06.02.2011


La mondialisation libérale et le capitalisme financier qui la régit sont le résultat des mesures prises à partir des années 80 par des gouvernements de droite et de gauche pour déréglementer la finance mondiale et supprimer les barrières douanières, permettant ainsi la libre circulation des capitaux et des marchandises. C'est ce qui a rendu possible les délocalisations vers les pays à bas salaires. Cerise sur le gâteau, l'argent public a été généreusement distribué aux multinationales sous forme de subventions pour financer ces délocalisations. Résultat: une désindustrialisation massive et un appauvrissement sans précédent de la population ordinaire.

Nos dirigeants politiques ont aussi permis le développement des paradis fiscaux afin d'aider les grandes entreprises à échapper aux impôts, creusant d'autant le déficit des états et donc leur endettement.

Ils ont permis aux banques de spéculer sans règles ni contrôle avec l'argent des déposants, ce qui a obligé la collectivité à s'endetter encore plus lourdement pour éponger leur pertes au casino boursier.

Ils ont permis l'empoisonnement à petit feu de la population en laissant les multinationales noyauter complètement les agences gouvernementales chargées des normes environnementales ou sanitaires, de la surveillance des produits alimentaires, ou encore de la mise sur le marché des médicaments.

Ils ont également oeuvré sans relâche à privatiser ou démanteler les services publics, là encore au bénéfice d'intérêts privés.

Dans tous les domaines, nos responsables politiques agissent en permanence à l'opposé de l'intérêt général, en volant les citoyens et en trahissant l'intérêt supérieur du pays. Les 3600 milliards donnés aux banques (rien qu'en 2008) ne sont que le dernier épisode de cette trahison.

Tout ceci continuera tant qu'une révolte générale n'aura pas mis fin à la totale collusion des dirigeants politiques et des médias avec les élites économiques, une collusion développée et entretenue par le biais de multiples organisations, "think tanks", "clubs de réflexion", réseaux d'influence ou lobbies parmi lesquels on peut citer le Groupe de Bilderberg (à l'origine de toutes les grandes étapes de la "construction européenne"), le World Economic Forum, la Commission Trilatérale, le CFR, l'European Round Table, ou encore au niveau français Le Siècle. Depuis 3 ou 4 décennies, toutes les décisions importantes émanent de ces cercles opaques et fermés qui court-circuitent les institutions élues où la politique d'un pays est légalement censée s'élaborer.

Depuis quelque temps, grâce à Internet, ces organisations occultes ont été débusquées et le secret dont elles s'entouraient commence à être dissipé. Jusqu'à il y a peu, presque personne ne connaissait le Siècle. Désormais, des manifestants (encore peu nombreux il est vrai) sont présents régulièrement place de la Concorde au moment des réunions du Siècle, le dernier mercredi de chaque mois à l'Automobile Club, dans le même bâtiment que l'hotel de luxe Le Crillon.
voir la vidéo

Un peu partout le vent de la révolte gronde et nous connaitrons peut-être bientôt une vague de fond mondiale qui renversera nos régimes corrompus et malfaisants...
05.02.2011




Les délocalisations ne sont pas seulement le fait des multinationales. Depuis plusieurs années, elles touchent aussi largement les entreprises de taille moyenne, sur lesquelles nos gouvernement disent compter pour préserver l'emploi.

"Ma mondialisation" est un documentaire de Gilles Perret qui montre comment se traduit la mondialisation sur le terrain et par quels effets pervers des entreprises moyennes sont contraintes à délocaliser, sous la pression des multinationales qui sont leurs clients et exigent des prix toujours plus bas de la part des fournisseurs.

De plus, ces multinationales ayant elles-même délocalisé leur production en Europe de l'Est ou en Chine, elles pressent leurs fournisseurs d'en faire autant afin de réduire les frais de transport et les délais de livraison pour les fournitures qu'elles utilisent. Ainsi, chaque délocalisation en entraine d'autres...

On voit aussi comment une industrie de pointe de Haute Savoie jusqu'alors prospère, celle du "décolettage" (la fabrication de pièces de précision pour l'industrie automobile et aéronautique), est presque entièrement passée sous le contrôle de fonds d'investissement ou fonds de pension qui rachètent des entreprises, licencient une partie des salariés, siphonnent tous les bénéfices, pour finalement laisser une coquille vide avec un outil industriel dépassé faute des investissements nécessaires, avec pour épilogue le dépôt de bilan et des centaines de salariés jetés à la rue...

