Fascisme  
06.01.2017
Un mapping des sites de la "fachosphère" avec ses différentes tendances: FN, identitaires, nationalistes, cathos traditionnalistes, ou "antisionistes" (adeptes de Soral et Dieudonné ou islamophiles) réalisé par "crawling" des liens à partir des sites de référence de chaque tendance.

La taille des sphères est proportionnelle à l'influence des sites, c'est à dire au nombre de liens vers eux.

Ce diagramme avait été publié sur le site de Mediapart mais il n'est plus accessible. Il peut être utile pour mieux identifier l'idéologie à laquelle sont affiliés les sites qu'on est amenés à visiter.

Comme on le voit, la situation n'est plus celle des années 90 où l'extrême-droite se limitait principalement au FN. Aujourd'hui, l'extrême-droite a métastasé, ce qui est le signe de son expansion en profondeur dans les différentes couches de la société par ailleurs antagonistes (bourgeois conservateurs, classes populaires, jeunes des banlieues, intellectuels...).

Cliquer l'image pour la voir en (très) grand
15.02.2016
Dans la guerre extérieure mais aussi intérieure contre un islamo-nazisme expansionniste, il faut se donner les moyens nécessaires, tout le monde est d'accord là dessus, sauf bien sûr les conspis soraliens et les islamophiles.

Mais sous couvert de lutte contre ce fascisme, le gouvernement est en train d'en instaurer un autre en faisant adopter par l'Assemblée une constitutionnalisation de l'état d'urgence qui définit des conditions tellement vagues que ça pourrait être très dangereux si un gouvernement d'extrême droite (Sarkozy ou Le Pen) arrivait au pouvoir.

La nouvelle loi constitutionnelle commence en effet par cet article:
"L'état d'urgence est décrété en Conseil des ministres, sur tout ou partie du territoire de la République, soit en cas de péril imminent résultant d'atteintes graves à l'ordre public, soit en cas d'événements présentant, par leur nature et leur gravité, le caractère de calamité publique."

Atteintes graves à l'ordre public, événements présentant un caractère de calamité publique... ça peut être tout ce qu'un gouvernement voudra.

L'islamisme est un fascisme qui a la particularité d'en entraîner d'autres...

Plus d'infos
23.03.2010
Pendant longtemps, on pouvait penser que la société future serait celle du "meilleur des mondes" d'Aldous Huxley.

Mais aujourd'hui, il semble que nous nous rapprochons de plus en plus de ce qu'avait imaginé George Orwell dans "1984", un régime totalitaire, ultra-répressif, et où tout le monde est sous la surveillance électronique de "Big Brother" qui vous épie en permanence, jusque dans votre appartement...

Partout, des écrans de télévision et des haut parleurs répètent les slogans du régime:

"La guerre, c'est la paix"

"L'ignorance, c'est la force"


On voit là le principe des dictatures fascistes, l'inversion de la réalité.

Très bien illustré aussi par le slogan nazi inscrit à l'entrée de tous les camps de concentration: "Arbeit macht frei", "le travail rend libre"

Dans "1984", le "ministère de la paix" (Minipax en novlangue) s'occupe en fait de la guerre. Le "ministère de la vérité" (Miniver) est le ministère de la propagande et du mensonge. Le "ministère de l'amour" (Miniamour) s'occupe de la torture. Et le "ministère de l'abondance" (Miniplein) organise la famine.

La "novlangue" est une simplification du langage destinée à entrainer un appauvrissement de la pensée des gens, avec des mots qui sont chargés du minimum de sens et du minimum de charge affective, afin que l'homme pense le moins possible, se pose le moins de questions, n'ait pas le moindre doute. Les pensées subversives ne peuvent alors même plus se concevoir...

Par exemple, en novlangue, le contraire du mot "bon" est "inbon". Le mot "mauvais", trop compliqué et sujet à réflexion, a disparu des dictionnaires et des livres, tous réécrits en novlangue.


L'Angsoc, régime de l'Océania, divise le peuple en trois classes sociales:
- le "Parti Intérieur", la classe dirigeante
- le "Parti Extérieur", les travailleurs moyens (les exécutants)
- et les "prolétaires", la sous-classe s'entassant dans les quartiers sales.

