Maitres du Monde  
05.04.2010
 
En bas, le peuple: "Nous travaillons pour tout le monde, nous nourrissons tout le monde"
Niveau 2, la bourgeoisie: "Nous mangeons pour vous"
Niveau 3, la police et l'armée: "Nous vous tirons dessus"
Niveau 4, la religion: "Nous vous rendons fou"
Niveau 5, les maitres du monde: "Nous vous dirigeons"

Affiche d'un syndicat américain, 1911


Version moderne, à l'ère de la télévision et de la mondialisation:


25.03.2010
"Animals" est un album mythique des Pink Floyd inspiré par "La ferme des animaux" de George Orwell.

Dans ce roman, l'humanité est divisée en 3 castes qui donnent leurs titres aux morceaux de l'album:

"Pigs": les porcs, la bourgeoisie qui s'engraisse en exploitant les deux autres classes

"Dogs": les chiens, la petite bourgeoisie, la classe intermédiaire qui encadre le cheptel d'une main de fer, ce que Milgram appelle des "agents".

"Sheep": les moutons qui suivent et obéissent docilement, aveuglés et impuissants.

Les cochons, les chiens et les moutons.

Exactement ce que disait Nicholas Murray Butler, cochon lui-même (CFR, Carnegie, Pilgrin Society) avec sa fameuse citation:

"Le monde se divise en trois catégories de gens:
un très petit nombre qui fait se produire les événements, un groupe un peu plus important qui veille à leur exécution et les regarde s'accomplir, et enfin une vaste majorité qui ne sait jamais ce qui s'est produit en réalité."

"Animals" est sorti en 1977. La photo de l'album a été réalisée à la Battersea Power Station, une usine électrique proche de Londres, fermée ensuite à cause de la politique ultra-libérale de Margaret Thatcher.

Un extrait de l'album avec "Pigs"...
voir la vidéo
 
20.03.2010
  
Voici un téléfilm de 1998 assez librement adapté du roman d'Aldous Huxley. Il ne suit pas exactement l'histoire du livre, des scènes ont été ajoutées, d'autres oubliées ou modifiées mais la description de la société imaginée par Huxley est assez fidèle. Le must est que l'administrateur général Mustapha Meunier est incarné par Leonard Nimoy (Mr Spock dans Star Trek) !

Dans ce livre visionnaire écrit en 1932, Aldous Huxley imagine une société qui utiliserait la génétique, le clonage et le conditionnement dès le berceau pour une société parfaitement contrôlée, une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s'évader.

Dans cette société future, tous les enfants sont conçus dans des éprouvettes. Ils sont génétiquement conditionnés pour appartenir à l'une des 5 catégories de population. De la plus intelligente à la plus stupide: les Alpha (l'élite), les Bétas (les exécutants), les Gammas (les employés subalternes), les Deltas et les Epsilons (destinés aux tâches les plus ingrates).

Mais grâce à la consommation, au divertissement, au "somma" (une drogue douce destressante), et à des désirs sexuels encouragés et toujours satisfaits, chacun est "heureux" d'être ce qu'il est, quelle que soit sa condition sociale...

voir le film

Voir l'article complet avec des extraits-clé du livre...

Actuellement en préparation, une adaptation du livre au cinéma par Ridley Scott (réalisateur de Blade Runner, Alien 1, Thelma et Louise...), avec Leonardo di Caprio dans le rôle principal (John le Sauvage).
24.02.2010
George Bush père est incontestablement l'un des hommes clés du Nouvel ordre mondial, avec Henry Kissinger et David Rockefeller.

Directement ou indirectement, il a trempé dans les affaires les plus sombres de ces 50 dernières années.

Après avoir été pilote pendant la 2è guerre mondiale, il commence dès le début des années 50 à travailler officieusement pour la CIA.

En 1953, en association avec un ex agent de la CIA, Thomas J. Devine, il crée, une compagnie pétrolière, la Zapatta Petroleum, qui servira ensuite comme couverture à la CIA pour plusieurs opérations, dont l'invasion de la Baie des Cochons à Cuba.

Un peu plus tard, Bush et Devine sont rejoints par Robert Gow, membre des Skulls and Bones et ancien étudiant de Yale (tout comme Bush).

Grâce à la Zapatta, Bush commence aussi à développer des liens personnels avec les dirigeants de l'Arabie Saoudite, dont la famille Ben Laden...

En 1963, plusieurs éléments laissent penser que George Bush est sérieusement impliqué dans l'assassinat de JFK. D'après le livre de la journaliste Caroline Lebeau, il pourrait en avoir été l'organisateur à Dallas, pour le compte de la CIA.