Le film suit le patron d'une entreprise familiale restée indépendante qui a délocalisé les deux tiers de sa production en République tchèque et bien sûr en Chine, avec en parallèle de multiples témoignages et analyses.

Bande-annonce

Extraits, interventions de Frédéric Lordon

Le film en DVD
05.02.2011
Le dernier livre d'Eric Laurent plonge au coeur du phénomène qui angoisse le plus les français: la perte de leur emploi lié à des délocalisations.

L'ouvrage montre que bien souvent, le choix de délocaliser n'est économiquement pas fondé et crée plus d'effets négatifs que d'avantages pour l'entreprise.

L'enquête révèle également comment des politiques, impuissants et dépourvus de courage, s'efforcent de cacher à l'opinion la gravité du phénomène.

Elle décrit aussi la stratégie d'un grand nombre de sociétés, y compris dans les secteurs de pointe, qui financent leur délocalisation en se faisant octroyer des aides massives des régions ou de l'Etat puis ferment ensuite leurs usines sur le territoire français dès qu'elles ont empoché l'argent.

Elle révèle enfin les mécanismes pervers de l'Union Européenne qui encourage le transfert d'emplois et d'usines vers les pays à bas coût. Un livre où le lecteur découvrira que par une choquante inversion ce sont les salariés qui sont menacés et au contraire les actionnaires qui sont protégés.

source: quatrième de couverture du livre


 
Eric Laurent est journaliste d'investigation du Figaro et auteur de plusieurs autres enquêtes remarquables: "La guerre des Bush", "Le monde secret de Bush", "La face cachée du 11 septembre", ou encore "La face cachée du pétrole"
 
 
 
30.01.2011
Klaus Schwab, docteur en économie, professeur à l'université de Genève, membre du Groupe de Bilderberg, fondateur, organisateur et "grand prêtre" du forum de Davos...



prêchant la bonne parole libérale à un auditoire acquis d'avance...

Hilde Schwab, co-fondatrice avec son époux du Forum de Davos



La devise du World Economic Forum est "Commited to improving the state of the world", "Soucieux d'améliorer l'état du monde"... oui, mais dans le sens des intérêts des multinationales et des élites économiques.
A gauche, Moises Naim, l'un des dirigeants du Carnegie Endowment for International Peace, un influent think tank américain, proche des Républicains.
 


L'inévitable Bill Gates, présent chaque année à Davos



Timothy Geithner, ministre des finances d'Obama et grand organisateur du transfert de 2500 milliards de dollars d'argent public vers les caisses des banques. Membre du CFR, il a aussi travaillé à la FED, à la banque d'affaire Goldman Sachs et à Kissinger Associates, la société de "conseil" d'Henry Kissinger.
 


Richard Haass, le président du CFR (Council on Foreign relations), le plus influent "think tank" américain, et l'une des organisations majeures des Maitres du Monde.

Jean-Claude Trichet, gouverneur de la Banque Centrale Européenne, présent lui aussi chaque année à Davos

James Dimon, président de la JP Morgan Chase, résultat de la fusion entre la Chase Manhattan Bank de la famille Rockefeller et la banque d'affaires JP Morgan, de la dynastie du même nom.

Christine Lagarde, ancien cadre dirigeant de la Banque Rothschild, actuellement ministre française de l'économie, des finances et de l'industrie, présente pendant toute la dure du Forum, contrairement au chargé de com Sarkozy qui n'y a passé qu'une après midi.

George Soros, milliardaire grâce à ses spéculations sur les marchés financiers

Wolfgang Schaeuble, ministre des finances de l'Allemagne

Hugh Grant, PDG de Monsanto, probablement l'une des entreprises les plus malfaisantes de la planète



Richard Clark, PDG de la multinationale pharmaceutique Merck dont l'anti-inflammatoire Vioxx a causé 88.000 à 140.000 décès rien qu'aux aux Etats-Unis depuis son lancement en 1999, et dont le médicament Cerebrex multiplie par 2,5 les risques d'accidents cardio-vasculaires.
 




Margaret Chan, présidente de l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Assistée d'experts qui travaillent en même temps pour l'industrie pharmaceutique, elle avait fait monter la psychose de la grippe A et recommandé aux gouvernements d'acheter des millions de doses de vaccins en 2009.
 


