Nouvel ordre économique  
29.01.2008
Plus de 1,3 million de foyers américains ont perdu - ou étaient sur le point de perdre - leur logement en 2007, faute d'avoir pu rembourser des emprunts souvent devenus plus chers que le prix de leur logement.
Plus de 1% des ménages américains ont déjà été explusés après saisie de leur logement. Le nombre de logements saisis a augmenté de 79% sur un an, et le phénomène s'est encore accéléré en décembre, et cela risque de continuer encore un ou deux ans selon les experts financiers. Au total, 6 millions d'Américains risquent de se retrouver à la rue, du jamais vu depuis la grande dépression de 1929.

La multiplication des saisies a transformé certaines banlieues américaines en quartiers fantômes vidés de leurs habitants. Ce ne sont pas que les propriétaires qui doivent partir, mais aussi les locataires quand le propriétaire est saisi.

Depuis 2001, la spéculation immobilière a battu tous les records, obligeant à s'endetter lourdement pour acheter un logement. Un salaire ordinaire était devenu insuffisant pour qu'une demande de prêt classique soit accepté par les banques. Beaucoup ont été obligés de recourrir aux fameux "subprime", des prêts accordés sans salaire important en garantie, mais avec des taux d'intérêts très élevés en contrepartie, pour compenser le "risque" plus grand pris par les banques. Avec la hausse des prix des produits de base combinée à la stagnation des salaires et la hausse des taux d'intérêt (aux Etats-Unis, la plupart des emprunts sont à taux variable, indexés sur les taux de la FED), beaucoup d'Américains se sont retrouvés étranglés, incapables de payer leurs mensualités qui s'ajoutaient aux crédits contractés par ailleurs. (Ces dernières années, les classes moyennes ont massivement eu recours au crédit pour pouvoir continuer à satisfaire leur frénésie de consommation, s'endettant en moyenne à 110% de leur revenu annuel).
13.04.2007
A cause de la mauvaise gestion de Noel Forgeard à la tête d'EADS, les délais de livraison de l'Airbus A380 ont été allongé de 2 ans, obligeant la société aéronautique à verser d'énormes indemnités aux compagnies qui avaient commandé l'avion géant, réduisant d'autant les profits d'EADS.

Pour rassurer les "investisseurs" suite au plongeon de l'action à la Bourse, EADS a annoncé un "plan de restructuration" qui prévoit la délocalisation d'une partie de la production et le licenciement de 10.000 salariés.
Une fois de plus, ce sont donc les salariés qui payent pour les erreurs de gestion des dirigeants.

Noel Forgeard a négligé l'organisation de la production de l'A380, trop occupé à se vautrer dans les privilèges et à se gargariser du "succès" d'Airbus. Par contre, il a bien pensé à vendre ses stocks-options juste avant d'annoncer les retards de livraison qui allaient faire chuter l'action, empochant de grasses plus-values. Ce délit d'initié l'a finalement obligé à démissionner. Mais pour lui tout va bien: il part avec une prime de 8,5 millions d'euros.
06.04.2007
Alan Mulally dirigeait la direction de Boeing avant de devenir le président de Ford en septembre 2006. Le groupe automobile a affiché une perte record de 12,7 milliards de dollars en 2006. Mais cela n'a pas empêché le nouveau PDG de battre aussi un record en empochant 28 millions de dollars de pactole en quatre mois.

Dans le détail, Ford lui a versé un salaire mensuel de 166.666 dolars, soit 666.667 dolars pour quatre mois de travail. A ce salaire s'ajoutent une prime d'entrée de 7,5 millions, des stock-options pour un montant de 19,6 millions de dollars, et 333.433 dollars d'avantages personnels (utilisation des avions de la boîte, maison de location, remboursement des coûts de déménagement). Il s'y ajoute une prime de départ de Boeing de 11 millions de dollars. Soit un total de 39 millions de dollars.
Dans le même temps, Ford prévoit de supprimer 40 000 emplois d'ici à 2008.
01.03.2007
Aux Etats-Unis, le pays qui sert de modèle à Nicolas Sarkozy, le fossé entre les riches et les pauvres est de plus en plus large et le nombre de personnes ayant basculé dans l'extrême pauvreté n'a jamais été aussi élevé depuis 30 ans. C'est ce que révèle une étude américaine, la McClatchy Newspapers analysis, basée sur le dernier recensement datant de 2005. Près de 16 millions d'Américains vivent dans "une pauvreté profonde et sévère", avec un revenu de moins de 9.900 dollars par an pour un couple avec deux enfants.

L'étude a constaté que le nombre d'Américains très pauvres (dont le revenu est inférieur à 5.000 dollars par an) a augmenté de 26% de 2000 à 2005. L'explosion des chiffres de la pauvreté aux Etats-Unis intervient dans un contexte de forte croissance économique du pays ."La productivité du travail a augmenté en flèche depuis la courte récession de 2001 mais la croissance des salaires et des emplois est restée à la traîne. En outre, la part du revenu national consacrée aux bénéfices des entreprises a écrasé celle qui était destinée aux salaires", ajoute l'étude. "Cela permet de comprendre pourquoi le revenu moyen d'un ménage d'actifs a chuté sans arrêt depuis cinq ans".

source: L'Expansion<
26.01.2007
Comme à chaque mois de janvier, le gratin mondial des multinationales, de la politique et des médias s'est réuni à Davos pour décider de l'avenir du monde, et conclure de bonnes affaires au passage entre patrons de multinationales et représentants des états (futures privatisations, obtention de marchés publics, exploitation des ressources, etc).

Les participants ont célébré les profits record engrangés en 2006, et la vigueur de la croissance mondiale. Parmi les sujets qui semblent être au premier plan cette année, le marché de l'énergie, et une nouveauté: l'environnement. Un sondage réalisé chaque année auprès des participants plaçait l'environnement au 2è rang de leurs préoccupations, derrière la croissance. Le profit reste donc la priorité, et les "maîtres du monde" sont actuellement en train de mettre en place leur stratégie pour concilier à leur manière environnement et profit, avec des bénéfices mirifiques en perspective. En résumé, il s'agira d'utiliser l'écologie pour rendre les classes inférieures encore plus misérables et esclaves, en organisant une envolée des prix de l'alimentation, et en faisant supporter le coût des mesures écologiques par les populations plutôt que par les entreprises, tout en générant de juteux marchés pour les multinationales.

Davos 2007 en images
25.01.2007
Un extrait du film de Keny Arkana sur la mondialisation, les privatisations à marche forcée, et la marchandisation générale. Un film qui montre à quel point les mêmes politiques sont appliquées dans tous les pays, causant partout les mêmes dégats avec la complicité des gouvernements.


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