28.03.2007
Communiqué de la Ligue des Droits de l'Homme:

Le 6 mai, barrons la route à l'autoritarisme, votons pour défendre les droits et les libertés

Contre-pouvoir et association civique luttant contre l'arbitraire, l'injustice et l'intolérance, la Ligue des droits de l'Homme n'intervient dans le débat électoral que si le bon fonctionnement de la démocratie, l'effectivité de la citoyenneté et le respect des principes de liberté, d'égalité et de fraternité sont en jeu.

Nous venons de vivre cinq années de régression des libertés, de l'égalité et de la fraternité. Tous les pouvoirs ont été accaparés par un seul courant politique. L'autoritarisme, le recours aux moyens d'exception ont accompagné le renforcement du contrôle social, le choix du tout répressif, le recul des droits des justiciables, les attaques contre l'indépendance des juges. L'insécurité sociale a été renforcée pour les plus faibles, la protection sociale fragilisée, la précarité du travail encouragée. Les "marginaux", les "différents", les jeunes des quartiers défavorisés, ont été traités en boucs émissaires, les étrangers traqués jusque dans les écoles maternelles, les familles les plus démunies sanctionnées pour leur pauvreté.

Si Nicolas Sarkozy se voyait confier la plus haute charge de l'Etat, nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas : loi durcissant encore la répression pénale, nouvelle loi anti-étrangers, contrat de travail "unique" se substituant au CDI, sans parler du ministère de l'"identitaire" et de l'immigration'?¦ Il est de notre devoir d'alerter les citoyennes et les citoyens de ce pays : la poursuite et l'amplification de la politique menée depuis cinq ans ne serait pas un "rêve" mais un cauchemar. Nous ne voulons pas d'une démocratie muselée qui, parce qu'elle laisserait sur le bord de la route des millions de personnes, attiserait le communautarisme, le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie et ouvrirait la voie aux révoltes sociales.

Nous voulons une autre France : fière de sa diversité, soucieuse que chacun puisse réaliser ses aspirations, porteuse des libertés et rénovant sa démocratie. La France n'est jamais aussi grande que lorsqu'elle met ses actes en accord avec son ambition séculaire de voir tous les droits valoir pour tous. Pendant qu'il en est temps, la LDH appelle les électeurs à choisir la solidarité et non la peur, le respect et non les menaces, l'égalité et non les discriminations.

La Ligue des droits de l'Homme appelle à voter et à faire voter, le 6 mai 2007, pour Ségolène Royal.
28.03.2007
Un officier de police judiciaire qui a démissionné explique comment la politique de Sarkozy encourage les policiers à "faire du chiffre" pour produire des statistiques flatteuses, au détriment du traitement des vrais problèmes.

Le témoignage de ce policier permet de comprendre comment fonctionne la Police de Sarkozy, et pourquoi on peut désormais subir une garde à vue pour la moindre broutille.

Il explique aussi les changements structurels instaurés par Sarkozy et qui changent de façon dangereuse la fonction même de la police dans la société.

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27.03.2007
Invité de l'émission de Christine Okrent sur France 3 le 18 mars, Nicolas Sarkozy entre dans le hall d'accueil au pas de charge, hyper speedé, l'air renfrogné, entouré d'un tas de gorilles qui le dépassent de deux têtes, de sa cour de conseillers toute en courbettes et de sa maquilleuse attitrée. Il est accueilli par des journalistes qui l'accompagnent jusqu'à la loge de maquillage, dont les fauteuils sont déjà tous occupés par les autres invités de l'émission (Laurence Parisot, présidente du Medef, Martin Hirsch, président d'Emmaüs France et Julie Coudry, présidente de la Confédération étudiante) en pleine séance de poudrage antisueur. On lui demande donc de patienter.

Patienter, lui ? Pas question. Il pique aussitôt une de ses colères coutumières et hurle : "Je ne veux pas attendre plus longtemps, je veux me faire maquiller tout de suite". Essayant de le calmer, les journalistes lui expliquent qu'il doit attendre son tour vu qu'il n'y a pas d'autre loge de maquillage. Nouveaux hurlements d'un Sarkozy déchaîné: "Mais enfin, il n'y a personne pour m'accueillir. La direction n'est pas là? Ce n'est pas normal. Qu'est-ce qu'ils font? Qui suis-je pour être traité ainsi?". Il fait un signe de la main autoritaire en direction de ses gorilles et de Franck Louvrier, son conseiller en communication en nage et tétanisé. "Franck, on s'en va", lui dit-il d'un ton sec et énervé. Il se dirige vers la sortie. Tétanisés eux aussi, les journalistes téléphonent à Christine Ockrent qui prépare son émission sur le plateau et la supplient de venir. Elle refuse et leur répond que Sarkozy "fait sa diva".

