Fin de la démocratie  
21.10.2015
Toujours pour favoriser une vision globale, 2 textes très forts et d'une grande justesse...

"J'accuse"

"Nous sommes entrés dans une nouvelle ère obscurantiste que les médias, la télévision, la publicité, le divertissement, les politiques tendent à promouvoir et à renforcer. Nous sommes entrés dans l'ère de l'illusion, du bonheur illusoire. Le monde autour de nous est empli de paradoxes et de contradictions. Avec l'avènement des réseaux sociaux et des outils ultra-connectés, nous sommes pourtant de plus en plus retranchés dans la solitude, nous devenons de plus en plus individualistes. Nous avons besoin d'Internet, des applications sur smartphone pour séduire, communiquer, établir des liens avec les autres. Ce sont des regards fuyants et timides qui se croisent furtivement dans le métro à l'heure de l'hyper-communication et de l'interactivité universelle. Alors que nous sommes inondés d'informations à longueur de journée et que nous avons librement accès à la culture, notre société décline progressivement : nous nous complaisons dans la médiocrité, nous ne savons plus nous exprimer, nous nous intéressons à des frivolités et des banalités quotidiennes, nous nous laissons aller au voyeurisme en nous nourrissant de télé-réalité et d'images impudentes. Depuis la seconde guerre mondiale, nous avons revendiqué la transparence de l'information. Mais quelle information ? Car c'est bien un flot de non-information qui submerge les écrans de télévision et les journaux populaires. Combler le vide par le vide est devenu une stratégie de manipulation efficace, car cela permet d'éloigner les citoyens des préoccupations importantes et des problèmes sociétaux." (...)

Lire la suite: http://requisitoireduneetudiante.blogspot.fr/2015/10/noussommes-entres-dans-une-nouvelle-ere.html


L'autre texte s'appelle "Fable", c'est l'histoire d'un Indien soudainement confronté à la "civilisation", au monde de nos vllles...

http://requisitoireduneetudiante.blogspot.fr/2015/08/fable.html
09.07.2015
L'Europe, depuis ses débuts, est sous l'entier contrôle des multinationales et de leurs organisations (Bilderberg, Trilatérale, lobbies), les présidents de la Commission (Barroso et maintenant Jean-Claude Juncker) et du Conseil Européen (Von Rompoy) sont des marionnettes et ne sont de toute façon pas élus par les citoyens, quant au parlement il est élu mais n'a pas de pouvoir réel et une majorité de députés sont sous l'influence des lobbies.

A partir de là, les décisions importantes ne peuvent qu'aller perpétuellement dans le sens de ceux qui contrôlent réellement l'Europe, c'est à dire les multinationales, et derrière elles, les 0,01 % les plus riches. Et ces intérêts ne peuvent être qu'à l'opposé de de ceux de la majorité des citoyens.

Ces décisions peuvent se résumer à 2 objectifs: transférer toujours plus de richesse de la base vers le sommet de la pyramide en minimisant les résistances, et permettre aux grandes entreprises de faire tout ce qu'elles veulent en les "libérant" des règlementations sociales ou environnementales contraignantes.

L'UMP et le PS nous serinent qu'il faut "plus d'Europe", et qu'il faut donc transférer toujours plus du pouvoir des états à l'UE. Cela revient en fait à transférer toujours plus du pouvoir des institutions élues (celles des états) vers une organisation non-élue, à l'abri de la volonté du peuple, hors du champ de la démocratie, et sous le contrôle direct de l'Oligarchie.

Voici un récapitulatif en 3 parties de la construction européenne, pilotée dès le départ par le Groupe de Bilderberg, la Commission Trilatérale et les multinationales...

1ère partie: La CECA, le ver est dans le fruit
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2è partie: Les "pères fondateurs" au service des banquiers
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3è partie: Maastricht, les patrons aux commandes
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Toutes les décisions importantes de la Commission européenne sont élaborées en amont par les lobbies représentant les intérêts des multinationales, et en particulier par le plus puissant d'entre eux, l'European Round Table (ERT) qui rassemble les patrons des 40 plus grosses multinationales européennes.

C'est aussi l'ERT qui est à l'origine de l'AMI, cet accord multilatéral négocié en secret entre 1996 et 1999.

L'ERT a été créée par le grand patron belge Etienne Davignon, ancien commissaire européen et membre-clé du Groupe du Bilderberg dont il fut le président pendant les années 90 et 2000.

Un citoyen ordinaire ou même une association citoyenne n'a aucun moyen de faire entendre sa voix auprès de l'exécutif européen, mais pour les représentants des multinationales, les portes sont en permanence grandes ouvertes.

"Brussels business" est un documentaire de la RTBF diffusé également par Arte à propos de l'ERT et des lobbies de Bruxelles... Absolument édifiant !