Daniel Vasella, PDG de la multinationale pharmaceutique Novartis, l'une des 4 firmes qui ont fabriqué le vaccin contre la grippe A

Julio Frenk Dean, professeur à l'école de santé publique de l'université de Harvard

Peter Brabeck-Letmathe, président du directoire de Nestle, leader mondial de l'industrie agro-alimentaire et dont les produits contiennent des OGM et additifs chimiques qui permettent à l'industrie pharmaceutique d'augmenter ses profits.

Bono, multimillionaire et chanteur de U2 en compagnie de Muhtar Kent, PDG de Coca Cola

Connie Hedegaard, commissaire européenné chargée de l'environnement

Siim Kallas, vice-président de la Commission Européenne et commissaire chargé des transports

Peter Sutherland, l'un des artisans de la mondialisation libérale et de la privatisation des services publics, en tant qu'ex commissaire européen chargé de la "concurrence". Actuellement président de la filliale de Goldman Sachs en Grande Bretagne.

Angela Merkel, chancelière allemande


David Cameron, le nouveau premier ministre conservateur britannique, et son allié libéral-démocrate Nick Clegg, devenu vice premier ministre. Elu après avoir promis un avenir radieux aux électeurs, ils viennent de leur imposer un plan de "rigueur" sans précédent afin de faire payer aux citoyens l'argent donné aux banques.
 

George Papandreou, premier ministre grec socialiste qui a également imposé un plan de rigueur sévère à son pays

Ali Babacan, vice premier ministre et ministre de l'économie de Turquie, pays émergent important dont l'intégration à l'UE est déjà décidée

Susilo Bambang Yudhoyono, président de l'Indonésie. Venu brader aux multinationales les forêts et les gisements de pétrole de son pays?

Ban Ki Moon, secrétaire général de l'ONU

Lawrence Summers, professeur à l'université de Harvard, ex secrétaire au Trésor de Bill Clinton, principal conseiller économique de Barack Obama jusqu'en décembre 2010.

Patrick M.Cronin, conseiller et directeur du programme Asie au Center for a New American Security (CNAS).
29.01.2011
Rassemblement annuel des principaux malfaiteurs économiques de la planète, le World Economic Forum réunit dans la station suisse de Davos les patrons de multinationales, des leaders politiques et des responsables des grands médias, ainsi que quelques artistes et "peoples" pour la garniture.

Le forum de Davos 2011 a été ouvert par une allocution du président russe Dimitri Medvedev. Parmi les autres invités politiques de marque, on trouvait Nicolas Sarkozy, Angela Merkel, David Cameron, le président sud-africain Jacob Zuma, le président du Mexique Felipe Calderon, le président colombien Juan Manuel Santos, et l'ancien président des Etats-Unis Bill Clinton. Il y avait aussi Pascal Lamy, directeur général de l'OMC et ex commissaire européen au Commerce, Peter Sutherland, ex commissaire européen chargé de la "concurrence", actuellement président de la filliale britanique de la banque d'affaires Goldman Sachs, et Connie Hedegaard, commissaire européenne à l'environnement. Au total, 35 chefs d'état ou de gouvernement, 80 ministres, 8 présidents de banques centrales et 1400 dirigeants d'entreprises étaient présents.






Comme depuis quelques années, les "pays émergents" sont très présents à Davos, en particulier la Chine et l'Inde. Ci-dessous, Wang Boming, rédacteur en chef du magazine chinois "Caijing Magazine" et Victor L. L. Chu, président de First Eastern Investment Group, banque de Hong Kong...






Cette photo est un condensé de la mondialisation libérale et de ses conséquences. A gauche et à droite, Peter Sutherland et Pascal Lamy, les 2 principaux artisans européens de la suppression des barrières douanières, ce qui a permis les délocalisations. Pendant les années 90 où tout s'est joué, ils étaient commissaires européens chargés respectivement de la concurrence et du commerce. Et assis au milieu d'eux, le résultat de leur politique en la personne de Chen Deming, ministre du Commerce de la Chine désormais toute puissante...

