26.04.2016
Les multinationales américaines dissimulent 1400 milliards de dollars dans les paradis fiscaux pour échapper à l'impôt (dont 180 milliards rien que pour Apple), ce qui ne les a pas empêchées de recevoir 11.000 milliards d'aides diverses de l'état entre 2008 et 2014, montrant au passage qui sont les plus grands "assistés".
La situation est la même dans les autres pays occidentaux. Voilà le résultat néolibéralisme et du régime oligarchique qui a remplacé la démocratie: des gouvernements dont le rôle principal est de prendre l'argent des citoyens ordinaires (qui n'ont pas les moyens d'échapper à l'impôt) pour le redistribuer aux multinationales qu'on laisse faire tout ce qu'elles veulent et qui s'empressent de reverser le butin aux actionnaires. Prendre aux pauvres pour donner aux riches, Robin des bois à l'envers !

Plus d'infos

Toujours à propos de l'évasion fiscale, toutes les infos sur l'affaire des "Panama papers":
http://news.syti.net/recherche.php?f=panama+papers


PS: il y a une erreur dans l'article de Marianne, ce n'est pas 400 milliards mais 1400 milliards !
(Voir cet autre article)
26.04.2016
En janvier 2012, le gouvernement de Sarkozy voulait faire passer une loi pour protéger le "secret des affaires", en réalité pour rendre passible de poursuites les lanceurs d'alerte qui révèleraient les "dirty secrets" des multinationales. Mais il a du quitter le pouvoir avant que la loi ne soit finalisée. Qu'à cela ne tienne, gouvernements de droite et "de gauche" étant au service des mêmes intérêts, la disposition avait été reprise dans la "loi Macron". Face aux vives réactions, Macron l'avait abandonnée. Mais c'est parce qu'il savait que cette mesure était sur le point d'être adoptée par l'UE, s'imposant ensuite à tous les états-membres. C'est fait désormais, le parlement européen a adopté la mesure la semaine dernière. Les députés LR, PS et FN ont voté pour, le FN démontrant au passage dans quel camp il se trouve vraiment, au service de l'oligarchie, tout comme l'UMPS.

Quelques articles, par ordre chronologique...

2012
- Les affaires au secret

2015
- La liberté d'informer menacée par le "secret des affaires"
- Macron abandonne son projet sur le "secret des affaires"

2016
- L'UE adopte la directive controversée sur le "secret des affaires"
- Le Parlement européen vote pour protéger le "secret des affaires" et le droit à l'opacité
- "Secret des affaires": quand l'opacité devient norme


Toujours à propos des lanceurs d'alerte, le procès d'Antoine Deltour s'est ouvert aujourd'hui au Luxembourg. Il avait révélé comment de nombreuses multinationales avaient obtenu une domiciliation sans impôts au Luxembourg, avec des milliards de manque à gagner fiscal pour les autres pays européens.

- Antoine Deltour, lanceur d'alerte dans la tourmente
- Les lanceurs d'alerte seuls contre tous
- Antoine Deltour, soldat inconnu lanceur d'alerte
08.04.2016
Emmanuel Macron vient de créer un nouveau mouvement politique, pas vraiment un parti pour ne pas concurrencer ouvertement le PS, plutôt une sorte de rassemblement qui dit vouloir réunir à la fois des idées de droite et de gauche. On se demande bien quelles idées de gauche quand il s'agit de Macron... Ceci dit, vu que la gauche officielle est désormais complètement de droite, il n'y a plus trop de contradictions. Ce sera donc une synthèse des idées de droite et des idées de droite, c'est à dire le néolibéralisme qu'on nous fait avaler de force depuis 30 ans dans tous les pays occidentaux quel que soit le parti au pouvoir.

Et pour dissiper toute ambiguité éventuelle, le siège du nouveau "mouvement" de Macron est hébergé à l'Institut Montaigne, un think tank néolibéral très proche du MEDEF et qui a été fondé il y a 20 ans par Claude Bébéar, l'ex PDG d'AXA. L'Institut Montaigne est actuellement présidé par Henri de Castries, PDG d'Axa et... président depuis 2012 du Groupe de Bilderberg (poste auquel il a succèdé à Etienne Davignon).

Notons que le mouvement de Macron se nomme "En marche !". Un nom bien creux, chacun peut y projeter ce qu'il veut, ça permet de ratisser large. Ca rappelle "Forza Italia", le parti créé par Berlusconi. Ce genre de nom est caractéristique de ceux dont le programme est également bien creux, se limitant en réalité à servir les intérêts des grandes entreprises et des plus riches.

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