21.02.2010
A la fin des années 60, le pouvoir des "Maitres du Monde" a vacillé pour la première fois... et aussi pour la dernière fois.
Simultanément dans plusieurs pays du Monde, des mouvements de masse spontanés engendrés par des causes différentes avaient en commun d'exprimer au même moment une révolte contre le pouvoir et l'ordre établi.
Aux Etats-Unis, la révolte des étudiants contre la guerre au Viet-Nam.
En France, Mai 68 et la révolte de la jeunesse contre le manque de libertés et l'atmosphère étouffante de la France des années De Gaulle, et une contestation de la "société de consommation".
En Tchécoslovaquie, la révolte contre l'ordre communiste imposé par l'Union Soviétique.
1968 fut une révolution politique, mais aussi culturelle, avec des centaines d'artistes, musiciens, cinéastes, philosophes, écrivains qui inventaient une nouvelle manière de voir le monde, de ressentir les choses, et de les exprimer, autour de valeurs à l'opposé du conditionnement social.
Les élites dirigeantes ont d'abord été sous le choc de cette révolution qu'ils n'avaient pas vu venir, et qui menaçait directement leur emprise sur la société et leur système de contrôle par le travail, la consommation et le divertissement.
Il leur fallut 4 années pour mettre au point leur réponse, dont le but était de neutraliser la contestation sociale, et de la rendre de plus en plus difficile à l'avenir.
Puisque la jeunesse dénigrait la consommation le travail et l'argent, le meilleur moyen de les rendre à nouveau désirables était d'en organiser le manque.
Par ailleurs, il fallait contrer la montée des revendications syndicales et renverser le rapport de force entre l'entreprise et les salariés. La solution était d'organiser un chômage massif et permanent, afin que chaque salarié vive sous la pression et la peur du chômage.
C'est ainsi que fut décidée et montée de toutes pièces la "crise du pétrole" de 1973. La cause officielle fut l'embargo sur le pétrole décidé par les pays arabes en représailles contre l'Occident après la guerre du Kippour. Le doublement des prix du pétrole a provoqué une crise économique mondiale. Ce qui est moins connu est cette hausse des prix résultait d'un accord conclu entre les Maitres du Monde (via la CIA), les multinationales pétrolières, et les pays producteurs. Chacun y trouvait son compte. Les pays producteurs augmentaient considérablement leurs revenus, les compagnies pétrolières augmentaient également leurs profits (leur rémunération est calculée en pourcentage par rapport au prix du brut), et les Maitres du Monde obtenaient la crise nécessaire à la réalisation de leur Plan. Un homme a joué un rôle-clé pour s'assurer la collaboration des pays producteurs: George H.W. Bush, le père de George W. Bush. Depuis la fin des années 50, il travaillait officieusement pour la CIA, tout en dirigeant une société pétrolière qu'il avait créé au Texas, la Zapatta Petroleum, également utilisée comme couverture par la CIA, et grâce à laquelle il avait établi des relations personnelles étroites avec les dirigeants des pays du Golfe, en particulier ceux de l'Arabie Saoudite.
La "crise économique" fournit le prétexte pour "dégraisser" massivement les effectifs des entreprises, en remplaçant les salariés par des robots et des ordinateurs. La diminution du nombre de salariés et la quasi-disparition des ouvriers a permis de réduire fortement le nombre de salariés syndiqués. Et ceux qui restaient étaient contraints d'accepter le gel de leur salaire, au nom des "efforts" que les gouvernements demandaient aux citoyens pour "sortir de la crise".
Pendant ce temps, les grandes entreprises ont multiplié leurs profits de façon astronomique. Malgré tout, il était nécessaire de faire croire aux populations que la crise continuait, afin de justifier le chômage massif et le gel des salaires. Les dirigeants politiques ont continué à parler de "crise" jusqu'en 1992, lorsque les profits avaient atteints de tels niveaux qu'il était impossible d'utiliser ce subterfuge plus longtemps.
Pour appliquer leur Plan, les Maitres du Monde devaient changer les gouvernants encore majoritairement partisans de l'Etat-Providence, en les remplaçant par des "agents" dévoués au libéralisme. La "crise économique" avait permis de créer des difficultés économiques propices à une alternance politique, en proposant aux électeurs une idéologie nouvelle, le libéralisme qui permettait de faire croire que les problèmes économiques pouvaient être résolus comme par magie en réduisant le poids de l'état, en donnant une liberté totale aux entreprises, et en réduisant leurs impôts ainsi que ceux des classes les plus favorisées.