Ce qui correspond aux 3 grands groupes d'individus qu'on retrouve dans notre société:

"Le monde se divise en trois catégories de gens: un très petit nombre qui fait se produire les événements, un groupe un peu plus important qui veille à leur exécution et les regarde s'accomplir, et enfin une vaste majorité qui ne sait jamais ce qui s'est produit en réalité."

Nicholas Murray Butler (président de la Pilgrim Society, membre de la Carnegie, membre du CFR, Council on Foreign Relations)




Extraits de 1984:

"Le ministère de la Vérité - Miniver, en nov-langue - frappait par sa différence avec les objets environnants. C'était une gigantesque construction pyramidale de béton d'un blanc éclatant. Elle étageait ses terrasses jusqu'à trois cents mètres de hauteur. De son poste d'observation, Winston pouvait encore déchiffrer sur la façade l'inscription artistique des trois slogans du Parti:

La guerre c'est la paix

La liberté c'est l'esclavage

L'ignorance c'est la force.

Le ministère de la Vérité comprenait, disait-on, trois mille pièces au-dessus du niveau du sol, et des ramifications souterraines correspondantes. Disséminées dans tout Londres, il n'y avait que trois autres constructions d'apparence et de dimensions analogues. Elles écrasaient si complètement l'architecture environnante que, du toit du bloc de la Victoire, on pouvait voir les voir toutes les quatre simultanément. C'étaient les locaux des quatre ministères entre lesquels se partageait la totalité de l'appareil gouvernemental.

Le ministère de la Vérité, qui s'occupait des divertissements, de l'information, de l'éducation et des beaux-arts. Le ministère de la Paix, qui s'occupait de la guerre. Le ministère de l'amour qui veillait au respect de la loi et de l'ordre. Le ministère de l'Abondance, qui était responsable des affaires économiques. Leurs noms, en nov-langue, étaient : Miniver, Minipax, Miniamour, Miniplein.

Winston fit brusquement demi-tour. Il avait fixé sur ses traits l'expression de tranquille optimisme qu'il était prudent de montrer quand on était en face du télécran."




"Nous ne cherchons pas le pouvoir en vue de nos propres fins, mais pour le bien de la majorité tel que nous le définissons. Les hommes, ces créatures frêles et lâches, ne peuvent endurer la liberté ni faire face à la vérité. Ils doivent être dirigés par ceux qui sont plus forts qu'eux. L'espèce humaine a le choix entre la liberté et le bonheur, or le bonheur vaut mieux.

Le bien des autres ne nous intéresse pas, nous ne recherchons que le pouvoir, le pur pouvoir. Les nazis et les communistes se rapprochent beaucoup de nous par leurs méthodes, mais ils n'eurent jamais le courage de reconnaître leurs propres motifs. Ils prétendaient s'être emparés du pouvoir pour une période limitée; passé le point critique, il y aurait un paradis où les hommes seraient libres et égaux. Nous ne sommes pas ainsi, nous savons que jamais personne ne s'empare du pouvoir avec l'intention d'y renoncer. On n'établit pas une dictature pour sauvegarder une révolution. On fait une révolution pour établir une dictature. La persécution a pour objet la persécution. La torture a pour objet la torture. Le pouvoir a pour objet le pouvoir.

L'esclavage c'est la liberté. Seul, libre, l'être humain est toujours vaincu. Mais s'il renonce à son identité, s'il se soumet entièrement et totalement, il se fond dans le pouvoir collectif, il est alors tout-puissant et immortel."


"Ce pouvoir est aussi le pouvoir sur d'autres êtres humains, sur les corps mais surtout sur les esprits. Le pouvoir sur la matière n'est pas important, notre maîtrise de la matière est déjà absolue. Ce qui importe c'est de commander à l'esprit. La réalité est à l'intérieur du crâne... Le réel pouvoir, le pouvoir pour lequel nous devons lutter jour et nuit, est le pouvoir non sur les choses, mais sur les hommes. Comment assure-t-on le pouvoir sur un autre? En le faisant souffrir. L'obéissance ne suffit pas. Comment, s'il ne souffre pas, peut-on être certain qu'il obéit, non à sa volonté, mais à la nôtre?

