02.12.2011
Les Etats-Unis ont accumulé une dette publique de 15.000 milliards de dollars. Mais il n'y a pas que l'état fédéral qui est endetté. Des villes, des comtés et même des états sont en train de faire faillite. Les salaires ou les retraites des fonctionnaires ne sont plus versés et les services publics ne sont plus assurés. Dans les bâtiments de l'administration, les bureaux sont vides car les employés ne sont plus payés ou ont été licenciés. De nombreuses écoles sont fermées ainsi que les magasins ou les supermarchés. La plupart des usines ont depuis longtemps été délocalisées en Chine ou au Mexique. De nombreuses habitations sont vides, leurs anciens occupants ayant été jetés à la rue par des emprunts qu'ils ne pouvaient plus rembourser. Les routes et l'éclairage public ne sont plus entretenus. Même les policiers ou les pompiers ne sont plus en nombre suffisant pour assurer un service normal. Des quartiers entiers sont désormais laissés à l'abandon ainsi que leurs habitants.
C'est ce que montre ce reportage d'Envoyé Spécial dans une Amérique détruite par le libéralisme dont les dérégulations" ont permis les délocalisations, aboutissant à une complète désindustrialisation, et donc un effondrement des revenus des gens ordinaires et un creusement des déficits publics, et donc de la dette. Des déficits aggravés par les baisses ou exonérations d'impôts accordés aux plus riches et aux grandes entreprises, ainsi que par l'évasion fiscale vers les paradis fiscaux, également facilitée par le libéralisme.
Depuis l'ère Reagan dans les années 1980, les Américains ont été séduit par les discours populistes, sécuritaires et militaristes. Ils ont élu naïvement des dirigeants corrompus au service d'intérêts particuliers au lieu de l'intérêt général. Ils en payent maintenant les conséquences.
Ce qui se passe aujourd'hui aux Etats-Unis préfigure ce qui arrivera peut-être bientôt dans les pays européens où les mêmes politiques ont été appliquées.
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A voir également, les causes de l'effondrement économique résumées en 2 minutes par Robert Reich, professeur de politique publique à l'université de Berkeley en Californie