Au début des années 1980, les principaux pays occidentaux sont passés sous le contrôle des "agents" de l'idéologie libérale, avec Ronald Reagan aux Etats-Unis, Margaret Thatcher en Grande-Bretagne, Giscard et Raymond Barre en France, Giulio Andreotti en Italie, Helmut Kohl en Allemagne. Tous ont appliqué de manière synchronisée la même politique, en disant à leur population que cette politique était "la seule possible" pour être "plus compétitif", retrouver la "croissance" et "sortir de la crise". Par la suite, la croissance est revenue, mais uniquement pour les bénéfices des entreprises, sans que les salariés en profitent. Pour eux, la "crise" n'a jamais cessé.
Cette première phase de restructuration mondiale s'est achevée avec succès au début des années 1990, avec un bouquet final: la fin de l'Union Soviétique en 1991. Grâce au travail de sape de leur agent Boris Eltsine, les Etats-Unis avaient réussi à faire chuter Gorbatchev, artisan de la démocratisation du bloc de l'est et de la chute du mur à Berlin, mais qui avait le tort de proposer une alternative au libéralisme, avec une "troisième voie" entre capitalisme et communisme.
En 1991, tout était prêt pour le lancement de la 2è grande phase du Plan: le Nouvel Ordre Mondial, proclamé par George Bush père à l'occasion de la première guerre contre l'Irak.
Ce "nouvel ordre mondial" allait rapidement se traduire par ce qu'on allait appeler la "mondialisation", c'est à dire la suppression des barrières douanières pour les marchandises et les capitaux. Ce fut réalisé en 1995, en même temps que la création de l'OMC qui est fonctionellement le ministère mondial du commerce. Dès lors, il n'y avait plus aucun obstacle aux "délocalisations", le moyen ultime pour instituer un nouvel esclavage, grâce à un marché du travail mondialisé où les salariés occidentaux seraient directement en concurrence avec les salariés sous-payés des "pays émergents", cette concurrence engendrant une baisse spectaculaire du "coût du travail", et une augmentation sans précédent des profits (principe des vases communiquants).
En 1971, dans sa chanson "Imagine", John Lennon rêvait d'un monde uni, sans frontières... Les "Maitres du Monde" ont réalisé son rêve... à leur façon.
Simultanément dans plusieurs pays du Monde, des mouvements de masse spontanés engendrés par des causes différentes avaient en commun d'exprimer au même moment une révolte contre le pouvoir et l'ordre établi.
Aux Etats-Unis, la révolte des étudiants contre la guerre au Viet-Nam.
En France, Mai 68 et la révolte de la jeunesse contre le manque de libertés et l'atmosphère étouffante de la France des années De Gaulle, et une contestation de la "société de consommation".
En Tchécoslovaquie, la révolte contre l'ordre communiste imposé par l'Union Soviétique.
1968 fut une révolution politique, mais aussi culturelle, avec des centaines d'artistes, musiciens, cinéastes, philosophes, écrivains qui inventaient une nouvelle manière de voir le monde, de ressentir les choses, et de les exprimer, autour de valeurs à l'opposé du conditionnement social.
Les élites dirigeantes ont d'abord été sous le choc de cette révolution qu'ils n'avaient pas vu venir, et qui menaçait directement leur emprise sur la société et leur système de contrôle par le travail, la consommation et le divertissement.
Il leur fallut 4 années pour mettre au point leur réponse, dont le but était de neutraliser la contestation sociale, et de la rendre de plus en plus difficile à l'avenir.
Puisque la jeunesse dénigrait la consommation le travail et l'argent, le meilleur moyen de les rendre à nouveau désirables était d'en organiser le manque.
Par ailleurs, il fallait contrer la montée des revendications syndicales et renverser le rapport de force entre l'entreprise et les salariés. La solution était d'organiser un chômage massif et permanent, afin que chaque salarié vive sous la pression et la peur du chômage.