Le pouvoir est d'infliger des souffrances et des humiliations. Le pouvoir est de déchirer l'esprit humain en morceaux que l'on rassemble ensuite sous de nouvelles formes que l'on a choisies. Commencez-vous à voir quel sorte de monde nous créons? Un monde de crainte, de trahison, de tourment. Un monde d'écraseurs et d'écrasés, un monde qui au fur et à mesure qu'il s'affinera deviendra plus impitoyable. Le progrès dans notre monde sera le progrès vers plus de souffrance. Notre civilisation est fondée sur la haine; il n'y aura pas d'autres émotions que la crainte, la rage, le triomphe et l'humiliation. Nous détruirons tout le reste.

Nous avons coupé les liens entre l'enfant et les parents, entre l'homme et l'homme, entre l'homme et la femme. Mais plus tard, il n'y aura ni femme ni ami. Les enfants seront à leur naissance enlevés aux mères, comme on enlève leurs oeufs aux poules. La procréation sera une formalité annuelle, comme le renouvellement de la carte d'alimentation. Il n'y aura plus de loyauté que pour le pouvoir. Tous les plaisirs de l'émulation seront détruits remplacés par l'ivresse toujours croissante du pouvoir, qui s'affinera de plus en plus. Il y aura à chaque instant, le frisson de la victoire, la sensation de piétiner un ennemi impuissant... Autant qu'un monde de triomphe ce sera un monde de terreur... Nous commanderons à la vie à tous ses niveaux.

Vous imaginez qu'il y a quelque chose qui s'appelle la nature humaine qui sera outragée par ce que nous faisons et se retournera contre nous. Mais nous créons la nature humaine. L'homme est infiniment malléable.

Tel est le monde que nous préparons. Un monde où les victoires succèderont aux victoires et les triomphes aux triomphes, un monde d'éternelle pression, toujours renouvelée, sur la fibre de la puissance. Vous commencez à réaliser ce que sera ce monde. Ã? la fin vous ferez plus que le comprendre, vous l'accepterez, vous l'accueillerez avec joie, vous en demanderez votre part en idolâtrant vos propres bourreaux."
22.03.2010
Pour savoir reconnaitre les nouveaux fascistes et les nouveaux nazis parmi les leaders politiques actuels, quel que soit le nouveau visage qu'ils nous présentent, il est indispensable de connaitre l'histoire et de savoir comment ils ont pris le pouvoir dans le passé, quelles stratégies ils affectionnent, et quelles sont leurs méthodes de propagande.

Voici le premier discours d'Hitler en tant que chancelier du Reich en 1933, précédé par un discours d'introduction de Goebbels qui annonce la couleur dès le départ en attisant la haine des Juifs.

Remarquez ensuite comment Hitler commence son discours très calmement, comme un dirigeant politique "normal", puis comment le ton monte très vite... En quelques minutes, ce n'est plus le même homme, Hitler semble littéralement possédé, canal d'une force maléfique qui le dépasse... Remarquez aussi la foule fanatisée et les regards dans le vague, comme hypnotisés... (sous-titré en anglais; monter le son, il est très faible sur cette vidéo)





Discours de Goebbels, le ministre de la propagande du Reich en 1945, annonçant la victoire alors que la défaite était toute proche:





Comme on le sait, les dignitaires nazis étaient membres d'une société secrète qu'on peut qualifier de luciférienne, la Société de Thulé (qui se rattache à la "Fraternité de la mort", tout comme les Skull and Bones). Ils utilisaient des symboles et des rites occultes très précis pour la manipulation des foules. En voici un résumé en 5 minutes...





Le documentaire "Hitler la folie d'un homme":
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Le documentaire "Mein Kampf" retrace la montée du nazisme, la prise du pouvoir par Hitler, ses méthodes politiques et sa propagande, la guerre, et les camps de concentration...
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Un documentaire sur le docteur Mengele, ses sinistres expériences sur les prisonniers d'Auschwitz, sa fuite en Amérique du Sud grâce à l'aide du Vatican, et sa traque par la justice allemande et le Mossad...
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Un documentaire sur le fascisme en Italie, de l'arrivée au pouvoir de Mussolini en 1922 à sa chute et son exécution en 1945, avec des images d'archives en couleur...
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Le fascisme du 21è siècle

Dans les régimes fascistes, le mensonge est érigé en méthode de gouvernement, selon le principe énoncé par Goebbels: "Répétez un mensonge assez fort et assez longtemps et les gens le croieront". Ou encore par Hitler lui-même: "Un mensonge répété dix fois reste un mensonge; répété dix mille fois il devient une vérité."

