22.01.2010


Encore un film qui est sur ce blog pour son message mais aussi pour sa réalisation !

C'est un état des lieux de la planète en compagnie de personnalités d'exception, ceux qui savent prendre de la hauteur et avoir une vision globale. On y retrouve James Lovelock, biologiste et père de l'hypothèse Gaïa", Mikhaïl Gorbatchev et Wangari Maathaï, l'un et l'autre prix Nobel de la paix, et le philosophe Edgar Morin.

Ceci est la version longue de la bande-annonce, celle que les réalisateurs ont monté spécialement pour Europe-Ecologie.
22.01.2010
Une voix, une guitare et beaucoup de feeling, c'est "Lovestain" de Jose Gonzalez, extrait de l'album "Veneer", avec des images du film de surfeuses "Shimmer"...

22.01.2010

Quelques images fascinantes du groupe Fire Dusk, 3 amis jongleurs devenus des magiciens du feu...

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Le site de Fire Dusk avec d'autres photos et des vidéos

05.02.2010


Une document rare qui montre la genèse d'une chanson culte de Serge Gainsbourg, "Initials BB"... Cela commence par des mots jetés sur une feuille, puis les premières notes de la mélodie au piano, la mise en place avec le chef d'orchestre et les musiciens à Londres, et enfin l'enregistrement...
05.02.2010



Le générique et le début du film réalisé en 1962 par Jean-Luc Godard et porté par l'envoutante musique de George Delerue. On y retrouve Brigitte Bardot, Jack Palance, Michel Piccoli et des apparitions de Fritz Lang. C'était l'époque où soufflait un vent de liberté, où le cinéma n'était pas entièrement aux mains des multinationales, et où un film pouvait être de l'art...
14.02.2010
Le 15 mars 1968, le journal Le Monde, alors indépendant, publie un article prémonitoire de Pierre Vianson Ponté, intitulé "la France s'ennuie".

"Ce qui caractérise actuellement notre vie publique, c'est l'ennui. Les Français s'ennuient. Ils ne participent ni de près ni de loin aux grandes convulsions qui secouent le monde, la guerre du Vietnam les émeut, certes, mais elle ne les touche pas vraiment.

La jeunesse s'ennuie. (...) Quant aux jeunes ouvriers, ils cherchent du travail et n'en trouvent pas. (...) Heureusement, la télévision est là pour détourner l'attention vers les vrais problèmes: l'état du compte en banque de Killy, l'encombrement des autoroutes, le tiercé, qui continue d'avoir le dimanche soir priorité sur toutes les antennes de France."

De même que la France de Sarkozy étouffe sous un régime policier, la France du général de Gaulle étouffe sous les règles, le conformisme, et le pouvoir absolu de la droite. Dans les lycées, filles et garçons sont séparés. Des tenues strictes sont exigées. Le jean est interdit et les filles n'ont pas le droit d'être en pantalon. Les élèves doivent se lever quand le professeur entre dans la classe.

Tout va commencer par un incident banal, une punition contre des étudiants de Nanterre qui avaient transgressé l'interdiction d'aller dans le dortoir des filles. Les étudiants commencent alors une grève qui va faire tache d'huile, se propageant aux universités parisiennes, et en particulier à la Sorbonne qui est occupée par les étudiants grèvistes. Le pouvoir gaulliste réagit par la répression policière, en envoyant les CRS déloger les étudiants, dont certains sont arrêtés et emprisonnés. En réaction, les grandes manifestations du quartier latin commencent...

La suite des évènements avec un extrait de "68", le documentaire de Patrick Rotman...




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ou si vous avez plus de temps, le film à partir du début, avec Woodstock et la guerre du Viet Nam dans laquelle s'embourbaient les Etats-Unis, comme aujourd'hui en Afghanistan et en Irak...