Furieux, escorté de ses gorilles et conseillers, Sarkozy est déjà dans les couloirs, se dirige vers la sortie et devient menaçant: "Personne n'est là pour m'accueillir. Toute cette direction il faut la virer. Je ne peux pas le faire maintenant. Mais ils ne perdent rien pour attendre. Ã?a ne va pas tarder". Du coup, Ockrent accourt pour essayer de calmer l'homme qui a "changé" et l'accompagne, toujours fulminant, dans une loge de maquillage de France 2 où sa maquilleuse personnelle le talque tandis qu'il s'empiffre de petits fours initialement destinés à Marie-George Buffet, invitée d'une autre émission ce soir-là. Apparemment ça le calme puisqu'à 23h15, quand commence France Europe Express, il est cool, zen, poudré et souriant.

Ce genre d'anecdotes révélatrices du personnage, il y en a chaque semaine dans le Canard enchaîné. Avant et après ses prestations médiatiques, Sarkozy pète quasi systématiquement les plombs et entre dans des fureurs noires pour un oui ou pour un non. On sait qu'il a déjà usé et abusé de son pouvoir de ministre de l'Intérieur pour faire interdire un livre sur sa femme Cécilia, pour faire vider le directeur de la rédaction de Paris Match à cause d'une couverture qui lui avait déplu. A présent, à cause d'une banale affaire d'attente dans une loge de maquillage, il menace de virer l'équipe de direction d'une chaîne de télévision publique pour la remplacer par des hommes à sa botte dès qu'il sera élu. Si Nicolas Sarkozy devient président de la République, il est clair que la liberté d'information sera en danger.

(source: agoravox.fr)
23.03.2007
Interrogé par Christine Okrent dans l'émission "France Europe Express" le 18 février sur France 3, François Bayrou a affirmé qu'il avait déjà une idée de celui qui pourrait être son premier ministre. indiquant qu'il "pourrait être de gauche". Lorsque Christine Okrent lui a demandé de donner un profil du premier ministre auquel il songeait, François Bayrou a répondu "un Jacques Delors en plus jeune".

Jacques Delors était membre du parti socialiste, pro-européen convaincu, et ayant exercé de hautes fonctions à la tête de l'Union Européenne (en tant que président de la Commission). Les autres personnes qui réunissent ces caractéristiques ne sont pas très nombreuses. A première vue, on n'en voit aucune. Aucune sauf... Pascal Lamy. Comme Jacques Delors, il est membre du parti socialiste tout en étant plutôt éloigné de son idéologie. Il était le conseiller de Jacques Delors lorsque celui-ci était ministre de l'économie de 1981 à 1983. Lorsque Jacques Delors est devenu président de la Commission Européenne, Pascal Lamy fut son directeur de cabinet de 1984 à 1994. A la fin de la présidence européenne de Jacques Delors, Pascal Lamy est nommé directeur général du Crédit Lyonnais, chargé de redresser la banque et préparer sa privatisation. De 1999 à 2004, retour à Bruxelles, il devient le Commissaire européen chargé du commerce. A ce poste, il fut un grand artisan de la mondialisation et des déréglementations, chargé de négocier au nom de l'Europe les grands traités de libéralisation du commerce mondial, conduits notamment par l'OMC, l'Organisation Mondiale du Commerce dont il devient le directeur général en 2005. Pascal Lamy est également un membre important du Groupe de Bilderberg. Il est un participant assidu du World Economic Forum (Davos). Il est enfin membre de la RAND Corporation.

Les radios RTL et France Inter ont affirmé le 8 mars que le premier ministre de Bayrou serait effectivement Pascal Lamy, mais l'information n'a été ni confirmée ni démentie par le candidat centriste.

A priori, on a du mal à imaginer que Pascal Lamy accepte de quitter un poste clé dans le gouvernement mondial pour revenir s'occuper de la province France, à moins qu'il ne soit mandaté par ce gouvernement mondial pour résorber le retard français dans la voie du libéralisme. Affaire à suivre donc...


Ajout le 23.03.2007:
Epilogue de l'article précédent, Pascal Lamy a déclaré qu'il ne serait pas le premier ministre de Bayrou. Comme prévu, il souhaite conserver son poste actuel de directeur général de l'OMC (c'est à dire ministre du commerce dans le Gouvernement Mondial), plutôt que de revenir s'occuper de la sous-préfecture France.
21.03.2007
Sur la photo officielle communiquée par l'UMP (le parti sarkozyste), quelque chose semble bizarre... Sarkozy est comme surdimentionné. Avec 1 mètre 64, il semble aussi grand que Bush qui mesure 1 mètre 83. Et si on suit le regard de Bush, il regarde plus bas que les yeux de Sarkozy qu'il est censé fixer. Enfin, la tête de visage de Sarkozy est légèrement flou par rapport à celui de Bush, comme quand on agrandit une partie de la photo... ce qui expliquerait aussi pourquoi la tête de Sarkozy semble plus grosse que celle de Bush (même si on sait que Sarkozy a la grosse tête).

Le service communication de Sarkozy aurait-il retouché la photo, comme le faisaient les biographes officiels de Staline ou de Mao, pour les nécessités du culte de la personalité?...

Alors pour rétablir la vérité, passez la souris sur l'image...


12.03.2007
Edwy Plenel, journaliste et directeur de la rédaction du journal Le Monde, explique pourquoi Nicolas Sarkozy agraverait toutes les crises dont souffre la France, et pourquoi il serait un danger pour la démocratie.

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