16.08.2009



Un baril de pétrole renferme l'énergie équivalente à 20.000 heures de travail humain. En utilisant le pétrole, l'homme a démultiplié le développement de la civilisation et amélioré radicalement ses conditions de vie matérielles.

C'est encore le pétrole qui a permis de nourrir une population multipliée par 4 en l'espace d'un siècle. Il y a du pétrole dans tout ce que nous mangeons, sous forme de transports, d'engrais, et d'énergie pour les machines agricoles (sans lesquelles la production agricole n'aurait pu suivre l'augmentation des besoins). Pour produire une calorie de notre alimentation, on utilise actuellement 10 calories issues du pétrole.

Enfin le pétrole transformé permet de produire le plastique sans lequel la plupart de nos objets familiers ne pourraient exister.

Toute notre société moderne repose sur le pétrole. Que se passera-t-il lorsqu'il sera épuisé ou trop cher pour être utilisé massivement comme aujourd'hui? Cela remettra en cause l'ensemble de notre mode de vie. Les voyages en voiture ou en avion seront réservés à une élite. La fin du pétrole provoquera également des nouvelles famines et l'effondrement final de l'économie.

Au rythme de consommation actuel, il reste pour 40 ans de pétrole. La production de pétrole a aujourd'hui atteint son niveau maximum. C'est le "peak oil", avant une baisse inexorable de la production, alors que la demande continuera d'augmenter, du fait de l'augmentation de la population et du passage à l'âge industriel de la plupart des pays dans le monde.

Ce documentaire diffusé par Arte est illustré par une musique de Philip Glass...

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19.08.2009
Une pub à message comme il n'en existe plus, c'était Apple en 1999, lorsque le monde était encore libre...





"Les fous, les marginaux, les rebelles, les anticonformistes, les dissidents, tous ceux qui voient les choses différemment, qui ne respectent pas les règles... vous pouvez les admirer, ou les désapprouver, les glorifier ou les dénigrer, mais vous ne pouvez pas les ignorer, car ils changent les choses, ils inventent, ils imaginent, ils explorent, ils créent, ils inspirent, ils font avancer l'humanité.

Là où certains ne voient que folie, nous voyons du génie. Car seuls ceux qui sont assez fous pour penser qu'ils peuvent changer le monde y parviennent."
22.08.2009
Le génie et la folie sont proches, car ils ont en commun une certaine distance par rapport au "monde réel" et à la "normalité".

Une citation du psychologue Stanislas Grof dit ça très bien...

"Les génies et les fous nagent dans le même océan.
Alors que que les fous se noient, les génies savent nager."



Dans la série "voyage au centre du cerveau" diffusée sur Arte, voici l'épisode consacré aux virtuoses de la mémoire et du calcul mental, capables de calculer en quelques secondes la valeur de 67 puissance 33, ou la valeur de Pi jusqu'à 5000 décimales.

Certains de ces surdoués sont des "autistes de haut niveau"...

Que se passe-t-il dans leur cerveau? réponse dans ce doc !

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Cérébralement, le génie c'est sortir de la norme, briser les règles habituelles.

Toujours dans la série "voyage au centre du cerveau", l'épisode consacré à la mémoire et la créativité...

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22.08.2009
Tableau d'Alex Grey qui peint des visions inspirées par le LSD

Il y a peu de bons documentaires scientifiques sur ces sujets mais en voici un diffusé par Arte, à propos de l'effet sur le cerveau des hallucinogènes et sur l'histoire de leur utilisation, depuis les tous débuts de l'humanité.

Avec des interviews d'Albert Hofmann (chimiste suisse qui a inventé la molécule de LSD), Aldous Huxley (auteur du "Meilleur des Mondes" mais aussi des "Portes de la perception"), d'Alexander Shulgin (chimiste moléculaire, inventeur du MMDA, la molécule d'ecstacy, et de 200 autres drogues psychédéliques... et par ailleurs membre du Bohemian Club), et de Timothy Leary...

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Les états modifiés de la conscience en version psychédélique avec ce clip de Timothy Leary, ancien chercheur sur le LSD à l'université de Harvard dans les années 60 avant de rejoindre ses étudiants dans le mouvement hippie...