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Un autre documentaire qui montre comment les décisions sont prises par les technocrates non-élus de l'UE dont le pouvoir a désormais complètement supplanté celui des "états-membres". Comme le dit au début du film Viviane Reding, ex vice-présidente de la Commission, devant les parlementaires français: "Il faut lentement mais sûrement comprendre qu'il n'y a plus de politiques intérieures nationales. Il n'y a plus que des politiques européennes partagées dans une souveraineté commune."

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Enfin, un documentaire qui montre comment la "troïka" (FMI+BCE+Eurogroupe) a dépecé la Grèce et le Portugal en bradant les biens publics au bénéfice d'une poignée d'entreprises, en détruisant les services publics et en plongeant dans la misère la population ordinaire, le tout hors de tout contrôle démocratique...

Parmi les personnes interviewées, Yannis Vafourakis, l'ex ministre des finances d'Alexis Tsipras.

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26.06.2015
"Les élections servent des grands mots - Démocratie, Peuple, Nation, République, Souveraineté -, mais qui cachent mal le cynisme des gouvernants: il s'agit pour eux d'installer et de maintenir en place une tyrannie soft qui produit un homme unidimentionnel - le consommateur abruti et aliéné - comme jamais aucune dictature n'a réussi à en produire."

Michel Onfray
30.01.2012
En décembre, Barack Obama a signé la loi NDAA autorisant la détention illimitée et sans jugement des citoyens américains. Cette possibilité avait été instaurée par le Patriot Act de Bush mais jusqu'ici c'était réservé aux ressortissants étrangers. C'est donc de facto la fin "l'habeas corpus", droit constitutionnel fondamental de toute démocratie qui garantit à chaque citoyen de ne pas être emprisonné sans jugement.

Cette loi NDAA est une initiative des représentants et sénateurs Républicains qui ont la majorité au Congrès, mais une grande partie des Démocrates l'ont voté aussi. Obama a exprimé son désaccord mais il a quand même signé le décret d'application de la loi et il n'a pas opposé son véto comme il en avait la possibilité.

voir cette vidéo à propos de la loi NDAA


Début janvier sont arrivées les lois SOPA et PIPA qui vont permettre d'interdire des sites sans aucune décision judiciaire et pour des motifs aux définitions très extensives.

Ce à quoi vient s'ajouter ACTA, un accord multilatéral négocié en secret par 39 pays depuis 3 ans, sans que les parlements soient informés ni consultés. En façade, ACTA est un traité pour lutter contre les contrefaçon et pour protéger la propriété intellectuelle. En réalité, il s'agit de faire surveiller et censurer les internautes par les fournisseurs d'accès à Internet, sans recours possible pour les internautes.

Tout se passe comme si les élites sentaient monter la probabilité d'une révolte (suite au mouvement des Indignés, aux "tea party" ou au succès de Ron Paul) et avaient décidé de mettre en place tous les instruments de contrôle pour une dictature. Et une nouvelle fois, Obama a cédé, comme il l'avait fait en faveur des banques et du lobby de Wall Street.

Quelques liens à propos de la loi NDAA:
Les Ã?tats-Unis : une "Dictature démocratique" sur la voie d'un Ã?tat totalitaire
Obama signe la loi sur la détention indéfinie et la torture

A propos des lois SOPA et PIPA:
SOPA et PIPA, la liberté d'information en danger
Lois SOPA et PIPA: Désolé, vous n'êtes pas autorisé à lire ceci
Pourquoi nous devons arrêter la SOPA et la PIPA
Loi antipiratage SOPA: la pression monte aux Etats-Unis

A propos d'ACTA:
ACTA, le dossier bilan
'Acta va trop loin'?, interview du rapporteur du traité au Parlement européen
ACTA: une seule certitude, la limitation de nos libertés
ACTA: quatre lettres qui pourraient changer la face du monde
21.02.2011


Nous sommes dans un régime qui se situe entre l'oligarchie (en grec, le pouvoir d'un petit nombre), une élite qui débat entre elle puis impose ses décisions à la collectivité, et la ploutocratie (le pouvoir des plus riches).

La démocratie est définie comme "le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple".

Or aujourd'hui, c'est plutôt le pouvoir des riches, par les riches et pour les riches.

Dans la vidéo ci-dessus, un extrait de l'émission de Frédéric Taddeï avec Hervé Kempf, auteur du livre "L'oligarchie ça suffit, vive la démocratie":

"Sommes-nous en dictature ? Non. Sommes-nous en démocratie ? Non plus. Les puissances d'argent ont acquis une influence démesurée, les grands médias sont contrôlés par les intérêts capitalistes, les lobbies décident des lois en coulisses, les libertés sont jour après jour entamées. Dans tous les pays occidentaux, la démocratie est attaquée par une caste. En réalité, nous sommes entrés dans un régime oligarchique, cette forme politique conçue par les Grecs anciens et qu'ont oubliée les politologues: la domination d'une petite classe de puissants qui discutent entre pairs et imposent ensuite leurs décisions à l'ensemble des citoyens.

