20.01.2011
L'hyper-inflation qui a transformé les classes moyennes en pauvres depuis 10 ans est camouflée par l'indice des prix officiel qui nous assure que les prix n'augmentent que de 2% par an, un résultat obtenu en basant cet indice sur des produits qui ne sont pas représentatifs des dépenses d'un ménage.

L'inflation de ces dernières années s'est concentrée sur 3 secteurs qui représentent 70% du budget d'un ménage moyen: l'alimentation, le logement et l'énergie. Mais ces secteurs ne pèsent que 10% dans l'indice.

L'indice des prix n'est plus représentatif de l'inflation subie au quotidien, mais il continue à servir de référence pour justifier la stagnation des salaires, des retraites, des allocations chômage ou du RMI.

En revanche, les revenus des élites économiques ont parfaitement suivi l'inflation réelle, avec des hausses des 20 ou 30% par an, voire davantage.

Voici un petit clip pour nous rafraichir la mémoire sur la hausse des prix depuis le passage à l'euro, alors que selon nos dirigeants politiques, une banque centrale européenne privée était censée empêcher l'inflation...



Pour les causes de cette hyper inflation, voir également cet article: Comment 30 ans de libéralisme ont détruit nos sociétés

Pour comprendre le mécanisme de création de monnaie (et donc d'inflation) par la dette, voir le film de Paul Grignon, "L'argent-dette"...
voir le film
16.01.2011
Chaque jour, la France doit rembourser 110 millions d'euros. Mais en fait, ce "remboursement" ne réduit pas d'autant la dette, au contraire. Car la France emprunte la somme à rembourser, creusant encore plus la dette et les intérêts à payer dans le futur (fuite en avant typique d'un pays du Tiers Monde).

Les proportions prises par la dette donnent le vertige. Mais lorsqu'on sait ce qui creuse cette dette, les mesures qu'il faudrait prendre deviennent évidentes...

Il faut savoir que l'état accorde chaque année 170 milliards d'euros de déductions fiscales aux entreprises (principalement des très grandes entreprises, pas des PME). Ce à quoi s'ajoutent d'autres cadeaux comme les allégements de charges, les emplois "aidés", et les subventions que l'état verse à ces mêmes entreprises.

Pour rétablir une situation financière saine, il suffit de supprimer les subventions, les déductions fiscales et les allègements de charges accordés aux entreprises.

Un autre déficit qui ne cesse d'augmenter est celui de la Sécurité Sociale, malgré les colmatages successifs financés principalement par les salariés. Ce déficit est principalement causé par les milliards généreusement distribués à l'industrie pharmaceutique pour lui assurer des profits juteux, en acceptant de rembourser des médicaments pas plus efficaces que des génériques équivalents, ou d'autres pas plus efficaces qu'un placebo, ou d'autres encore qui sont carrément nocifs (mais détériorer la santé du patient permet de lui faire consommer encore davantage de médicaments).

Une autre cause de la dette publique est l'évasion fiscale et les cadeaux fiscaux aux plus riches, pour un montant global qui dépasse très probablement les 100 milliards d'euros.

Il y a enfin les sommes astronomiques données aux banques, pour éponger leurs pertes de jeu au casino boursier.


Les riches, les multinationales et les banques ont pris dans la caisse publique des milliards que l'état n'avait pas mais qu'il leur a donné en s'endettant, c'est à dire en endettant les citoyens ordinaires qui doivent maintenant payer l'addition.

La principale fonction des gouvernements est désormais de prendre aux gens ordinaires pour donner aux riches, le plus possible, et par tous les moyens. C'est Robin des Bois à l'envers.

Ceci continuera tant que nous aurons des gouvernements au service des grands patrons et de leurs multinationales, au lieu d'être au service des citoyens et de l'intérêt général.

C'est pourquoi il est urgent de proclamer la séparation de l'entreprise et de l'état, et de restaurer la démocratie, définie comme "le gouvernement du Peuple, par le Peuple et pour le Peuple".
14.01.2011
 

Le dictateur tunisien Ben Ali a quitté son pays ce soir, chassé par la rue après un mois d'émeutes, suite à l'immolation par le feu d'un étudiant de 26 ans dont les policiers avaient saisi les fruits et légumes qu'il vendait dans la rue afin de pouvoir survire et payer ses études.