Sous la présidence de Nixon, c'est encore la Zapatta Petroleum qui a financé les "cambrioleurs" qui avaient installé des micros dans l'immeuble du Watergate.

En 1973, la Zapatta Petroleum a joué un rôle clé pour déclencher la "crise du pétrole", qui résultait d'un accord secret entre les compagnies pétrolières et les pays producteurs de pétrole du Proche Orient. Cette "crise" allait ensuite permettre la "contre-révolution libérale" et la grande restructuration de l'économie qui allait suivre, avec l'instauration d'un chômage massif permanent pour mettre les salariés sous pression et inverser le rapport de force entre salariés et entreprises.


Sous la présidence de Reagan, George Bush devient vice-président, après avoir été pendant 2 ans directeur de la CIA. Pendant la guerre Irak-Iran, c'est lui qui organise alors ce qu'on a appelé l'Iran Gate, qui consistait à fournir secrètement des armes à l'Iran (auquel un embargo US interdisait de vendre des armes), pendant qu'officiellement, les Etats-Unis soutenaient l'Irak. Encore une fois, on retrouve la Zapatta Petroleum qui continue de servir de couverture.

Dans le même temps, la CIA finance et entraine les talibans en Afghanistan, avec l'étroite participation d'Oussama Ben Laden, dont l'un des demi-frères, Shafiq Ben Laden, était par ailleurs entré au conseil d'administration du Groupe Carlyle, où siégeaient également Bush et Franck Carlucci (ex directeur de la CIA).

En 1988, George Bush devient à son tour président. 3 ans plus tard, il proclame le "nouvel ordre mondial" dans une déclaration devenue célèbre, et lance la "guerre du golfe" après avoir induit Saddam Hussein en erreur pour le pousser à envahir le Koweit.

Après quoi, l'Irak est placé sous un embargo qui va l'affaiblir et en faire une proie future facile.

C'est aussi sous la présidence de Bush père que Mikhaïl Gorbatchev a été éjecté suite aux manoeuvres de Boris Eltsine, qui était probablement un pion des Etats-Unis pour empêcher Gorbatchev de promouvoir sa "3è voie" (alternative entre capitalisme et communisme), pour faire éclater l'URSS et en détacher notamment les républiques du sud avec leurs gisements de pétrole, et enfin, pour brader l'économie russe aux investisseurs occidentaux.

En 2001, Bush-fils devient président grâce à une élection truquée, et avec une administration composée des anciens ministres de Bush père.

9 mois plus tard, les attentats du 11 septembre sont organisés avec la collaboration de Ben Laden... qu'un agent de la CIA avait rencontré à Dubaï 2 mois avant.

Ajoutons que George Bush père est aussi un membre du CFR, de la Trilatérale, du Groupe de Bilderberg, des Skull and Bones déjà cités, et un membre supposé de Majestic 12.

Incroyable comme les fils se recoupent, non ?...
21.02.2010
A la fin des années 60, le pouvoir des "Maitres du Monde" a vacillé pour la première fois... et aussi pour la dernière fois.

Simultanément dans plusieurs pays du Monde, des mouvements de masse spontanés engendrés par des causes différentes avaient en commun d'exprimer au même moment une révolte contre le pouvoir et l'ordre établi.

Aux Etats-Unis, la révolte des étudiants contre la guerre au Viet-Nam.

En France, Mai 68 et la révolte de la jeunesse contre le manque de libertés et l'atmosphère étouffante de la France des années De Gaulle, et une contestation de la "société de consommation".

En Tchécoslovaquie, la révolte contre l'ordre communiste imposé par l'Union Soviétique.

1968 fut une révolution politique, mais aussi culturelle, avec des centaines d'artistes, musiciens, cinéastes, philosophes, écrivains qui inventaient une nouvelle manière de voir le monde, de ressentir les choses, et de les exprimer, autour de valeurs à l'opposé du conditionnement social.

Les élites dirigeantes ont d'abord été sous le choc de cette révolution qu'ils n'avaient pas vu venir, et qui menaçait directement leur emprise sur la société et leur système de contrôle par le travail, la consommation et le divertissement.

Il leur fallut 4 années pour mettre au point leur réponse, dont le but était de neutraliser la contestation sociale, et de la rendre de plus en plus difficile à l'avenir.




Puisque la jeunesse dénigrait la consommation le travail et l'argent, le meilleur moyen de les rendre à nouveau désirables était d'en organiser le manque.

Par ailleurs, il fallait contrer la montée des revendications syndicales et renverser le rapport de force entre l'entreprise et les salariés. La solution était d'organiser un chômage massif et permanent, afin que chaque salarié vive sous la pression et la peur du chômage.

