20.11.2011


Goldman Sachs, la plus puissante banque d'affaires américaine est aussi le principal responsable de la crise financière, en vendant des produits financiers toxiques tout en pariant sur leur effondrement, ou encore en aidant la Grèce à truquer ses comptes pour les rendre conformes aux critères requis pour entrer dans l'Euro.

L'impunité dont bénéficie cette banque s'explique par son influence sur les gouvernements, aux Etats-Unis comme en Europe où elle a récemment placé ses pions avec Mario Draghi, ex vice-président de Goldman Sachs Europe nommé à la tête de la BCE, mais aussi Mario Monti, nouveau premier ministre italien, ex conseiller de Goldman Sachs, également membre du comité de direction du Groupe de Bilderberg et président de la section Europe à la Commission Trilatérale.

Voici un documentaire sur Golman Sachs récemment diffusé sur Canal Plus...

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A lire sur le web:
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Le système Goldman Sachs décortiqué
Le putsch de Goldman Sachs sur l'Europe
La conquête de l'Europe par le "calamar vampire" Goldman Sachs
 
01.12.2011
















Dans ce court-métrage, le mouvement Occupy Wall Street est résumé en un mot par 99 personnes parmi les manifestants occupant Zuccotti Park à New York...

99 "indignés" américains représentatifs de ces "99%" qui s'opposent aux "1%", dans leur diversité, femmes et hommes de tous âges et de toutes origines.

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02.12.2011



Les Etats-Unis ont accumulé une dette publique de 15.000 milliards de dollars. Mais il n'y a pas que l'état fédéral qui est endetté. Des villes, des comtés et même des états sont en train de faire faillite. Les salaires ou les retraites des fonctionnaires ne sont plus versés et les services publics ne sont plus assurés. Dans les bâtiments de l'administration, les bureaux sont vides car les employés ne sont plus payés ou ont été licenciés. De nombreuses écoles sont fermées ainsi que les magasins ou les supermarchés. La plupart des usines ont depuis longtemps été délocalisées en Chine ou au Mexique. De nombreuses habitations sont vides, leurs anciens occupants ayant été jetés à la rue par des emprunts qu'ils ne pouvaient plus rembourser. Les routes et l'éclairage public ne sont plus entretenus. Même les policiers ou les pompiers ne sont plus en nombre suffisant pour assurer un service normal. Des quartiers entiers sont désormais laissés à l'abandon ainsi que leurs habitants.

C'est ce que montre ce reportage d'Envoyé Spécial dans une Amérique détruite par le libéralisme dont les dérégulations" ont permis les délocalisations, aboutissant à une complète désindustrialisation, et donc un effondrement des revenus des gens ordinaires et un creusement des déficits publics, et donc de la dette. Des déficits aggravés par les baisses ou exonérations d'impôts accordés aux plus riches et aux grandes entreprises, ainsi que par l'évasion fiscale vers les paradis fiscaux, également facilitée par le libéralisme.

Depuis l'ère Reagan dans les années 1980, les Américains ont été séduit par les discours populistes, sécuritaires et militaristes. Ils ont élu naïvement des dirigeants corrompus au service d'intérêts particuliers au lieu de l'intérêt général. Ils en payent maintenant les conséquences.

Ce qui se passe aujourd'hui aux Etats-Unis préfigure ce qui arrivera peut-être bientôt dans les pays européens où les mêmes politiques ont été appliquées.

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A voir également, les causes de l'effondrement économique résumées en 2 minutes par Robert Reich, professeur de politique publique à l'université de Berkeley en Californie
12.12.2011
Voici une soirée Thema d'Arte diffusée au tout début de la crise financière en 2008. Elle se compose de deux documentaires à propos de l'endettement de l'état américain, qui a financé ses cadeaux fiscaux aux plus riches en creusant la dette, mais aussi celui des consommateurs, conduits à emprunter toujours plus à cause de l'effondrement de leur pouvoir d'achat...

Quelques citations extraites du premier documentaire:



"Depuis 6 ans, ce pays est dirigé par des gens viscéralement hostiles à l'état-providence, et très favorables aux catégories à haut revenu. Ils ont littéralement bousillé le système fiscal en faveur des plus riches. Ils y sont arrivés par petites étapes qui n'avaient pas l'air bien méchantes prises séparément, mais qui globalement ont eu un effet très néfaste. Il disaient "on baisse les impôts pour tout le monde", ce qui n'était pas tout à fait vrai car ils réduisaient surtout les tranches d'imposition des plus riches. Le systèmes fiscal a donc subi de grands changements, très favorables à tous ceux qui gagnent plus de 500.000 dollars par an, et beaucoup moins à ceux qui ont un revenu de 40.000 dollars par an. Ceux là n'en profitent pratiquement pas."

Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie en 2001:
"En réalité, les bas salaires sont aujourd'hui plus de 30% inférieurs à ce qu'ils étaient il y a 30 ans. (...) Les enfants sont moins bien lotis que leurs parents. Et ce qui s'est passé plus récemment est encore plus inquiétant. Ces 5 dernières années, ce ne sont pas seulement les plus bas revenus qui sont touchés, mais les revenus moyens. (...) En regardant les PIB, on se dit que la France ou l'Europe s'en sortent moins bien que les Etats-Unis. Il est très important d'examiner les bons chiffres. Ca marche très bien pour Bill Gates, mais la vraie question est de savoir comment s'en sort la majorité des Américains. Aujourd'hui, ils vivent moins bien qu'il y a 5 ans. Et ce que je dis là ne prend même pas en compte le sentiment d'insécurité, le fait que 50 millions d'Américains n'ont aucune couverture médicale."

Mark Brenner, économiste
"C'est le pays le plus riche de toute l'histoire de l'humanité. Et pourtant, depuis presque 3 décennies, les salaires et les niveaux de vie stagnent pour la plupart des Américains. C'est véritablement une crise de l'emploi, une crise des bons emplois. Ce n'est pas comme si on était incapable de créer des emplois aux Etats-Unis, il y a du travail à profusion. Mais ce ne sont pas de bons jobs. Ils ne permettent pas de gagner suffisamment pour vivre, fonder une famille et acheter une maison. On ne peut plus avoir un niveau de vie de classe moyenne comme quand on travaillait chez Ford ou General Motors. On ne peut pas envoyer ses enfants à l'université si on travaille à Wall Mart. C'est pourquoi on assiste à une sorte de glissement. General Motors était le symbole par excellence de l'entreprise américaine, et aujourd'hui c'est Wall Mart. Et cela va au-delà du symbole car General Motors était le plus gros employeur américain et aujourd'hui c'est Wall Mart qui l'est devenu. C'est pourquoi la vraie question qui se pose à nos dirigeants et à laquelle nous sommes tous confrontés, c'est: sommes-nous capable de survivre dans une économie de type Wall Mart? Pouvons-nous procurer au gens le niveau de vie souhaité avec des salaires comme ceux de Wall Mart? Non, je ne crois pas, la réponse est claire, ce n'est pas possible."

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