Les Tunisiens se sont révoltés en masse contre un régime caractérisé par

- une répression tatillonne et des violences policières contre ses citoyens

- une absence de liberté d'information, avec l'ensemble des médias contrôlés par le pouvoir

- une corruption à tous les étages de l'état

- des injustices sociales marquées

- un chômage massif, avec un taux de chômage des jeunes 3 fois supérieur à celui des adultes et des jeunes diplômés réduits à accepter des "petits boulots" sous payés, sans rapport avec leur qualification

- une spoliation des citoyens au bénéfice d'une minorité s'accaparant à la fois les richesses et le pouvoir

- une envolée des prix des produits de base, en particulier l'alimentation, sans que les salaires suivent

La situation est similaire en France sur ces 7 points. Certes, la police de Sarkozy ne tire pas (encore) sur les manifestants à balle réelles, mais elle le fait avec des flashballs dont Sarkozy a équipé la police et à cause desquels 7 jeunes manifestants ont perdu un oeil depuis 2005. Le dernier en date était un lycéen de 16 ans le 14 octobre 2010 (voir l'info ici et ici).

La seule vraie différence avec la Tunisie est que comme le disait le général de Gaulle, "les Français sont des veaux" !
09.01.2011
En construction, un sommaire du blog en images, pour avoir une vue d'ensemble sur les articles et le fil qui les relie...

Pour l'instant il ne contient que les articles les plus récents mais il se complétera dans les prochains jours.
08.01.2011
par Vincent Vauclin

Nous sommes aujourd'hui arrivés à un moment charnière de l'Histoire moderne, de l'Histoire de notre civilisation moderne, de notre Histoire, en tant que Français, comme en tant qu'Humains.

Et c'est aujourd'hui, c'est maintenant qu'il faut se poser la question de la suite à donner à cette épopée que fut l'histoire de l'Humanité.

Aujourd'hui c'est la question de l'Avenir qu'il faut se poser, la question de notre Avenir, de celui de nos enfants, de celui des générations futures. (...)

Nous avons intoxiqué Mère Nature. Nous sommes en train de la tuer.

Nous l'avons intoxiquée.
Nous l'avons exploitée.
Nous l'avons vidée de ses matières premières.

Nous avons réussi à exploiter au-delà de l'imaginable toutes les ressources qu'il était possible d'exploiter.
Et cela nous détruisait. Cela consumait notre maison, et notre Raison.

Pourtant, personne ne se préoccupait des conséquences néfastes de cette surexploitation de notre environnement. Et quand, par miracle, on évoquait ces nombreux effets pervers et néfastes, c'était à mot couvert, en utilisant des termes comme "externalités négatives".
Des externalités qui, tôt ou tard, seraient résorbées par le mécanisme vertueux du marché (...)

Nous avons fait, il y a quelques siècles, le terrible choix de ce système, de ce mode de vie, hypothéquant ainsi notre avenir, celui des générations futures et même celui de la planète toute entière.

Mais pourquoi ne pas avoir réagi ?
Pourquoi ne pas avoir changé d'orientation face à ce désastre annoncé?

Et bien il semblerait que peu avaient intérêt à court terme à ce que changent les choses. Et pourquoi changer après tout? Les propriétaires des capitaux, des moyens de production et de distribution faisaient des bénéfices toujours plus grands, les "masses", les travailleurs, les consommateurs n'en savaient rien, ne s'en préoccupaient guère, et de toute façon étaient trop occupés à travailler, à produire, pour réaliser que leur Å?uvre était celle de la destruction, celle qui mènerait l'Humanité au bord du gouffre.

Les masses produisaient, et produisent encore.

Elles produisent ce que l'on appela rapidement de la "Valeur Ajoutée".

Cette "Valeur Ajoutée"  qui alimente les chiffres d'une croissance qui devint vite l'objet de tous les cultes des dirigeants, des entrepreneurs et pour finir, de la population toute entière.

"Croissance": ce mot semble si positif, si porteur d'avenir , d'espoir et de promesses, au plus profond de son étymologie !
Mais il n'en n'est rien.

A chaque point de croissance "gagné", c'est autant de forêts qui partent en fumée.

A chaque décimale de valeur ajoutée créée, ce sont des milliers et des milliers de tonnes de matières premières détruites, d'hectares de nature souillés, de mètres cubes d'eau pollués.

Et au final, pour quelques points de croissance en plus, combien de millions de vies humaines hypothéquées ?

Car au fond, c'est de cela qu'il s'agit :
De notre Avenir. De l'Avenir de ceux qui nous succèderont, de l'Avenir de la Vie.

Car ce régime infernal auquel nous l'avons soumis, la Terre n'en peut plus, elle le montre chaque jour davantage.

L'Humanité n'en peut plus, elle ne tardera pas à le montrer.

Nous avons atteint le seuil critique.

Il est maintenant question de l'Avenir qu'il faut donner à notre civilisation. (...)