Pour en savoir plus sur le forum de Davos, voici un documentaire de la télévision suisse, "Le bal des Maitres du Monde"...
voir le film



Liste des participants
liste non exhaustive<+SPAN>

Chefs d'états et de gouvernements
Dimitri Medvedev, président de la Russie
Nicolas Sarkozy, président de la France
David Cameron, premier ministre de Grande Bretagne
Angela Merkel, chancelière d'Allemagne
Naoto Kan, premier ministre du Japon
Felipe Calderon, président du Mexique
Susilo Bambang Yudhoyono, président de l'Indonesie
Abhisit Vejjajiva, premier ministre de Thailande
Jacob Zuma, président d'Afrique du Sud
George Papandreou, premier ministre de la Grèce
Lars Lokke Rasmussen, premier ministre du Danemark
Olafur Ragnar Grimsson, président de l'Islande
Tarja Halonen, président de la Finlande
Mari Kiviniemi, premier ministre de la Finlande
Jens Stoltenberg, premier ministre de la Norvège
Fredrik Reinfeldt, premier ministre de la Suède
Bronislaw Komorowski, président de Pologne
Juan Manuel Santos, président de la Colombie
Micheline Calmy-Rey, présidente de la Confédération Suisse
Salam Fayyad, premier ministre de l'Autorité Palestinienne
Prince Turki Al Faisal Al Saud, famille royale saoudienne
Prince Haakon of Norway, Prince de la Norvège

Bill Clinton, ex président des Etats-Unis
Tony Blair, ex premier ministre de Grande Bretagne, actuellement réprésentant de l'ONU pour le Moyen-Orient
Michelle Bachelet, ex présidente du Chili, actuellement sous secrétaire général de l'ONU
Han Seung-soo, ex premier ministre de Corée du Sud, actuellement président du Global Green Growth Institute

Ministres
Timothy Geithner, secrétaire au Trésor, Etats-Unis (ministre des finances)
Christine Lagarde, ministre de l'économie des finances et de l'industrie, France
Nick Clegg, vice premier ministre de Grande Bretagne
George Osborne, chancelier de l'Echiquier (ministre des finances), Grande Bretagne
Wolfgang Schaeuble, ministre des finances, Allemagne
Giulio Tremonti, ministre de l'économie et des finances, Italie
Anders Borg, ministre des finances, Suède
Felipe Larraín Bascunan, ministre des finances, Chili
Ali Babacan, vice premier ministre et ministre de l'économie, Turquie
Mehmet Simsek, ministre des finances, Turquie
Dr. Graig Emerson, ministre du commerce, Australie
Anand Sharma, ministre du commerce et de l'industrie, Inde
Palaniappan Chidambaram, ministre de l'Intérieur, Inde
Kamal Nath, ministre du développement urbain, Inde
Chen Deming, ministre du commerce, Chine
Peng Sen, vice-président de la Commission nationale du développement et des réformes, Chine
Igor Shuvalov, vice premier ministre, Fédération de Russie
Karl-Theodor Freiherr zu Guttenberg, ministre de la défense, Allemagne
Renato Augusto Zagallo Villela dos Santos, ministre des finances, Brésil
Antonio De Aguiar Patriota, ministre des relations extérieures, Brésil
Carl Bildt, ministre des affaires étrangères, Suède
Edna Molewa, ministre de l'eau et de l'environnement, Afrique du Sud
Elizabeth Dipuo Peters, ministre de l'énergie, Afrique du Sud
Johann N. Schneider-Ammann, conseiller fédéral aux affaires économiques du gouvernement Suisse
Kevin Rudd, ministre des affaires étrangères, Australie
Imad Fakhoury, ministre d'état chargé des grands projets, Jordanie
Yassine Brahim, nouveau ministre des infrastructures et des transports, Tunisie

Gouvernement mondial (organisation exécutives et think tanks)
Richard N. Haass, président du CFR (Council on Foreign Relations)
Pascal Lamy, directeur général de l'OMC
Robert B. Zoellick, président de la Banque Mondiale
Emmanuel Jimenez, directeur pour la zone Asie-Pacifique à la Banque Mondiale
John Lipsky, directeur exécutif au FMI (Fond Monétaire International)
Min Zhu, conseiller spécial au FMI
Masood Ahmed, directeur pour le département Moyen-Orient et Asie Centrale du FMI
John Evans, secrétaire général pour les relations avec les syndicats à l'OCDE
Angel Gurria, secrétaire général pour la coopération économique et le développement à l'OCDE
Thomas Mirow, président de la BERD (Banque Européenne pour la Reconstruction et le développement)
Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU
Timothy E. Wirth, président de la United Nations Foundation
Josette Sheeran, directeur exécutif du programme alimentaire mondial de l'ONU
Christiana Figueres, secrétaire exécutif de la Convention sur le changement climatique de l'ONU (UNFCCC)
John Chipman, directeur général de l'IISS (International Institute for Strategic Studies)
Moises Naim, administrateur du Carnegie Endowment for International Peace
C. Fred Bergsten, directeur du Peterson Institute for International Economics
Stewart Wallis, directeur exécutif de la New Economics Foundation
Li Daokui, directeur du Center for China in the World Economy (think tank chinois)
Patrick M. Cronin, conseiller et directeur du programme Asie au Center for a New American Security (CNAS)
Hari S. Bhartia, président de la Confederation of Indian Industry (CII)
Nobuo Tanaka, directeur exécutif de l'Agence internationale de l'énergie (Paris)