Ce "martellement du mensonge" a été abondamment utilisé par George W.Bush et les néo-conservateurs américains pour instrumentaliser le 11 septembre et le "terrorisme", afin de justifier leurs guerres et leurs lois liberticides, comme le montre cette vidéo dans laquelle on retrouve George Bush, Dick Cheney, Rudolf Giuliani, Arnold Swartzenneger, John McCain, Laura Bush (l'épouse de "W") et quelques autres...




Un autre principe de la propagande fasciste est l'inversion de la réalité. Comme par exemple présenter l'invasion de l'Irak comme la "libération du peuple irakien". Ou d'affirmer que "le travail rend libre", comme l'a déclaré Nicolas Sarkozy à plusieurs reprises (dans des journaux télévisés et dans cet extrait d'un spot électoral), une affirmation également inscrite à l'entrée des camps de concentration nazis.


On peut également citer la stratégie qui consiste à organiser un crime pour en accuser ses adversaires et justifier leur élimination. Comme par exemple l'incendie du Reichtag perpétré par les nazis et attribué au parti communiste afin de l'interdire et d'exécuter ou déporter ses dirigeants. Ou encore les attentats du 11 septembre qui ont servi à justifier une guerre sans fin contre le "terrorisme" et des lois contraires à la constitution. Et demain peut-être, un attentat nucléaire pour justifier l'instauration de la loi martiale et une troisième guerre mondiale...

Une autre caractéristique du fascisme et plus particulièrement du nazisme est la fanatisation des masses en attisant la haine contre une race dont les représentants deviennent des boucs émissaires et la cible d'une violence encouragée et légitimée. C'est ce font aujourd'hui les islamistes, avec la collaboration de ceux dont l'anti-sionisme obsessionnel trahit leur anti-sémitisme.

Dans les pays musulmans, parmi les livres les plus vendus, on trouve "Mein Kampf" d'Adolf Hitler ainsi que le livre qui l'a inspiré, les "Protocoles des Sages de Sion". La haine des Juifs est depuis longtemps ce qui réunit les islamistes et les partis ou groupuscules occidentaux d'extrême-droite. Rappelons que pendant la seconde guerre mondiale, le grand mufti de Jérusalem est allé plusieurs fois à Berlin rencontrer les dirigeants nazis pour les encourager à aller jusqu'au bout dans la "solution finale".

Enfin, le fascisme va de pair avec une volonté d'expansionnisme et d'hégémonie planétaire par les armes. C'était le cas de l'Amérique de Bush, c'est également le cas des islamistes.





Le grand mufti de Jerusalem Amin Haj al-Husseini avec Hitler et les nazis

Comme on le voit, le fascisme a aujourd'hui deux nouveaux visages: celui lisse et moderne des "néo-conservateurs" et "libéral-fascistes" occidentaux, et un autre nettement plus archaïque, celui des islamistes, dont le potentiel de fanatisation est d'autant plus grand qu'il s'appuie sur la religion.


A voir, "La croix gammée et le turban", un documentaire d'Arte à propos du Grand Mufti de Jerusalem et son soutien actif aux Nazis
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Voir aussi l'article sur l'opération Paperclip menée par la CIA en 1948 pour faire échapper à la justice plus de 1000 criminels de guerre nazis afin de les intégrer au secteur militaro-industriel américain...

21.03.2010
Le 17 mars, France 2 a diffusé un documentaire de Christophe Nick qui montre un jeu TV baptisé "La Zone Xtrême", un quiz opposant deux candidats qui reproduit la fameuse expérience réalisée eu début des années 1960 par Stanley Milgram pour tester l'obéissance à l'autorité.

L'expérience de Milgram consistait à faire croire à deux cobayes qu'ils allaient participer à une expérience sur la mémoire. L'un devrait mémoriser une suite d'association de mot, puis l'autre l'interrogerait et lui administrerait un choc électrique en cas de mauvaise réponse. Un tirage au sort déterminait qui jouerait le rôle du questionneur et de l'interrogé.

Mais en réalité, l'un des cobaye est un comédien travaillant avec Milgram et le tirage au sort est truqué afin que le seul vrai cobaye soit dans le rôle du questionneur.

