement des heures supplémentaires sera basé sur un temps de travail qui pourra être calculé sur 3 ans. De plus, elles pourront être "compensées" et non plus majorées.

- Les accords d'entreprise sur le temps de travail, entre patrons et salariés, primeront sur la loi. Sachant qu'il sera facile aux patrons d'imposer ces accords aux salariés par un simple chantage à l'emploi (menace de "dégraissage" ou de délocalisation). Des accords permettant d'augmenter le temps de travail au delà de toute durée maxima sans contrepartie deviennent possibles, même en l'absence totale de difficultés économiques.

- Les congés payés ne sont plus obligatoires, le salarié peut y renoncer pour de l'argent.

- Un apprenti pourra travailler 40 h

- Il n'y a plus d'âge plancher pour le travail des enfants


Des salariés sous-payés

- En cas de "difficultés économiques" de l'entreprise sur deux trimestres consécutifs, c'est à dire si le chiffre d'affaire ou les profits baissent, le patron pourra augmenter les horaires mais aussi baisser les salaires.

- Les temps d'astreinte seront considérés comme du temps de repos, et donc non payés, dès lors que le salarié n'a pas été appelé (actuellement une journée d'astreinte est assimilée à une journée travaillée). Ceci est contraire à la Charte sociale européenne selon laquelle toutes les heures où le salarié est disponible pour l'entreprise doivent être considérée comme du travail effectif.

- Il n'est plus interdit de payer à la tâche.


Des salariés jetables

- Les motifs de licenciement économiques sont considérablement élargis. Une baisse de commandes sur plusieurs trimestres devient suffisante.


Des salariés sans droits face à leur patron

- En cas de refus de modification du contrat de travail, les salariés pourront être licenciés pour motif personnel, sans possibilité d'en contester la cause réelle

- En cas de licenciement abusif, l'indemnité versée au salarié sera plafonnée. Elle dépendra de l'ancienneté du salarie: de 3 mois de salaire pour moins de deux ans d'ancienneté, jusqu'à 15 mois pour une ancienneté de plus de 20 ans. Jusqu'ici, l'indemnité était fixée au cas par cas par le tribunal des prud'hommes en fonction du préjudice subi.

- Les droits fondamentaux au travail sont limités par les "nécessités du bon fonctionnement de l'entreprise"

- Une "carte personnelle d'activité" sera créée, nouvelle version du "livret ouvrier" du 19è siècle.


Les conditions de travail en France vont donc sérieusement se rapprocher de celles de la Chine. Il ne reste plus qu'à supprimer le SMIC et bientôt c'est en France que les multinationales trouveront leurs meilleurs esclaves.



Revue de presse:
Attentat contre un siècle de code du travail - par Gérard Filoche
Droit du travail: Les ultra-libéraux en ont rêvé, la droite socialiste le fait
Droit du travail: la droite socialiste va toujours plus loin
Droit du travail : une réforme directement inspirée de propositions du Medef et de la droite
Réforme du droit du travail: pour Attali, on trouve dans le projet de loi des "choses hallucinantes"
Hollande mène une attaque historique contre le droit du Travail
Projet de loi El Khomri: droit du travail, état d'urgence
Droit du travail: Sarkozy en a rêvé, Hollande l'a fait
20.02.2016
Tout le monde en est conscient, les bulles spéculatives se sont multipliées, les banques prennent des risques toujours plus grands et accumulent les produis financiers toxiques. La probabilité d'une nouvelle crise financière encore plus dévastatrice que celle de 2008 est donc élevée.

Si cela arrive, les états déjà surendettés ne pourront venir en aide aux banques en empruntant comme ils l'ont fait en 2008. La création de monnaie a également atteint ses limites, le bilan comptable des banques centrales étant déjà catastrophique suite à leurs injections massives de liquidités pour soutenir les marchés financiers et à leurs rachats de dettes d'états qui ne seront jamais en mesure de tout rembourser.

L'oligarchie qui détient le pouvoir mondial réel ainsi que ses serviteurs politiques sont bien conscients de tout cela. Et ils ont déjà prévu à quelle "solution" il vont recourir pour renflouer à nouveau les banques: elles seront autorisées à s'approprier l'argent des déposants. Cette autorisation déjà été donnée aux banques par l'Union européenne après avoir été appliquée à Chypre pour tester les réactions de la population, réactions qui se sont avérées être faibles.

Mais Chypre est un petit pays. Dans des pays plus grands et plus peuplés et où les tensions sociales préexistantes sont déjà fortes, les réactions pourraient être plus importantes et plus violentes.

Comme aux échecs, il est donc nécessaire de couvrir son attaque, autrement dit de prendre préalablement les dispositions nécessaires pour mater une éventuelle révolte. Les polices occidentales sont de plus en plus militarisées (RAID et BRI en France, SWAT aux Etats-Unis...) et se sont massivement équipées en armes "non létales" de plus en plus offensives. Elles ne tuent pas, du moins dans la plupart des cas, mais elles infligent des souffrances importantes et peuvent laisser des séquelles à vie.