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Un autre résumé des événements en France avec un documentaire diffusé dans "Droit d'inventaire" sur France 3. La première partie est consacrée aux manifestations étudiantes, aux barricades dans le Quartier Latin, aux grèves, et à la façon dont les syndicats, et en particulier la CGT, s'est révélée être les meilleurs alliés du pouvoir pour étouffer la révolte et favoriser le retour à l'ordre, en réduisant une contestation global de la société à de simples revendications salariales...

La deuxième partie est centrée sur le contrôle de la télévision par le pouvoir, la censure quotidienne, et la grande grève des journalistes qui s'en est suivie, avant des licenciements massifs en représailles. Et la troisième partie est celle du retour à l'ordre...

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Quelques photos en diaporama...

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Enfin, une musique qui représente bien l'atmosphère et l'énergie de ces années là, Pierre Henry et sa "Messe pour le temps présent", composée pendant l'été précédent, en 1967...




 
21.02.2010
Sortie en 1971, la musique du film "The Shaft" par Isaac Haayes. Elle évoque bien l'atmosphère de ces années, la liberté, la légèreté et surtout l'optimisme. L'homme venait de mettre le pied sur la Lune, le monde ne connaissait ni la crise ni le chomage, la pollution n'était pas encore un problème, les ressources naturelles semblaient illimitées, et le progrès scientifique social et économique promettait ne jamais avoir de fin...


 
21.02.2010
A la fin des années 60, le pouvoir des "Maitres du Monde" a vacillé pour la première fois... et aussi pour la dernière fois.

Simultanément dans plusieurs pays du Monde, des mouvements de masse spontanés engendrés par des causes différentes avaient en commun d'exprimer au même moment une révolte contre le pouvoir et l'ordre établi.

Aux Etats-Unis, la révolte des étudiants contre la guerre au Viet-Nam.

En France, Mai 68 et la révolte de la jeunesse contre le manque de libertés et l'atmosphère étouffante de la France des années De Gaulle, et une contestation de la "société de consommation".

En Tchécoslovaquie, la révolte contre l'ordre communiste imposé par l'Union Soviétique.

1968 fut une révolution politique, mais aussi culturelle, avec des centaines d'artistes, musiciens, cinéastes, philosophes, écrivains qui inventaient une nouvelle manière de voir le monde, de ressentir les choses, et de les exprimer, autour de valeurs à l'opposé du conditionnement social.

Les élites dirigeantes ont d'abord été sous le choc de cette révolution qu'ils n'avaient pas vu venir, et qui menaçait directement leur emprise sur la société et leur système de contrôle par le travail, la consommation et le divertissement.

Il leur fallut 4 années pour mettre au point leur réponse, dont le but était de neutraliser la contestation sociale, et de la rendre de plus en plus difficile à l'avenir.




Puisque la jeunesse dénigrait la consommation le travail et l'argent, le meilleur moyen de les rendre à nouveau désirables était d'en organiser le manque.

Par ailleurs, il fallait contrer la montée des revendications syndicales et renverser le rapport de force entre l'entreprise et les salariés. La solution était d'organiser un chômage massif et permanent, afin que chaque salarié vive sous la pression et la peur du chômage.

C'est ainsi que fut décidée et montée de toutes pièces la "crise du pétrole" de 1973. La cause officielle fut l'embargo sur le pétrole décidé par les pays arabes en représailles contre l'Occident après la guerre du Kippour. Le doublement des prix du pétrole a provoqué une crise économique mondiale. Ce qui est moins connu est cette hausse des prix résultait d'un accord conclu entre les Maitres du Monde (via la CIA), les multinationales pétrolières, et les pays producteurs. Chacun y trouvait son compte. Les pays producteurs augmentaient considérablement leurs revenus, les compagnies pétrolières augmentaient également leurs profits (leur rémunération est calculée en pourcentage par rapport au prix du brut), et les Maitres du Monde obtenaient la crise nécessaire à la réalisation de leur Plan. Un homme a joué un rôle-clé pour s'assurer la collaboration des pays producteurs: George H.W. Bush, le père de George W. Bush. Depuis la fin des années 50, il travaillait officieusement pour la CIA, tout en dirigeant une société pétrolière qu'il avait créé au Texas, la Zapatta Petroleum, également utilisée comme couverture par la CIA, et grâce à laquelle il avait établi des relations personnelles étroites avec les dirigeants des pays du Golfe, en particulier ceux de l'Arabie Saoudite.