Nous vivons dans ce monde car nous avons adopté un système: le système capitaliste.

Son hégémonie est presque complète et le sera bientôt.

Pourtant c'est ce système qui nous conduira à notre perte.

Voici pourquoi...

 la suite, dans la version intégrale du texte
21.12.2010
En ces temps de faillite du capitalisme libéral et alors que nous nous heurtons aux limites écologiques de la "croissance", il est bon de prendre du recul sur notre société et sa finalité. C'est ce que fait "Le travail, pourquoi?", un texte mis en images avec des extraits empruntés à plusieurs films ou documentaires, dont "Koyaanisqatsi", "Baraka" ou "Home"...

Il est dommage que le texte soit lu par une voix informatique au débit un peu lent et à la tonalité pas très naturelle, mais c'est rattrapé par l'intelligence du propos, par la musique et par les images...

voir la vidéo


Autre vision globale, celle de l'excellent documentaire "Alerte à Babylone" de Jean Druon... Extrait:
voir le film

Et dans la même veine, "Solutions locales pour un désordre global" de Coline Serreau...
voir le film
07.12.2010
Il y a 65 millions d'années, la chute d'un astéroïde a provoqué l'extinction de 50% des espèces, dont les dinosaures. Mais il y a eu pire encore dans l'histoire de la Terre...

Cela s'est passé à la fin de l'ère du Permien, il y a 250 millions d'années. 95% des espèces ont alors disparu. La vie sur Terre a failli être complètement éliminée. C'est la plus grande extinction massive que la Terre ait connu.


La Terre à la fin de l'ère du Permien, il y a 250 millions d'années

Les scientifiques ont mis du temps à en trouver la cause exacte. On savait qu'une activité volcanique intense avait eu lieu à cette période en Sibérie où l'écorce terrestre s'était plissée et craquelée, ouvrant des failles de centaines de kilomètres de long d'où s'échappaient de grandes quantités de lave et de CO2, ce qui avait provoqué un refroidissement (par obscurcissement du ciel) suivi d'un réchauffement important du climat. Mais cela n'était pas suffisant pour expliquer une telle extinction massive. Il devait y avoir d'autres causes. On a pensé en premier à une chute d'astéroïde mais il n'y a aucune trace géologique d'un tel événement.

Les scientifiques ont fini par élucider le mystère grâce à des indices découverts au Groenland où les roches sous la glace avaient enregistré très précisément la succession des événements.

La catastrophe s'est en fait produite en 2 temps. Le réchauffement provoqué par les volcans en Sibérie ont entrainé un réchauffement des océans d'où est venu le coup fatal.

Au fond des océans, les sédiments renferment des petites billes qui ressemblent à de la glace et ont la propriété d'être inflammables. Ce sont des hydrates de méthane maintenues à l'état solide par la pression mais aussi par les basses températures de l'eau en profondeur. Mais si cette eau se réchauffe de seulement quelques degrés, les hydrates de méthane retrouvent leur état gazeux. Des millions de petites bulles remontent alors du fond des océans jusqu'à la surface, libérant dans l'atmosphère d'importantes quantités de méthane. Or l'effet de serre de ce gaz est 20 fois plus puissant que celui du CO2. Le réchauffement amorcé par les volcans sibériens s'est alors emballé, causant une désertification générale. Et surtout, l'atmosphère est devenue toxique pour la vie telle que nous la connaissons.

Cette catastrophe pourrait se reproduire, et c'est là le véritable danger du réchauffement climatique en cours.

Avec le temps, les hydrates de méthane se sont reformés au fond des océans. Si ceux-ci se réchauffent encore de plus de 2 degrés, les hydrates de méthane pourraient à nouveau être libérées dans l'atmosphère, et ce qui s'est passé il y a 250 millions d'années pourrait se reproduire à nouveau...

Pour tout savoir sur la grande extinction du Permien, regardez ce documentaire d'Arte...

voir le film
07.11.2010
De récentes études scientifiques montrent que les végétaux sont capables d'éprouver ses sensations et qu'ils ont une mémoire. Ils communiquent entre eux par des signaux chimiques et peuvent se défendre contre des herbivores qui dévorent leurs feuilles. Ils réagissent aussi aux caresses et à la musique, avec en particulier une plante qui est capable de "danser".

C'est ce que montre ce documentaire diffusé par Arte, "L'esprit des plantes"...

Autre chose étonnante: la structure d'un arbre ressemble à celle des neurones qui traitent l'information en échangeant eux aussi des signaux chimiques. Et si une forêt avait une conscience et constituait un "superorganisme" intelligent ? (voir cet article sur le cerveau et les neurones)
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