12.08.2009
Les menaces d'emprisonnement contre les leaders de l'opposition se précisent. Yadwollah Javani, le chef du bureau politique des "Gardiens de la révolution" a appelé à "juger et punir" l'ancien président réformateur Mohammad Khatami et les deux candidats de l'opposition, Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi, pour leur rôle dans la contestation post-électorale. "Quel est le rôle de Khatami, Moussavi et Karoubi dans ce coup d'Etat ? S'ils en sont les instigateurs, et c'est le cas, les responsables de la justice et de la sécurité doivent les arrêter, les juger et les punir pour éteindre les feux de ce complot" a-t-il déclaré dans l'hebdomadaire des Gardiens de la révolution.

Un autre responsable militaire a également demandé dimanche des mesures contre "les chefs du complot".

Par ailleurs, on a appris que des personnes arrêtées après le scrutin présidentiel contesté du 12 juin avaient été violées en détention.

Sur son site internet, le candidat réformateur battu Mehdi Karoubi écrit:
"De hauts responsables m'ont déclaré que des jeunes hommes en détention avaient été violés, et aussi que des jeunes femmes en détention avaient été violées d'une façon qui a causé de graves blessures".

Selon les autorités, les personnes arrêtées lors des manifestations post-électorales ont été transférées à la prison Evin de Téhéran où sont détenus de nombreux prisonniers politiques. Aux dires des autorités, quelque 200 personnes arrêtées lors des manifestations restent en détention, parmi lesquelles des hommes politiques réformistes, des journalistes, des militants et des avocats.