Union Européenne
Connie Hedegaard, commissaire à l'environnement
Siim Kallas, vice-président de la Commission et commissaire aux transports

Banques centrales
Jean-Claude Trichet, gouverneur de la banque centrale européenne (BCE)
Philipp M. Hildebrand, président du directoire de la banque centrale Suisse
Mark J. Carney, gouverneur de la banque centrale du Canada
Om Prakash Bhatt, président de la banque centrale de l'Inde
Alexandre Tombini, président de la banque centrale du Brésil
Stanley Fischer, gouverneur de la banque centrale d'Israel
Linah K. Mohohlo, gouverneur de la banque centrale du Botswana

Banques et finance
Peter Sutherland, président de Goldman Sachs UK
James Dimon, président de JPMorgan Chase (banque des familles Rockefeller et Morgan)
George Soros, président de Soros Fund Management
Josef Ackermann, président de la Deutsche Bank
Jiang Jianqing, président de l'Industrial and Commercial Bank of China
Robert E. Diamond Jr, directeur exécutif de la banque Barclays
Jill Otto, directeur de la Companhia Financiera OTTO (banque brésilienne)
Stephen G. Pagliuca, directeur exécutif de Bain Capital
Paul Singer, président de Elliott Management
Lars H. Thunell, vice-président de l'International Finance Corporation (IFC)
Herman Gref, président du directoire et directeur exécutif de Sberbank (banque russe)
Junichi Ujiie, président de Nomura Holdings (banque d'investissement japonnaise)
Luis A. Moreno, président de l'Inter-American Development Bank
Jacob Wallenberg, président de Investor (banque suédoise)
James Cameron, fondateur et vice-président de Climate Change Capital
Walter B. Kielholz, président du directoire de la Swiss Reinsurance Company
William F. Browder, directeur exécutif de Hermitage Capital Management
Victor L. L. Chu, président et directeur exécutif de la First Eastern Investment Group (banque de Hong Kong)
Luciano Coutinho, président de la Brazilian Development Bank (BNDES)
Tidjane Thiam, directeur exécutif de Prudential
Richard Haythornthwaite, président du directoire de MasterCard
Chanda Kochhar, directeur exécutif de ICICI Bank (banque indienne)
John Zhao, directeur exécutif de Hony Capital (banque d'investissement chinoise)

Multinationales
Bill Gates, fondateur de Microsoft
Maurice Levy, président de Publicis
Patrick Kron, président d'Alstom
Paul E. Jacobs, président de Qualcomm
Richard W. Edelman, président de Edelman (relations publiques, marketing)
Dennis Nally, président de PricewaterhouseCoopers International (consultants, audits, expertises)
Lee A. McIntire, président de CH2M HILL Companies (consultants)
Dominic Barton, directeur général de McKinsey & Company (consultants en management)
John Chambers, président de Cisco
Tae Yoo, vice-président de Cisco
Robert Dudley, directeur exécutif de BP
Victor F. Vekselberg, président de Renova Group (pétrole, énergie, aluminium, Russie)
Jose Sergio Gabrielli de Azevedo, président de Petroleo Brasileiro Petrobras
Klaus Kleinfeld, président d'Alcoa (n°1 mondial de l'aluminium)
Tom Albanese, directeur exécutif de Rio Tinto (minerais)
Colin Dyer, président de Jones Lang LaSalle (immobilier commercial)
Mike Duke, président de Wal-Mart Stores (n°1 mondial de la distribution)
Eckhard Cordes, directeur exécutif de Metro Group (distribution)
Liu Chuanzhi, président du directoire de Lenovo Group (électronique, informatique)
Liu Jiren, président de Neusoft Corporation, China
Yorihiko Kojima, président du directoire de Mitsubishi Corporation
Atsutoshi Nishida, président du directoire de Toshiba Corporation
Muhtar A. Kent, président du directoire et directeur exécutif de Coca-Cola
Indra Nooyi, président de PepsiCo
John Krenicki Jr, vice-président de General Electric
Ellen Kullman, président du directoire et directeur exécutif de DuPont (chimie)
Yu Rumin, président du directoire de Tianjin Port Company
Zhang Xin, directeur exécutif de SOHO China
Khalid Al Bu-Ainnain, président de Baynuna Group, United Arab Emirates
Sheryl Sandberg, Chief Operating Officer, Facebook, USA
Anand G. Mahindra, vice-président de Mahindra & Mahindra (conglomérat industriel indien)
Frederico Fleury Curado, président de EMBRAER, Brésil
Khalid Al Bu-Ainnain, président de Baynuna Group, United Arab Emirates
Jim Balsillie, président de Research in Motion, Canada
Gregory R. Page, président de Cargill, (producteur et un négociant de produits et de services dans les domaines alimentaire, agricole, financier et industriel)
Mohammed H. Al Mady, vice-président et directeur exécutif de Saudi Basic Industries Corporation (SABIC)
Pramod Bhasin, président et directeur exécutif de Genpact (consultant en management, Inde)
Lord Malloch-Brown,président de FTI Consulting (Grande Bretagne)
Daniel Yergin, président de IHS Cambridge Energy Research Associates (IHS CERA), société de conseil en énergie
Ditlev Engel, président et directeur exécutif de Vestas Wind Systems