En 1964, dans un livre co-écrit avec Ralph Metzner, "A Psychedelic Manual", basé sur le Livre des morts tibétain, Timothy Leary décrivait les états modifiés de la conscience...

"Une expérience psychédélique est un voyage dans de nouveaux champs de conscience. La portée et la teneur de l'expérience sont sans limite, mais ses caractéristiques sont la transcendance des concepts verbaux, des dimensions d'espace-temps et du moi ou de l'identité. De telles expériences de conscience élargie peuvent se produire par une multitude de moyens: la privation sensorielle, les exercices de yoga, la méditation disciplinée, les extases religieuses ou esthétiques, ou spontanément. Très récemment, ces expériences sont devenues accessibles à tout un chacun par l'ingestion de drogues psychédéliques telles que le LSD, le psilocybine, la mescaline, le DMT, etc. Bien sûr, ce n'est pas la drogue qui produit l'expérience transcendante. Elle agit comme une simple clef chimique - elle ouvre l'esprit, libère le système nerveux de ses modèles et structures ordinaires. Ce type d'expérience rappelle le voyage astral, ou sous d'autres termes plus scientifiques, la projection astrale ou l'expérience hors du corps."




Les 8 circuits de la conscience selon Timothy Leary

Timothy Leary avait imaginé un modèle des dimensions de la conscience basé sur 8 "circuits". Il situait les 4 premiers dans le cerveau gauche, et les 4 autres dans le cerveau droit, ces derniers restant inactivés chez la plupart des personnes...

source: Wikipedia

1. Le niveau de survie biologique est celui en relation avec les instincts de survie les plus primitifs, et la séparation dangereux/inoffensif des objets nous entourant. Ce niveau aurait émergé pour la première fois dans les cerveaux des invertébrés. Ce serait le premier à s'activer dans le cerveau d'un enfant. Leary disait qu'il était activé par les drogues opïoides. Ce circuit implique une perception unidimensionnelle: avant et arrière (en avant vers la nourriture, le foyer, et tout ce qui est considéré comme sain et nécessaire, et à l'opposé laisser en arrière les prédateurs et dangers).

2. Le niveau émotionnel serait lié aux émotions brutes et à la séparation de comportement entre soumis et dominant. Ce circuit serait apparu en premier chez les vertébrés. Pour les humains, il serait en fonctionnement quand l'enfant apprend à marcher. Leary l'associe avec l'alcool. Ce circuit introduit une seconde dimension (haut bas) liée avec les comportements territoriaux et aux jeux de pouvoir tribaux (haut comme la taille représentant le pouvoir, et bas, comme la posture "queue-entre-les-jambes" en signe de soumission).

3. Le niveau symbolique concerne la logique et la symbolique dans les pensées. Leary disait que ce circuit serait apparu quand l'homme a commencé à se différencier du reste des primates. Leary croyait que ce circuit est stimulé par la caféine, la cocaïne, et autres stimulants. Ce niveau introduit la troisième dimension, droite et gauche, liés au développement des mouvements habiles et l'utilisation "d'artefacts" (aussi appelé par Leary le niveau Habileté-Symbolisme et appelé par Robert Anton Wilson le niveau Sémantique).

4. Le niveau domestique. Ce niveau concerne l'évolution à travers un réseau social et la transmission de culture à travers le temps. Ce niveau serait arrivé avec le développement des tribus. Leary n'a jamais associé de psychoactif à celui-ci, mais des écrivains postérieurs l'ont associé avec le MDMA. Ce quatrième circuit serait en relation avec les règles et codes moraux, sexuels, tribaux... passés de génération en génération et il est l'introduction à la quatrième dimension: le temps (aussi appelé par Leary et Wilson le niveau Socio-Sexuel).



Peinture d'Alex Grey
5. Le niveau neurosomatique est le premier de l'hémisphère droit, premier des niveaux "supérieurs" qui sont inactifs chez la plupart des humains. Il autoriserait à voir les choses dans un espace multidimensionnel au lieu des 4 dimensions de l'espace-temps euclidien, et serait présent pour aider à l'exploration future de l'espace. Il serait apparu avec le développement des sociétés de loisirs autour de l'an -2000. On l'associe avec l'hédonisme et l'érotisme. Leary l'avait lié avec le cannabis et le yoga tantrique, ou simplement à l'expérience de la chute libre au bon moment.