Très vite, le comédien se trompe dans les réponses, et le questionneur doit envoyer une décharge électrique de plus en plus forte à chaque nouvelle réponse erronée. Ca commence à 20 volts, en augmentant de 20 à chaque fois pour finir à une décharge mortelle de de 380 volts. Le questionneur ne peut pas voir celui qu'il interroge, placé dans un local séparé, mais grâce à un haut parleur, il entend ses réponses... ou ses cris de douleurs et ses supplications d'arrêter. Lorsqu'il hésite à administrer la décharge, il reçoit une injonction de continuer par "l'autorité", représentée par un scientifique en blouse blanche qui lui dit "allez-y, ne vous inquiétez pas", ou bien "ne vous arrêtez pas, l'expérience doit continuer".

62,5% des sujets testés ont obéi jusqu'au bout à l'autorité qui leur ordonnait de continuer, même une fois le cobaye tombé dans le coma après une décharge de 300 volts. Et tous sont allés jusqu'à 130 volts alors que le questionné criait déjà de douleur.

Si la plupart des personnes agissent ainsi, c'est tout d'abord parce que dès l'enfance nous avons été conditionnés à obéir et à nous soumettre à l'autorité, celle des parents, de l'instituteur, puis celle de l'état, de la police ou du patron...

La deuxième raison est ce que Milgram appelait "l'agentisation". La personne est placée en position d'agent, d'exécutant. De ce fait, elle se sent déchargée de sa responsabilité.

Ainsi, même si ce qu'on lui demande entre en conflit avec ses valeurs personnelles, une personne ordinaire obéit aux ordres de l'autorité, quels que soient ces ordres.

Voici un extrait du film "I comme Icare" qui reproduit très fidèlement l'expérience de Milgram...

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Dans la "Zone Xtrême", le candidat questionné est un comédien, mais celui qui pose les question est un vrai candidat, un télespectateur ordinaire qui croit jouer à un nouveau jeu TV.

Comme on pouvait s'y attendre, l'émission de France 2 a explosé les chiffres de l'expérience de Milgram: 80% des personnes testées sont allées jusqu'au bout.

D'abord parce que les candidats questionneurs étaient alléchés par la promesse d'un gain de 1 millions d'euros, ce qui n'était pas le cas dans l'expérience d'origine.

Ensuite parce que nous sommes dans une société plus déshumanisée et sans valeurs que celle des années 60.

De plus, en 1960, les horreurs du nazisme étaient encore fraiches et donc plus présentes dans les esprits. Avec le temps, les leçons de l'Histoire ont tendance à être oubliées, surtout quand les régimes au pouvoir favorisent l'amnésie collective.

Enfin, dans l'expérience de Milgram, "l'autorité" était représentée par des scientifiques. Or la télévision représente une "autorité" que les gens placent encore plus haut que la science.

Il n'a pas du être facile pour le réalisateur Christophe Nick d'obtenir la diffusion de ce documentaire car en amenant les gens à s'interroger sur l'obéissance à l'autorité et à douter de son bien-fondé systématique, il remet en cause un rouage essentiel du contrôle de la société.

C'est pourquoi la fin du documentaire et le débat ont recentré le débat sur la télévision, en faisant diversion avec un sujet périphérique qui éclipse le sujet de fond, à savoir les raisons pour lesquelles les gens commettent consciemment des actes contraires à leurs valeurs, en créant de la souffrance ou du malheur pour autrui, dès lors qu'ils obéissent à une "autorité" qui les décharge leur responsabilité personnelle.

Car dans le fond, l'expérience de Milgram est vécue chaque jour par des milliers de salariés des entreprises au nom de laquelle ils volent et trompent des clients, détériorent leur santé en leur vendant des produits toxiques, polluent ou enlaidissent l'environnement, exploitent d'autres salariés, mettent des gens à la rue, etc.

L'expérience de Milgram est vécue aussi par des milliers d'agents de l'état, en particulier par les policiers chargés d'appliquer la "politique du chiffre" et qui font quotidiennement subir l'expérience traumatisante de la garde à vue à des citoyens ordinaires pour des broutilles (avec menottage, fouille à nu, etc), ou qui obéissent à leur hiérarchie en tirant sur des manifestants avec des flashballs et des tasers qui ont déjà tué ou mutilé des personnes, ou ces policiers chargés de la répression routière et qui infligent des amendes routières exorbitantes pour des infractions mineures, en sachant qu'une majorité de personnes a des difficultés à boucler ses fins de mois...

