Alors que d'autres solutions existent, ce sont les biocarburants qui sont le plus mis en avant par les industriels, les médias et les gouvernements, comme alternative au pétrole. Une part croissante des terres agricoles va donc être utilisée pour produire de l'éthanol plutôt que de la nourriture. Il en résultera une envolée des prix de l'alimentation. Et en réalité, cela a déjà commencé.
Cette hausse va être amplifiée par la spéculation. Après les matières premières et l'immobilier, les fonds spéculatifs visent désormais les denrées alimentaires, en commençant par les céréales qui servent à produire des biocarburants.
Le cours du maïs, utilisé pour produire l'éthanol, a atteint son plus haut niveau depuis 10 ans à la bourse de Chicago. Par effet d'entraînement, cette hausse va se propager aux autres prix agricoles.
Pour certains économistes, cette ruée des fonds d'investissement sur les produits agricoles influence déjà le prix du marché au quotidien. S'ils ont raison, le cours des denrées agricoles n'a pas fini de flamber. Dans la foulée, le prix du bétail (nourri avec du mais) devrait suivre, préviennent déjà les experts de la Deutsche Bank.
Demain, les pauvres et les classes moyennes appauvries par la hausse des prix et la précarité n'auront plus les moyens de se nourrir convenablement, et auront encore moins les moyens de posséder une voiture. Ce luxe sera réservé aus plus riches, à ceux qui tirent profit de la mondialisation et du nouvel esclavage. Et leurs voitures utiliseront comme carburant la nourriture dont les pauvres seront privés.
Pétition contre les biocarburants
et pour un moratoire sur leur commercialisation