Si nous voulons répondre aux défis du XXIe siècle, il faut revenir en démocratie: cela suppose de reconnaître l'oligarchie pour ce qu'elle est, un régime qui vise à maintenir les privilèges des riches au mépris des urgences sociales et écologiques.

Car la crise écologique et la mondialisation rebattent les cartes de notre culture politique: l'Occident doit apprendre à partager le monde avec les autres habitants de la planète. Il n y parviendra qu'en sortant du régime oligarchique pour réinventer une démocratie vivante. Si nous échouons à aller vers la Cité mondiale, guidés par le souci de l'équilibre écologique, les oligarques nous entraîneront dans la violence et l'autoritarisme."

(4è de couverture)


A voir également, cette interview d'Hervé Kempf à propos de l'oligarchie...
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06.02.2011


La mondialisation libérale et le capitalisme financier qui la régit sont le résultat des mesures prises à partir des années 80 par des gouvernements de droite et de gauche pour déréglementer la finance mondiale et supprimer les barrières douanières, permettant ainsi la libre circulation des capitaux et des marchandises. C'est ce qui a rendu possible les délocalisations vers les pays à bas salaires. Cerise sur le gâteau, l'argent public a été généreusement distribué aux multinationales sous forme de subventions pour financer ces délocalisations. Résultat: une désindustrialisation massive et un appauvrissement sans précédent de la population ordinaire.

Nos dirigeants politiques ont aussi permis le développement des paradis fiscaux afin d'aider les grandes entreprises à échapper aux impôts, creusant d'autant le déficit des états et donc leur endettement.

Ils ont permis aux banques de spéculer sans règles ni contrôle avec l'argent des déposants, ce qui a obligé la collectivité à s'endetter encore plus lourdement pour éponger leur pertes au casino boursier.

Ils ont permis l'empoisonnement à petit feu de la population en laissant les multinationales noyauter complètement les agences gouvernementales chargées des normes environnementales ou sanitaires, de la surveillance des produits alimentaires, ou encore de la mise sur le marché des médicaments.

Ils ont également oeuvré sans relâche à privatiser ou démanteler les services publics, là encore au bénéfice d'intérêts privés.

Dans tous les domaines, nos responsables politiques agissent en permanence à l'opposé de l'intérêt général, en volant les citoyens et en trahissant l'intérêt supérieur du pays. Les 3600 milliards donnés aux banques (rien qu'en 2008) ne sont que le dernier épisode de cette trahison.

Tout ceci continuera tant qu'une révolte générale n'aura pas mis fin à la totale collusion des dirigeants politiques et des médias avec les élites économiques, une collusion développée et entretenue par le biais de multiples organisations, "think tanks", "clubs de réflexion", réseaux d'influence ou lobbies parmi lesquels on peut citer le Groupe de Bilderberg (à l'origine de toutes les grandes étapes de la "construction européenne"), le World Economic Forum, la Commission Trilatérale, le CFR, l'European Round Table, ou encore au niveau français Le Siècle. Depuis 3 ou 4 décennies, toutes les décisions importantes émanent de ces cercles opaques et fermés qui court-circuitent les institutions élues où la politique d'un pays est légalement censée s'élaborer.

Depuis quelque temps, grâce à Internet, ces organisations occultes ont été débusquées et le secret dont elles s'entouraient commence à être dissipé. Jusqu'à il y a peu, presque personne ne connaissait le Siècle. Désormais, des manifestants (encore peu nombreux il est vrai) sont présents régulièrement place de la Concorde au moment des réunions du Siècle, le dernier mercredi de chaque mois à l'Automobile Club, dans le même bâtiment que l'hotel de luxe Le Crillon.
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Un peu partout le vent de la révolte gronde et nous connaitrons peut-être bientôt une vague de fond mondiale qui renversera nos régimes corrompus et malfaisants...
26.01.2011
Ce documentaire de Naomi Klein analyse les méthodes du "libéral-fascisme" pour obtenir la soumission des populations malgré les conséquences du libéralisme mis en place dans les pays occidentaux depuis les années 1980.

La stratégie du choc a été inspirée par le pape de l'ultra-libéralisme, Milton Friedman, et par des expériences menées par la CIA dès les années 60.

Elle consiste à soumettre les individus à des chocs physiques ou psychologiques afin d'annihiler en eux toute résistance, de briser leur personnalité afin de la refaçonner dans le sens voulu...

Elle consiste aussi à exploiter les crises, voire à les créer, pour créer un état de choc collectif dont Milton Friedman conseille aux gouvernements de profiter afin d'imposer aux citoyens les mesures économiques qu'ils n'auraient jamais accepté en temps normal...

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