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>En savoir plus sur l'expérience de Milgram
01.03.2010
Les libertés se réduisent encore dans la France de Sarkozy où le nouveau package de lois répressives "LOPSI 2" vient d'être adopté. Ses mesures phares sont le renforcement de la vidéosurveillance, l'autorisation à la police d'espionner nos ordinateurs, et le filtrage d'internet.

Pour ceux qui ont la chance de ne pas vivre dans le Sarkoland, LOPSI veut dire "Loi d'Orientation et de Programmation pour la Sécurité Intérieure". Et "2" parce que c'est la suite de LOPSI 1, le précédent package répressif. Au total, c'est la 17è loi liberticide adoptée en France depuis 2002.

En résumé, LOPSI 2 c'est...
- davantage de vidéosurveillance
- couvre-feu pour les mineurs de moins de treize ans
- fermeture administrative des épiceries de nuit en cas de trouble à l'ordre public
- création d'un délit de "vente à la sauvette"
- confiscation du véhicule pour ceux qui roulent sans permis
- obligation d'installer un dispositif d'antidémarrage par éthylotest pour les récidivistes de l'alcool au volant
- répression accrue pour le trafic de points de permis sur Internet. L'acheteur comme le vendeur seront passibles six mois d'emprisonnement et 15 000 '?¬ d'amende.

Et surtout, LOPSI 2 contient tout un volet contre la "cybercriminalité", avec:
- la création d'un délit d'usurpation d'identité sur le net
- l'autorisation donnée à la police de placer des mouchards sur nos ordinateurs
- l'obligation pour les fournisseurs d'accès de bloquer les sites pédophiles... pour commencer. C'est en réalité la première étape pour un flitrage d'internet. Une fois le filtrage mis en place techniquement, il sera très facile de l'étendre en y incluant des nouveaux critères de blocages.

voir cet autre article à propos de LOPSI 2
01.03.2010
Quel est le qualificatif adapté pour un pays où tous les médias importants sont détenus par une poignée de personnes proches du pouvoir, où chaque citoyen est sous surveillance électronique, où les communications sont interceptées et archivées par l'état, où une personne peut être emprisonnée sans jugement pour une durée indéterminée, et où les élections peuvent être facilement truquées grâce aux machines à voter...?

"America from freedom to fascism" est un documentaire du cinéaste Aaron Russo. La première moitié est consacrée à la FED et à l'asservissement du citoyen américain par un impôt sur le revenu qui n'a pas de base légale aux Etats-Unis. La deuxième moitié est consacrée à la disparition progressive des libertés aux Etats-Unis et la dérive vers un régime policier orwellien qu'il faut bien qualifier de fasciste.

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13.10.2009
Fascisme 2.0
Le contrôle des individus dans une société dictatoriale réclamait jusque là des exécutions de masse, de nombreuses arrestations, tortures, enlèvements. C'est à ce prix que le conditionnement des individus devenait suffisamment efficace pour qu'ils n'osent plus jamais remettre en cause le système. Avec le fascisme 2.0 cette brutalité massive est devenue terriblement dépassée. Grâce au contrôle mental des individus, plus souple et assumé par les individus eux-même, le fascisme 2.0 est incroyablement plus efficace que l'ancien. Je vous invite donc en exclusivité à découvrir ensemble les améliorations et les nouvelles fonctionnalités du fascisme 2.0. avant son déploiement imminent près de chez vous.
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La dictature constitutionnelle en 12 étapes
1. La dictature constitutionnelle a pour objectif de mettre les ressources et les richesses d'un pays à la disposition d'un groupe d'individus restreint (oligarchie), au détriment de l'ensemble de la nation.

2. La dictature constitutionnelle utilise les institutions publiques (administration, justice, investisseurs institutionnels, medias'?¦) en les mettant sous tutelle et en les détournant de leurs fonctions premières pour les mettre au service de cette oligarchie. C'est pour cela que la dictature constitutionnelle est dans un premier temps difficilement attaquable : elle reste dans le cadre de la loi, mais en la détournant de son esprit pour n'en retenir que la lettre, ce qui rend vain ou hypothétique toute poursuite. Les lois existantes sont complétées ou remplacées par d'autres lois plus favorables aux intérêts des oligarques.
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Le capitalisme n'est pas compatible avec une vraie démocratie
Le totalitarisme économique ne peut aller de pair avec la Démocratie. Au-delà de l'anticapitalisme primaire, il faut remettre en cause le salariat, les entreprises, l'Etat, la démocrature... Pour sortir de l'esclavage, il ne suffit pas d'être anticapitaliste, encore faut-il être capable de bâtir concrètement d'autres rapports économiques.