6. Le niveau neuroélectrique est en relation avec l'esprit devenant conscient de lui-même, indépendamment des schémas crées par les 5 circuits précédents. Il est aussi appelé "métaprogrammation" ou "conscience des abstractions". Leary disait que ce niveau permettait les communications télépathiques, et qu'il est impossible de le décrire à ceux qui n'ont seulement expérimenté les 4 premiers circuits, et difficile pour ceux avec un cinquième niveau actif. Leary le liait avec le peyolt et la psilocybine (Robert Anton Wilson appelait ce niveau 'le niveau de la Métaprogrammation").

7. Le niveau neurogénétique permettrait l'accès à la mémoire génétique contenue dans l'ADN. Il est connecté avec les mémoires des vies passées, les mémoires akashiques, et l'inconscient collectif, et autoriserait l'immortalité pour les humains. Ce circuit serait apparu en premier parmi les sectes Hindoues et Soufis dans le début du premier millénaire. Il est stimulé par le LSD, et le Raja Yoga (Robert Anton Wilson appelait ce circuit le circuit Morphogénétique).

8. Le circuit psycho-Atomique permettrait l'accès à la conscience intergalactique qui régit la vie dans l'univers (souvent décrite comme Dieu, la Déesse-Mère, les Extraterrestres), et permettrait aux humains d'agir en dehors de l'espace-temps et des contraintes de la relativité. Ce circuit est associé à la kétamine et au DMT par Leary (aussi appelé par Leary le circuit Neuro-Atomique ou le circuit Métaphysiologique, Robert Anton Wilson l'avait appelé le circuit Quantique Non-Local).

A voir également, les 24 stades de l'évolution humaine selon Timothy Leary
22.08.2009
Tout le travail du neurobiologiste Henri Laborit a porté sur l'étude des relations entre l'esprit et le corps, ce qu'on appelle la neuroendocrinologie. Mais l'originalité de Laborit et la raison pour laquelle on a organisé son oubli dans les médias, est qu'il avait étendu ses recherches à l'influence que peut avoir la société sur le système esprit-corps...



Henri Laborit, "Eloge de la fuite"

"Le comportement de fuite sera le seul à permettre de demeurer normal par rapport à soi-même, aussi longtemps que la majorité des hommes qui se considèrent normaux tenteront sans succès de le devenir en cherchant à établir leur dominance, individuelle, de classe, de groupe, de nation, etc.

L'expérimentation montre en effet que la mise en alerte de l'hypophyse et de la corticosurrénale, qui aboutit si elle dure à la pathologie viscérale des maladies dites "psychosomatiques", est le fait des dominés, ou de ceux qui cherchent sans succès à établir leur dominance, ou encore des dominants dont la dominance est contestée et qui tentent de la maintenir. Tous ceux-là seraient alors des anormaux, car il semble peu normal de souffrir d'un ulcère de l'estomac, d'une hypertension artérielle ou d'un de ces syndromes dépressifs si fréquents aujourd'hui.
Or comme la dominance stable et incontestée est rare, heureusement, vous voyez que pour demeurer normal il ne vous reste plus qu'à fuir loin des compétitions hiérarchiques. Attendez-moi, j'arrive!"



Toujours à propos du lien étroit entre l'esprit et le corps, le génial film d'Alain Resnais, "Mon Oncle d'Amérique" alterne habilement l'histoire vécue par les personnages et les interventions d'Henri Laborit qui nous donne des clés essentielles, illustrées par quelques expériences sur les rats...

vidéo supprimée sur YouTube



Quelques autres extraits des livres d'Henri Laborit...

"Dieu ne joue pas aux dés"

"L'angoisse est pour nous fondamentalement liée à l'inhibition de l'action, dont les causes sont multiples, mais dont une des principales est le déficit informationnel."

"De plus, la civilisation industrielle ayant conduit à l'entassement des hommes dans les gigantesques cités modernes, hommes soumis à un travail parcellaire, répétitif et sécrétant l'ennui, l'espace d'improvisation se rétrécissant et les dépendances s'accroissant chaque jour, les seules fuites furent donc la drogue, tranquilisante ou psychotogène, la névrose ou la psychose, le suicide, dont celui des adolescents s'accroit en nombre de façon inquiétante, ou enfin le retour aux mythes répandus par les multiples sectes souvent exploiteuses et cachant leur intérêt économique sous le masque de la spiritualité.