C'est ainsi que fut décidée et montée de toutes pièces la "crise du pétrole" de 1973. La cause officielle fut l'embargo sur le pétrole décidé par les pays arabes en représailles contre l'Occident après la guerre du Kippour. Le doublement des prix du pétrole a provoqué une crise économique mondiale. Ce qui est moins connu est cette hausse des prix résultait d'un accord conclu entre les Maitres du Monde (via la CIA), les multinationales pétrolières, et les pays producteurs. Chacun y trouvait son compte. Les pays producteurs augmentaient considérablement leurs revenus, les compagnies pétrolières augmentaient également leurs profits (leur rémunération est calculée en pourcentage par rapport au prix du brut), et les Maitres du Monde obtenaient la crise nécessaire à la réalisation de leur Plan. Un homme a joué un rôle-clé pour s'assurer la collaboration des pays producteurs: George H.W. Bush, le père de George W. Bush. Depuis la fin des années 50, il travaillait officieusement pour la CIA, tout en dirigeant une société pétrolière qu'il avait créé au Texas, la Zapatta Petroleum, également utilisée comme couverture par la CIA, et grâce à laquelle il avait établi des relations personnelles étroites avec les dirigeants des pays du Golfe, en particulier ceux de l'Arabie Saoudite.
La "crise économique" fournit le prétexte pour "dégraisser" massivement les effectifs des entreprises, en remplaçant les salariés par des robots et des ordinateurs. La diminution du nombre de salariés et la quasi-disparition des ouvriers a permis de réduire fortement le nombre de salariés syndiqués. Et ceux qui restaient étaient contraints d'accepter le gel de leur salaire, au nom des "efforts" que les gouvernements demandaient aux citoyens pour "sortir de la crise".
Pendant ce temps, les grandes entreprises ont multiplié leurs profits de façon astronomique. Malgré tout, il était nécessaire de faire croire aux populations que la crise continuait, afin de justifier le chômage massif et le gel des salaires. Les dirigeants politiques ont continué à parler de "crise" jusqu'en 1992, lorsque les profits avaient atteints de tels niveaux qu'il était impossible d'utiliser ce subterfuge plus longtemps.
Pour appliquer leur Plan, les Maitres du Monde devaient changer les gouvernants encore majoritairement partisans de l'Etat-Providence, en les remplaçant par des "agents" dévoués au libéralisme. La "crise économique" avait permis de créer des difficultés économiques propices à une alternance politique, en proposant aux électeurs une idéologie nouvelle, le libéralisme qui permettait de faire croire que les problèmes économiques pouvaient être résolus comme par magie en réduisant le poids de l'état, en donnant une liberté totale aux entreprises, et en réduisant leurs impôts ainsi que ceux des classes les plus favorisées.
Au début des années 1980, les principaux pays occidentaux sont passés sous le contrôle des "agents" de l'idéologie libérale, avec Ronald Reagan aux Etats-Unis, Margaret Thatcher en Grande-Bretagne, Giscard et Raymond Barre en France, Giulio Andreotti en Italie, Helmut Kohl en Allemagne. Tous ont appliqué de manière synchronisée la même politique, en disant à leur population que cette politique était "la seule possible" pour être "plus compétitif", retrouver la "croissance" et "sortir de la crise". Par la suite, la croissance est revenue, mais uniquement pour les bénéfices des entreprises, sans que les salariés en profitent. Pour eux, la "crise" n'a jamais cessé.
Cette première phase de restructuration mondiale s'est achevée avec succès au début des années 1990, avec un bouquet final: la fin de l'Union Soviétique en 1991. Grâce au travail de sape de leur agent Boris Eltsine, les Etats-Unis avaient réussi à faire chuter Gorbatchev, artisan de la démocratisation du bloc de l'est et de la chute du mur à Berlin, mais qui avait le tort de proposer une alternative au libéralisme, avec une "troisième voie" entre capitalisme et communisme.
En 1991, tout était prêt pour le lancement de la 2è grande phase du Plan: le Nouvel Ordre Mondial, proclamé par George Bush père à l'occasion de la première guerre contre l'Irak.
Ce "nouvel ordre mondial" allait rapidement se traduire par ce qu'on allait appeler la "mondialisation", c'est à dire la suppression des barrières douanières pour les marchandises et les capitaux. Ce fut réalisé en 1995, en même temps que la création de l'OMC qui est fonctionellement le ministère mondial du commerce. Dès lors, il n'y avait plus aucun obstacle aux "délocalisations", le moyen ultime pour instituer un nouvel esclavage, grâce à un marché du travail mondialisé où les salariés occidentaux seraient directement en concurrence avec les salariés sous-payés des "pays émergents", cette concurrence engendrant une baisse spectaculaire du "coût du travail", et une augmentation sans précédent des profits (principe des vases communiquants).
En 1971, dans sa chanson "Imagine", John Lennon rêvait d'un monde uni, sans frontières... Les "Maitres du Monde" ont réalisé son rêve... à leur façon.