C'est ainsi que fut décidée et montée de toutes pièces la "crise du pétrole" de 1973. La cause officielle fut l'embargo sur le pétrole décidé par les pays arabes en représailles contre l'Occident après la guerre du Kippour. Le doublement des prix du pétrole a provoqué une crise économique mondiale. Ce qui est moins connu est cette hausse des prix résultait d'un accord conclu entre les Maitres du Monde (via la CIA), les multinationales pétrolières, et les pays producteurs. Chacun y trouvait son compte. Les pays producteurs augmentaient considérablement leurs revenus, les compagnies pétrolières augmentaient également leurs profits (leur rémunération est calculée en pourcentage par rapport au prix du brut), et les Maitres du Monde obtenaient la crise nécessaire à la réalisation de leur Plan. Un homme a joué un rôle-clé pour s'assurer la collaboration des pays producteurs: George H.W. Bush, le père de George W. Bush. Depuis la fin des années 50, il travaillait officieusement pour la CIA, tout en dirigeant une société pétrolière qu'il avait créé au Texas, la Zapatta Petroleum, également utilisée comme couverture par la CIA, et grâce à laquelle il avait établi des relations personnelles étroites avec les dirigeants des pays du Golfe, en particulier ceux de l'Arabie Saoudite.

La "crise économique" fournit le prétexte pour "dégraisser" massivement les effectifs des entreprises, en remplaçant les salariés par des robots et des ordinateurs. La diminution du nombre de salariés et la quasi-disparition des ouvriers a permis de réduire fortement le nombre de salariés syndiqués. Et ceux qui restaient étaient contraints d'accepter le gel de leur salaire, au nom des "efforts" que les gouvernements demandaient aux citoyens pour "sortir de la crise".

Pendant ce temps, les grandes entreprises ont multiplié leurs profits de façon astronomique. Malgré tout, il était nécessaire de faire croire aux populations que la crise continuait, afin de justifier le chômage massif et le gel des salaires. Les dirigeants politiques ont continué à parler de "crise" jusqu'en 1992, lorsque les profits avaient atteints de tels niveaux qu'il était impossible d'utiliser ce subterfuge plus longtemps.



Pour appliquer leur Plan, les Maitres du Monde devaient changer les gouvernants encore majoritairement partisans de l'Etat-Providence, en les remplaçant par des "agents" dévoués au libéralisme. La "crise économique" avait permis de créer des difficultés économiques propices à une alternance politique, en proposant aux électeurs une idéologie nouvelle, le libéralisme qui permettait de faire croire que les problèmes économiques pouvaient être résolus comme par magie en réduisant le poids de l'état, en donnant une liberté totale aux entreprises, et en réduisant leurs impôts ainsi que ceux des classes les plus favorisées.

Au début des années 1980, les principaux pays occidentaux sont passés sous le contrôle des "agents" de l'idéologie libérale, avec Ronald Reagan aux Etats-Unis, Margaret Thatcher en Grande-Bretagne, Giscard et Raymond Barre en France, Giulio Andreotti en Italie, Helmut Kohl en Allemagne. Tous ont appliqué de manière synchronisée la même politique, en disant à leur population que cette politique était "la seule possible" pour être "plus compétitif", retrouver la "croissance" et "sortir de la crise". Par la suite, la croissance est revenue, mais uniquement pour les bénéfices des entreprises, sans que les salariés en profitent. Pour eux, la "crise" n'a jamais cessé.

Cette première phase de restructuration mondiale s'est achevée avec succès au début des années 1990, avec un bouquet final: la fin de l'Union Soviétique en 1991. Grâce au travail de sape de leur agent Boris Eltsine, les Etats-Unis avaient réussi à faire chuter Gorbatchev, artisan de la démocratisation du bloc de l'est et de la chute du mur à Berlin, mais qui avait le tort de proposer une alternative au libéralisme, avec une "troisième voie" entre capitalisme et communisme.

En 1991, tout était prêt pour le lancement de la 2è grande phase du Plan: le Nouvel Ordre Mondial, proclamé par George Bush père à l'occasion de la première guerre contre l'Irak.

Ce "nouvel ordre mondial" allait rapidement se traduire par ce qu'on allait appeler la "mondialisation", c'est à dire la suppression des barrières douanières pour les marchandises et les capitaux. Ce fut réalisé en 1995, en même temps que la création de l'OMC qui est fonctionellement le ministère mondial du commerce. Dès lors, il n'y avait plus aucun obstacle aux "délocalisations", le moyen ultime pour instituer un nouvel esclavage, grâce à un marché du travail mondialisé où les salariés occidentaux seraient directement en concurrence avec les salariés sous-payés des "pays émergents", cette concurrence engendrant une baisse spectaculaire du "coût du travail", et une augmentation sans précédent des profits (principe des vases communiquants).