Enfin, une angoisse qui se cramponne au ventre de tout homme (...), l'angoisse de la mort, demeure toujours présente malgré les efforts faits par les sociétés productivistes pour la faire oublier, car elle risque de diminuer la productivité. (...) Les jeux du cirque banalisés, la pseudo-liberté des vacances incrustée dans la vie journalière, les divertissements innombrables, du plus banal au plus sophistiqué, tentent de faire oublier que la mort est au bout de cette vie sans signification -autre que de recevoir un salaire pour subsister, et acquérir non seulement des biens répondant aux besoins fondamentaux, mais aussi ceux répondant aux besoins acquis, ceux que la publicité a fait naitre, aussi exigeants maintenant que les premiers. (...)

Pour certains, la science a pu repousser très loin les limites de l'espace et du temps où l'homme est inclus. Mais pour la plupart, ceux dont la représentation du monde ne va guère plus loin que les murs de leur bureau, de leur entreprise ou de leur HLM, l'espace s'est au contraire prodigieusement rétréci. Ils se sentent cloisonnés, aliénés, déboussolés, ne sachant plus devant leurs manettes ou leur ordinateur où se trouve le nord qu'Ulysse, dans sa recherche de la route de l'étain, savait repérer grace à l'étoile polaire."


"Quand les sociétés fourniront à chaque individu, dès le plus jeune age, puis toute sa vie durant, autant d'informations sur ce qu'il est, sur les mécanismes qui lui permettent de penser, de désirer, de se souvenir, d'être joyeux ou triste, d'être calme ou angoissé, furieux ou débonnaire, sur les mécanismes qui lui permettent en résumé de vivre, de vivre avec les autres, quand elles lui donneront autant d'informations sur cet animal curieux qu'est l'homme qu'elles s'efforcent depuis toujours de lui en donner sur la façon la plus efficace de produire des marchandises, la vie quotidienne de cet individu aura la chance d'être transformée.

Quand il s'apercevra que les choses se contentent d'être et que c'est nous, pour notre intérêt personnel ou celui du groupe auquel nous appartenons, qui leur attribuons une "valeur", sa vie sera transfigurée. Il ne se sentira non plus isolé mais uni à tous à travers le temps et l'espace, semblable et différent, unique et multiple à la fois, (...) passager et éternel, propriétaire de tout sans rien posséder, et cherchant sa propre joie, il en donnera aux autres."
23.08.2009
Le corps et l'esprit ne font qu'un, ainsi que l'âme qui est pour ainsi dire le lien entre les deux.

La tonalité de nos pensées et nos émotions influencent directement le corps par l'intermédiaire des neuromédiateurs et hormones qui sont le liant entre le cerveau et le corps.

Si nos pensées et nos émotions ont une tonalité négative, nous produisons des hormones correspondant au stress, au mal-être (notamment le cortisol). Par accumulation excessive, ces hormones vont dérégler le fonctionnement de l'organisme, dégrader notre sommeil, et notre système immunitaire va être inhibé, nous rendant plus vulnérables au développement de maladies infectieuses ou d'un cancer.

Inversement, les pensées et émotions positives entrainent la production de neurotransmetteurs et d'hormones qui démultiplient nos facultés cérébrales et notre créativité (sérotonine, dopamine, endorphines), tout en renforçant notre système immunitaire et en synchronisant de façon optimale les fonctions de l'organisme.

Voici un reportage du JT de France 2 sur la méditation et ses effets sur l'organisme:




Dans notre cerveau, les zones mentales (corticales), émotionnelles (limbiques), et physiologiques sont intimement interconnectées et liées par des échanges neuronaux permanents. C'est pourquoi les pensées formées dans le cortex exercent une influence sur notre organisme tout entier, par l'intermédiaire des zones limbiques et "reptiliennes" directement impliquées dans l'ensemble de nos processus métaboliques. L'influence de la pensée consciente sur le corps, et en particulier pour agir sur des aspects de notre santé, est donc déterminante.
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