La "crise économique" fournit le prétexte pour "dégraisser" massivement les effectifs des entreprises, en remplaçant les salariés par des robots et des ordinateurs. La diminution du nombre de salariés et la quasi-disparition des ouvriers a permis de réduire fortement le nombre de salariés syndiqués. Et ceux qui restaient étaient contraints d'accepter le gel de leur salaire, au nom des "efforts" que les gouvernements demandaient aux citoyens pour "sortir de la crise".

Pendant ce temps, les grandes entreprises ont multiplié leurs profits de façon astronomique. Malgré tout, il était nécessaire de faire croire aux populations que la crise continuait, afin de justifier le chômage massif et le gel des salaires. Les dirigeants politiques ont continué à parler de "crise" jusqu'en 1992, lorsque les profits avaient atteints de tels niveaux qu'il était impossible d'utiliser ce subterfuge plus longtemps.



Pour appliquer leur Plan, les Maitres du Monde devaient changer les gouvernants encore majoritairement partisans de l'Etat-Providence, en les remplaçant par des "agents" dévoués au libéralisme. La "crise économique" avait permis de créer des difficultés économiques propices à une alternance politique, en proposant aux électeurs une idéologie nouvelle, le libéralisme qui permettait de faire croire que les problèmes économiques pouvaient être résolus comme par magie en réduisant le poids de l'état, en donnant une liberté totale aux entreprises, et en réduisant leurs impôts ainsi que ceux des classes les plus favorisées.

Au début des années 1980, les principaux pays occidentaux sont passés sous le contrôle des "agents" de l'idéologie libérale, avec Ronald Reagan aux Etats-Unis, Margaret Thatcher en Grande-Bretagne, Giscard et Raymond Barre en France, Giulio Andreotti en Italie, Helmut Kohl en Allemagne. Tous ont appliqué de manière synchronisée la même politique, en disant à leur population que cette politique était "la seule possible" pour être "plus compétitif", retrouver la "croissance" et "sortir de la crise". Par la suite, la croissance est revenue, mais uniquement pour les bénéfices des entreprises, sans que les salariés en profitent. Pour eux, la "crise" n'a jamais cessé.

Cette première phase de restructuration mondiale s'est achevée avec succès au début des années 1990, avec un bouquet final: la fin de l'Union Soviétique en 1991. Grâce au travail de sape de leur agent Boris Eltsine, les Etats-Unis avaient réussi à faire chuter Gorbatchev, artisan de la démocratisation du bloc de l'est et de la chute du mur à Berlin, mais qui avait le tort de proposer une alternative au libéralisme, avec une "troisième voie" entre capitalisme et communisme.

En 1991, tout était prêt pour le lancement de la 2è grande phase du Plan: le Nouvel Ordre Mondial, proclamé par George Bush père à l'occasion de la première guerre contre l'Irak.

Ce "nouvel ordre mondial" allait rapidement se traduire par ce qu'on allait appeler la "mondialisation", c'est à dire la suppression des barrières douanières pour les marchandises et les capitaux. Ce fut réalisé en 1995, en même temps que la création de l'OMC qui est fonctionellement le ministère mondial du commerce. Dès lors, il n'y avait plus aucun obstacle aux "délocalisations", le moyen ultime pour instituer un nouvel esclavage, grâce à un marché du travail mondialisé où les salariés occidentaux seraient directement en concurrence avec les salariés sous-payés des "pays émergents", cette concurrence engendrant une baisse spectaculaire du "coût du travail", et une augmentation sans précédent des profits (principe des vases communiquants).

En 1971, dans sa chanson "Imagine", John Lennon rêvait d'un monde uni, sans frontières... Les "Maitres du Monde" ont réalisé son rêve... à leur façon.
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