En 1971, dans sa chanson "Imagine", John Lennon rêvait d'un monde uni, sans frontières... Les "Maitres du Monde" ont réalisé son rêve... à leur façon.
18.01.2010
Les "Maitres du Monde" ne sont pas un ensemble monolithique. Ils souhaitent tous un gouvernement mondial, mais ils sont divisés en plusieurs tendances.

Constitué d'une nébuleuse de think tanks, de "clubs de réflexions", d'organisations exécutives multilatérales (OMC, OCDE, FMI, Banque mondiale, OMC, AIEA...), de lobbies (European Round Table), de sociétés secrètes (Bohemians Club, Skull & Bones, et organisations diverses inspirées par les "Ecoles de Mystères" de Sumer, Babylone et l'Egypte), ce pouvoir mondial est aussi opaque que l'était en son temps le pouvoir communiste en Union Soviétique. Pour savoir ce qui se tramait au Kremlin derrière les apparences de la propagande officielle, les pays occidentaux avaient recours à des "kremlinologues", des spécialistes de la politique russe qui analysaient les moindres signes extérieurs en les recoupant afin de prévoir les évolutions de la politique soviétique.

En utilisant les mêmes méthodes d'observation, on peut actuellement identifier 3 tendances au sein du pouvoir mondial.

La première est constituée par les "multilatéralistes", en majorité européens, partisans de l'unification du monde par les interdépendances économiques et une coopération renforcée entre les pays afin de tous les faire converger vers le même type de société.

La seconde tendance est celle des néo-conservateurs, principalement américains. Ils veulent un monde unifié par la force militaire, sous l'égide des Etats-Unis. Après avoir eu le vent en poupe à la fin des années 90, ils ont pris le pouvoir aux Etats-Unis avec l'élection truquée de George W.Bush. Au moment de l'invasion de l'Irak, cette tendance pesait à peu près autant que les "multilatéralistes" qui étaient opposés à la guerre. C'est pourquoi, pour la première fois depuis la création du Groupe de Bilderberg en 1954, les "maitres du monde" n'ont pu trouver un "consensus". C'est à ce moment là que les divisions sont devenues apparentes, et que les divergences se sont exprimées ouvertement dans les médias. Mais les résultats désastreux de leur politique a considérablement affaibli les "néo-cons" au sein de la "gouvernance mondiale".

La troisième tendance, encore très minoritaire mais renforcée par la crise financière et l'échec des "néo-conservateurs", est constituée de "progressistes" qui ont compris que le système actuel n'était pas viable à long terme, et que le monde devait évoluer vers davantage de justice sociale et un meilleur équilibre avec l'environnement.

L'élection d'Obama est le résultat d'une alliance entre les progressistes et les multilatéralistes contre les néo-conservateurs.

Certes, les "progressistes" ne sont pas aussi radicaux qu'on pourrait le rêver. Mais actuellement, face au pouvoir mondial, les citoyens s'avèrent incapables de s'organiser, de s'unir, de définir clairement leurs objectifs et leurs revendications prioritaires, ainsi que des moyens d'action efficaces pour y parvenir. Les contre-pouvoirs traditionnels sont devenus inopérants. Et le système est tellement lourd et hégémonique qu'il est presque impossible de le renverser par un mouvement populaire. Une situation là encore comparable à celle de l'Union Soviétique où le changement n'a pu venir que de l'intérieur, grâce à un membre du Parti Unique, Mikhaïl Gorbatchev.

Dans l'Histoire, les révolutions réussies ont souvent été le fruit d'une convergence entre le Peuple et une partie éclairée de l'élite. Il est donc important de savoir ne pas mettre tout le monde dans le même sac, et reconnaitre ceux qui, dans les cercles du pouvoir, sont davantage des alliés que des adversaires, en concentrant les attaques sur ceux qui nous entrainent vers le pire.
16.09.2009
Pour ce qui ne connaitraient pas, cette géniale séquence du film "They live" de John Carpenter, sorti en 1989 et dont le titre a curieusement été traduit en français par "Invasion Los Angeles".

C'est l'histoire d'un Américain ordinaire qui vient de perdre son emploi. Errant dans la ville à la recherche d'un travail, il voit une société qui s'enfonce dans la misère et la précarité auxquelles s'ajoute une répression policière brutale et aveugle.

Par hasard, dans une église qui abrite des exclus persécutés par la police, il trouve un carton rempli de lunettes très spéciales... elles permettent de voir la réalité de notre société au-delà des apparences, avec sa propagande, masquée, subliminale mais omniprésente.

Il découvre aussi que le monde est contrôlé par une autre race dont les "vrais" humains sont devenus les esclaves...



 
précédents
suivants