Dans la jungle sans pitié du commerce mondialisé, les salariés seront toujours sacrifiés et exploités, c'est leur rôle. Parler de capitalisme à visage humain est insensé puisque le libéralisme tend à la négation de toute véritable humanité. Par l'action sociale, privée ou étatique, on peut à la rigueur entortiller quelques bandages sur les corps déchiquetés par la guerre économique permanente, mais ces rustines dérisoires n'empêchent pas les exploités de se vider de leur sang. Le méga-vampire économique les pompera jusqu'à l'os, avant de les jeter au chômage ou à la retraite quand ils ne vaudront plus rien sur le marché.
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Pourquoi je hais le peuple
Extraits:
"C'est au sein de l'école que se forme le peuple ou l'esprit populaire, cette grande masse d'individus suggestionnables, influençables et violables psychiquement. Dans la vie de nos soi-disant sociétés démocratiques, le peuple est censé être libre et souverain dans le choix de ses gouvernants et de ses représentants. Or, la réalité est tout autre et le peuple n'est là que pour une mission de figuration pour les kermesses électorales. Ce qui est demandé au peuple dans les démocraties capitalistes, ce n'est pas seulement de participer à la mascarade électorale mais surtout et avant tout d'obéir et de se taire."

"C'est parce que le peuple a toujours été à la fois la victime consentante et le complice des dictateurs et des dictatures, que je hais le peuple. Je hais le peuple, parce qu'il est par définition ignorant, aveugle et une marionnette manipulable à volonté. Je hais le peuple, car il est composé d'individus frustes mus par le seul instinct et absorbés par les seuls besoins animaliers, par le boire, le manger et le s'amuser bêtement. Je hais le peuple, car il constitue une entrave à ma liberté et à la réalisation de mes aspirations qui ne sont nullement celles de produire et de consommer. C'est parce qu'il est le seul responsable de tous mes malheurs et de tous mes déboires dans la vie terrestre, que je hais profondément et viscéralement le peuple."
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Requiem for a dream
Extraits:
"Il est sans doute un peu tôt pour déterminer avec précision à quelle date Internet est mort; nous manquons encore de recul. Il est clair cependant que les causes en furent multiples. Certes, on peut aisément pointer du doigt l'hadopisation du net, c'est à dire son contrôle de plus en plus serré opéré par les gouvernements et les grandes entreprises - pour autant qu'on puisse considérer qu'il s'agit là de deux entités distinctes. Pour mémoire, jusqu'en 2005, les pouvoirs publics ignoraient à peu près tout d'internet, à la satisfaction générale. Puis, il y eut le fameux référendum, et tout d'un coup, tous ces gens ont commencé à s'y intéresser de très près. Néanmoins, ce n'est là, à mon sens, qu'un épiphénomène. La mort du net ne se limite pas à l'Europe ou à la France, et découle d'évolutions économiques, techniques et sociologiques hélas irréversibles."

"Mais la pire chose qui soit arrivée au net, c'est d'être devenu populaire. Je me souviens que dans les années 90, il fallait être motivé pour avoir internet. Il fallait acheter un modem, installer les drivers, configurer manuellement la connexion, prendre l'abonnement qui va bien chez France Telecom, en plus de celui du provider, tout ça pour obtenir du "haut débit" à 28 ou 56 kb/s. Il fallait vraiment avoir la passion, le feu sacré pour être abonné. Aujourd'hui, Internet est vendu en supermarché, fourni en cadeau-bonux pour l'achat d'un bouquet télé + téléphone. Et du coup, sont arrivés sur le réseau toutes sortes de gens qui honnêtement, n'avaient rien à y faire, ni a y dire. Des gens pour qui en fait, l'ADSL était parfaitement adapté, puisqu'ils étaient des consommateurs à peu près passifs. La génération skyblog. Des gens pas très instruits, pas très intelligents, bref, pas très intéressants. Et internet est devenu à leur image."
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Voila, bonnes cogitations !
 
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