D'autre part, les islamistes ont fourni le prétexte à de multiples lois liberticides successives, incluant en France un considérable assouplissement des conditions nécessaires pour déclarer l'état d'urgence et le prolonger indéfiniment. L'article 1 de la nouvelle loi qui vient d'être adoptée par l'Assemblée nationale permet de déclarer l'état d'urgence en cas "d'atteintes graves à l'ordre public" ou "d'événements présentant, par leur nature et leur gravité, le caractère de calamité publique". Des conditions tellement vagues que ça pourra être tout ce qu'un gouvernement voudra.

Tout est prêt désormais pour un nouveau hold-up au bénéfice des banques, a une échelle encore plus grande qu'en 2008.
17.02.2016
Depuis 1 an les actions des grandes banques ont perdu plus du tiers de leur valeur, une baisse qui s'est accélérée ces dernières semaines, motivée par des craintes sur la situation financière réelle des banques en raisons de leurs investissements à risque dans les différentes bulles spéculatives qui ont été encouragées par les injections massives de liquidités par les banques centrales.

Une grosse part des actifs pourris des banques sont ce qu'on appelle les "produits dérivés". Ce sont en quelque sorte des paris sur l'évolution de la valeur d'à peu près n'importe quoi (actions, obligation, emprunts, monnaies, matières premières, immobilier, etc) en amplifiant fortement sa variation, d'où un risque très élevé.

Les dérivés sont apparus dans les années 90. Ils se sont développés sans aucune réglementation ni aucun contrôle jusqu'à atteindre un montant total qui n'est pas révélé mais qui est estimé entre 600.000 et 1.500.000 milliards de dollars, soit entre 8 et 20 fois le PIB mondial.

Le montant des dérivés détenus par les banques a atteint des niveaux astronomiques, bien au-delà de leurs fonds propres.

Voici la situation en quelques chiffres...

JPMorgan Chase
actifs: 1800 milliards de dollars
exposition aux produits dérivés: 70.151 milliards de dollars

Citibank
actifs: 1300 milliards de dollars
exposition aux produits dérivés: 52.102 milliards de dollars

Bank Of America
actifs: 1400 milliards de dollars
exposition aux produits dérivés: 50.135 milliards de dollars

Goldman Sachs
actifs: 114 milliards de dollars
exposition aux produits dérivés: 44.192 milliards de dollars

Les "subprimes" qui ont provoqué la crise financière de 2008 représentaient seulement une petite partie de ces dérivés.

En Europe, a Deutsche Bank à elle seule a une exposition de 75.000 milliards de dollars aux produits dérivés. C'est 6 fois le PIB de l'Europe et autant que le PIB du monde.


Ce graphique qui montre l'explosion du montant des produits dérivés par rapport au PIB mondial, c'est tout simplement affolant...






Selon les derniers chiffres, les banques américaines détiennent 247.000 milliards de dollars en "produits dérivés", en hausse de 10.000 milliards par rapport à 2013. C'est 13 fois le montant de la dette publique américaine qui est de 19.000 milliards de dollars.

Pour l'ensemble des banques dans le monde, on arrive au chiffre hallucinant de 552.900 milliards de dollars, après un sommet à 693.000 milliards de dollars en 2014.


Encore 3 chiffres éloquents:

- 3,5 millions de milliards de dollars, c'est l'ensemble des capitaux en circulation dans les marchés financiers.

- 2 millions de milliards de dollars, c'est le montant total des "actifs financiers" (actions, obligations, produits dérivés, CDS, etc)

- 5300 milliards de dollars, c'est le montant des transactions sur le marché des devises en une seule journée (moyenne journalière en 2013). Moins de 5% de ces transactions sont destinées à des échanges commerciaux dans le monde réel. Le reste est de la spéculation.
10.03.2015
Une interview de Monique et Michel Pinçon-Charlot, auteurs du livre "La violence des riches", à propos de la guerre des riches contre la population ordinaire, avec une violence qui s'exerce sous de multiples formes, économiques, sociales mais aussi psychologiques, afin d'imposer comme allant de soi la domination et la supériorité des riches, si bien que les dominés ne songent même pas à se révolter.

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09.03.2015
Le secret de la création d'argent ex-nihilo par les banques dévoilé sans détour par Bernard Maris, économiste, journaliste et écrivain, membre du conseil d'administration de la Banque de France, assassiné par les islamistes à Charlie Hebdo le 7 janvier 2015...

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Pour tout comprendre sur la création monétaire, pour ceux qui ne l'auraient pas vu, le film "L'argent-dette" de Paul Grignon:
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