Santé
Hugh Grant, président de Monsanto
Richard T. Clark, président de Merck
Daniel Vasella, président de Novartis
Margaret Chan, directrice générale de l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé)
Mirta Roses Periago, directeur de la Pan American Health Organization (PAHO)
Julio Frenk Dean, David E. Bloom et Clarence James Gamble, professeurs à la Harvard School of Public Health
Ronald A. Williams, président de Aetna (assurances santé privées)
Sanjay Gupta, rédacteur en chef des infos médicales à CNN International

Alimentation
Peter Brabeck-Letmathe, président de Nestle
Paul Bulcke, directeur exécutif de Nestle
Kendall J. Powell, président de General Mills (groupe agro alimentaire américain)
Chengal Reddy, vice-président de Indian Farmers & Industry Alliance
Mike Duke, président de Wal-Mart Stores
Eckhard Cordes, directeur exécutil de Metro Group
Josette Sheeran, directeur exécutif du programme alimentaire mondial de l'ONU

Universités et grandes écoles
Pour un bourrage de crâne efficace des futurs dirigeants...

Richard T. Pascale, Said Business School et Université d'Oxford, Grande Bretagne
Lawrence H. Summers, professeur à l'Université de Harvard, ex secrétaire au Trésor de Bill Clinton, principal conseiller économique de Barack Obama jusqu'en décembre 2010
Michael E. Porter, professeur à l'université Bishop William Lawrence et à la Harvard Business School, USA
Ernesto Zedillo Ponce de Leon, directeur du Yale Center for the Study of Globalization, Université de Yale
Jagdish Bhagwati, professeur à Columbia University, USA
Raghuram G. Rajan, professeur de finance à la Booth School of Business de l'Université de Chicago, USA
Moncef Cheikh-Rouhou, professeur de finance internationale, HEC, France
Michael Useem, professeur de management et directeur au Center for Leadership and Change Management, The Wharton School, University of Pennsylvania, USA
Dara O'Rourke, professeur au Department of Environmental Science, Policy and Management, Université de Californie, Berkeley
Laura D'Andrea Tyson, professeur de Business Administration and Economics, Université de Californie, Berkeley
David E. Bloom, professeur en économie et démographie, Harvard School of Public Health, USA
Daniel Shapiro, fondateur et directeur du Harvard International Negotiation Program, Harvard Law School, USA
Ernest J. Moniz, professeur et directeur du MIT Energy Initiative, Massachusetts Institute of Technology (MIT)
Kristala Prather, professeur assistant en engineering chimique, Massachusetts Institute of Technology (MIT)
Carmen M. Reinhart, professeur et directeur du Center for International Economics, Université du Maryland
W. Brian Arthur, professeur au Santa Fe Institute
Lino Guzzella, professeur à ETH Zurich
Patrick Aebischer, président de l'Ecole Polytechnique Federale de Lausanne
Jose del R. Millan, chercheur en interfaces cerveau-machine non-invasives, Ecole Polytechnique Federale de Lausanne
Alfred Rufer, professeur au STI - Industrial Electronics Laboratory, Ecole Polytechnique Federale de Lausanne
Tan Chorh-Chuan, président de la National University of Singapore
Yu Yongding, doyen de l'Institute of World Economics and Politics, Chinese Academy of Social Sciences
Ulrich Alois Weidmann, professeur à l'Institute for Traffic Planning and Transportation Systems, ETH Zurich
Klas Eklund, professeur adjoint d'économie à l'université de Lund, Suède
Kishore Mahbubani, professeur à la Lee Kuan Yew School of Public Policy, Singapore
Audrey Kurth Cronin, professeur de stratégie, US National War College
Mark Pieth, professeur de criminologie et droit criminel à l'université de Bâle, Suisse

Médias
Michael Oreskes, Senior Managing Editor, Associated Press
Robert Friedman, éditorialiste financier à Bloomberg News (1ère TV par satellite d'informations financières en continu)
Francine Lacqua, présentatrice de "On the Move" et correspondante à Bloomberg TV au Royaume Uni
Harold McGraw III, président et directeur exécutif de McGraw-Hill Companies (infos financières)
Sanjay Gupta, rédacteur en chef des infos médicales à CNN International
Fareed Zakaria, présentateur et journaliste à CNN
Thomas L. Friedman, éditorialiste en politique internationale au New York Times
Martin Wolf, éditorialiste économique au Financial Times
Wang Boming, rédacteur en chef de Caijing Magazine (magazine financier et politique chinois)
Rui Chenggang, directeur et présentateur de la China Central Television
Nik Gowing, présentateur de BBC World News
Mina Al Oraibi, directeur du bureau de Washington de Asharq Alawsat Newspaper
Charlie Rose, présentateur et producteur exécutif du Charlie Rose Show, USA

ONG et syndicats
Salil Shetty, secrétaire général d'Amnesty International
Kumi Naidoo, directeur exécutif de Greenpeace International aux Pays Bas
Barbara Stocking, directrice de projet à Oxfam
Sharan Burrow, secrétaire générale de l'International Trade Union Confederation (ITUC)

People
Bono, chanteur de U2 et co-fondateur de ONE campaign and (RED), ONE


Davos 2011 en images

Voir aussi ces articles sur les éditions 2004, 2006 et 2007 du forum de Davos
28.01.2011
Pendant que les Tunisiens se révoltaient contre la dictature de Ben Ali, le régime infect de Sarkozy lui proposait son aide pour mater les manifestants, un domaine dans lequel la police sarkozyste excelle en effet.

Le journal Le Monde a révélé cette semaine que la France avait notamment envoyé en Tunisie plusieurs tonnes de grenades lacrymogènes. Selon le quotidien, le ministère des Affaires étrangères a joué un rôle central dans ces exportations qui nécessitent la triple signature des ministères de l'Intérieur, des Affaires étrangères et de la Défense.

Depuis la chute de Ben Ali, le régime de Sarkozy essaye vainement de se rattraper par des déclarations diverses, la dernière en date a été faite aujourd'hui par Sarkozy. Pendant sa conférence de presse, il a admis ne pas avoir pris "la juste mesure" de la "désespérance", du "sentiment d'étouffer" et de la "colère" du peuple tunisien.

Nicolas Sarkozy ferait bien de prendre également la mesure de la désespérance, du sentiment d'étouffer et de la colère du peuple français avant que celui-ci ne fasse à son tour la révolution avec une revendication aussi explicite qu'en Tunisie et maintenant en Egypte: "Sarkozy, dégage !"
26.01.2011
Ce documentaire de Naomi Klein analyse les méthodes du "libéral-fascisme" pour obtenir la soumission des populations malgré les conséquences du libéralisme mis en place dans les pays occidentaux depuis les années 1980.

La stratégie du choc a été inspirée par le pape de l'ultra-libéralisme, Milton Friedman, et par des expériences menées par la CIA dès les années 60.

Elle consiste à soumettre les individus à des chocs physiques ou psychologiques afin d'annihiler en eux toute résistance, de briser leur personnalité afin de la refaçonner dans le sens voulu...

Elle consiste aussi à exploiter les crises, voire à les créer, pour créer un état de choc collectif dont Milton Friedman conseille aux gouvernements de profiter afin d'imposer aux citoyens les mesures économiques qu'ils n'auraient jamais accepté en temps normal...

voir le film
22.01.2011


La dette publique américaine a aujourd'hui atteint le niveau inimaginable de 14.000 milliards de dollars, soit 78% du PIB.

Ce graphique historique montre comment on en est arrivé là, et qui en sont les principaux responsables.

Entre 1940 et 1945, la dette a quadruplé pour financer la guerre mais en restant à un niveau très modéré.

Sous les présidences successives de Truman, Eisenhower et Kennedy, la période de 1946 à 1969 est marquée par une absolue stabilité.

L'assassinat de John Kennedy est le point de basculement de l'histoire des Etats-Unis. C'est à partir de ce moment que les gouvernements seront davantage au service d'intérêts privés que de l'intérêt général. D'où l'augmentation de la dette qui va suivre...

Avec Lyndon Johnson, il y a un léger frémissement, avec 2 hausses pendant ses 5 années de mandat.

C'est avec le républicain Richard Nixon que commence l'augmentation régulière de la dette, avec une hausse chaque année, le déficit budgétaire devenant une habitude. Tout en restant à un niveau encore raisonnable, la dette va ainsi doubler avec Richard Nixon et son vice-président Gérald Ford qui le remplace en 1974.

Avec les années 80, on entre ensuite dans l'ère du "libéralisme" et des gouvernements entièrement au service des intérêts privés (à savoir les banques, les multinationales et les élites économiques).


Ronald Reagan et George H.W. Bush, les deux présidents qui ont amorcé la ruine du peuple américain  
Avec Ronald Reagan et George Bush père, la dette va s'envoler, multipliée par 4 en 12 ans. Leur politique ultra-libérale s'est traduite par de fortes réductions d'impôts pour les plus riches et pour les grandes entreprises, et ces cadeaux fiscaux ont été payés sur le dos de la collectivité en creusant la dette. La bourse a très bien compris le hold up qui était en cours et à qui il allait bénéficier. Sous la présidence de Reagan, le cours du Dow Jones a lui aussi été multiplié par 4, passant de 750 à 2900 points.

Pour les bénéficiaires de cette politique, le gonflement de la dette a un triple avantage: la baisse de leurs impôts, la réduction des capacités futures d'intervention de l'état dans l'économie, et une rente que les contribuables ordinaires doivent verser aux banques sous forme d'intérêts (ce qui se traduit par une réduction des prestations sociales et par la privatisation ou le démantèlement des services publics, au plus grand profit du secteur privé).

Sous la présidence de Bill Clinton, la dette continue d'abord d'augmenter au même rythme puis il parvient quasiment à la stabiliser pendant son second mandat.

Mais avec l'arrivée au pouvoir de George W. Bush, l'augmentation de la dette va aussitôt repartir pour littéralement exploser, afin de financer de nouvelles baisses d'impôts ainsi que la guerre en Irak et les profits qu'elle représentait pour les industries pétrolières et militaires auxquelles l'administration Bush était étroitement liée.

Avec 5000 milliards supplémentaires de dette en 8 ans, George W.Bush a surclassé tous ses prédécesseurs, achevant en apothéose le travail de son père et de Reagan.

Enfin, la crise financière est arrivée, inévitable résultat de 3 décennies d'ultra-libéralisme, de déréglementations et d'appauvrissement des citoyens ordinaires qui ont fini par ne plus pouvoir rembourser leurs emprunts immobiliers, ce qui a conduit à la crise des "subprimes". Le hold up de l'argent public a alors pris des proportions inédites, avec plus de 2000 milliards donnés aux banques avec en prime les intérêts, l'argent ayant été emprunté auprès de ces mêmes banques, celles-ci ayant le pouvoir de prêter de l'argent qu'elles n'ont pas. (voir le documentaire "L'argent dette")

Comme on le voit, ce sont les présidents de droite (républicains) qui ont été les champions du creusement de la dette, et plus particulièrement ceux qui ont conduit les politiques les plus "libérales". Au palmarès des pires responsables, on trouve les présidents les plus à droite et les plus dévots du libéralisme: Reagan, Bush père et Bush fils.

Désormais, la situation des Etats-Unis est plombée car à ces niveaux, la dette devient une spirale infernale qui ne peut que se creuser, avec des revenus de l'état réduits par la dépression économique, et des remboursements et intérêts qui ne peuvent être payés que par des emprunts supplémentaires, quelles que soient les bonnes intentions éventuelles des gouvernements présents et futurs.


Dernière minute: En 2011, le déficit budgétaire américain devrait battre un nouveau record à 1500 milliards de dollars (soit 40% des dépenses publiques financées par l'endettement), après 1400 milliards de dollars en 2010.
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