Environnement  
24.03.2011
Notre civilisation industrielle et sa société de consommation n'ont été possibles que grâce à une débauche de consommation d'énergie. Cette énergie qui paraissait pouvoir être produite sans limite a aussi permis à la population mondiale de tripler en moins d'un siècle, grâce à l'augmentation de la production agricole.

En ce début de 21è siècle, nous arrivons aux limites énergétiques de notre modèle de société basé sur le "toujours plus", toujours plus de population, toujours plus de production, toujours plus de consommation.

Le pétrole est en voie d'épuisement. Nous sommes arrivés cette année au "peak oil" annoncé depuis 30 ans. L'offre de pétrole est désormais tout juste suffisante par rapport à la demande. En conséquence, à la moindre menace de réduction de la production, par exemple en cas de troubles touchant l'un des pays producteurs (comme actuellement en Libye), les prix du pétrole flambent.

Le solaire ou les éoliennes ne pourront jamais satisfaire entièrement la consommation d'énergie actuelle. Le nucléaire est donc le seul moyen de production de masse d'énergie dont nous disposons en dehors des combustibles fossiles. Or l'uranium est également une ressource non renouvelable et plus l'énergie nucléaire est utilisée, plus les ressources en uranium déclinent rapidement.

La catastrophe de Fukushima vient aussi nous rappeler que le nucléaire n'est pas sans danger. Les accidents sont rares, mais les conséquences sont catastrophiques et il y a quand même eu un accident tous les 15 ou 20 ans (Three Mile Island en 1979, Tchernobyl en 1986, Fukushima en 2011...).

En Europe, la "libéralisation" du "marché" de l'énergie a conduit à la privatisation des services publics d'électricité. La gestion des centrales est de plus en plus confiée à des sociétés privées dont le but est de maximiser les profits, et donc de réduire les coûts d'entretien, ce qui augmente la probabilité des accidents. De même, ces sociétés privées préfèrent prolonger l'utilisation des vieilles centrales plutôt que d'en construire des nouvelles. Enfin, toujours pour faire des économies, elles ont de plus en plus recours à des sous-traitants. (en France, l'entretien des centrales est sous-traité à 80%). Le résultat est une augmentation inquiétante des incidents dans les centrales. Il y a eu 1000 "incidents" (de niveau inférieur à 4) recensés en 2010 dans les centrales françaises, un nombre qui a doublé en 10 ans (voir cet article).

A Fukushima, l'exploitant privé de la centrale avait lui aussi cherché à faire des économies en n'effectuant pas des opérations d'entretien du système de refroidissement qui étaient censées être obligatoires.

La seule solution viable est de réduire radicalement notre consommation d'énergie, ce qui implique un changement complet de l'organisation de l'économie et des modes de production. Fini les délocalisations et les transports de marchandises d'un bout à l'autre de la planète, fini aussi le productivisme et la société de consommation. Cela implique un changement profond de nos valeurs, en tournant le dos au modèle de civilisation et aux principes que l'Occident a hérité de Babylone et imposé au reste du monde, c'est à dire en remplaçant la recherche du quantitatif par celle du qualitatif, et celle de l'AVOIR par celle de l'ETRE.
07.12.2010
Il y a 65 millions d'années, la chute d'un astéroïde a provoqué l'extinction de 50% des espèces, dont les dinosaures. Mais il y a eu pire encore dans l'histoire de la Terre...

Cela s'est passé à la fin de l'ère du Permien, il y a 250 millions d'années. 95% des espèces ont alors disparu. La vie sur Terre a failli être complètement éliminée. C'est la plus grande extinction massive que la Terre ait connu.


La Terre à la fin de l'ère du Permien, il y a 250 millions d'années

Les scientifiques ont mis du temps à en trouver la cause exacte. On savait qu'une activité volcanique intense avait eu lieu à cette période en Sibérie où l'écorce terrestre s'était plissée et craquelée, ouvrant des failles de centaines de kilomètres de long d'où s'échappaient de grandes quantités de lave et de CO2, ce qui avait provoqué un refroidissement (par obscurcissement du ciel) suivi d'un réchauffement important du climat. Mais cela n'était pas suffisant pour expliquer une telle extinction massive. Il devait y avoir d'autres causes. On a pensé en premier à une chute d'astéroïde mais il n'y a aucune trace géologique d'un tel événement.

Les scientifiques ont fini par élucider le mystère grâce à des indices découverts au Groenland où les roches sous la glace avaient enregistré très précisément la succession des événements.

La catastrophe s'est en fait produite en 2 temps. Le réchauffement provoqué par les volcans en Sibérie ont entrainé un réchauffement des océans d'où est venu le coup fatal.

Au fond des océans, les sédiments renferment des petites billes qui ressemblent à de la glace et ont la propriété d'être inflammables. Ce sont des hydrates de méthane maintenues à l'état solide par la pression mais aussi par les basses températures de l'eau en profondeur. Mais si cette eau se réchauffe de seulement quelques degrés, les hydrates de méthane retrouvent leur état gazeux. Des millions de petites bulles remontent alors du fond des océans jusqu'à la surface, libérant dans l'atmosphère d'importantes quantités de méthane. Or l'effet de serre de ce gaz est 20 fois plus puissant que celui du CO2. Le réchauffement amorcé par les volcans sibériens s'est alors emballé, causant une désertification générale. Et surtout, l'atmosphère est devenue toxique pour la vie telle que nous la connaissons.

Cette catastrophe pourrait se reproduire, et c'est là le véritable danger du réchauffement climatique en cours.

Avec le temps, les hydrates de méthane se sont reformés au fond des océans. Si ceux-ci se réchauffent encore de plus de 2 degrés, les hydrates de méthane pourraient à nouveau être libérées dans l'atmosphère, et ce qui s'est passé il y a 250 millions d'années pourrait se reproduire à nouveau...

Pour tout savoir sur la grande extinction du Permien, regardez ce documentaire d'Arte...

voir le film
27.05.2010


La marée noire causée par BP en Louisiane est une parfaite illustration des conséquences désastreuses du libéralisme et du comportement psychopathe des multinationales, résultat de leur foncière malhonnêteté et de leur cupidité sans limite. Avec tout d'abord leur propension à mentir. BP avait annoncé une pollution de 400.000 litres de pétrole par jour, ce qui est déjà énorme. En réalité, la quantité était 10 fois supérieure, comme l'ont indiqué les experts mandatés par le gouvernement américain.

Par ailleurs, la marrée noire aurait pu être évitée si le tube de forage ne s'était pas brisé. Or on a appris ces derniers jours que pour économiser des coûts, BP a utilisé des tubes qui n'avaient pas la qualité requise.

Enfin, si BP a pu utiliser des tubes aux rabais, c'est parce la plate-forme de forage avait été dispensée de tout contrôle par l'agence fédérale chargée de l'inspecter, suite à des dérogations accordées par l'administration Bush aux nouvelles installations dans le golfe du Mexique. L'idéologie libérale commande en effet d'imposer le moins possible de contraintes à nos chères entreprises.



En voulant économiser quelques centaines de milliers de dollars, BP a causé des destructions qui se chiffrent en dizaines de milliards de dollars, avec l'empoisonnement pour des décennies du riche et fragile écosystème de la Louisiane, avec une pollution en profondeur du golfe du Mexique, et l'extermination de multiples espèces vivantes. Barack Obama a affirmé que BP devra payer pour l'intégralité des dommages commis. Vu l'étendue de la catastrophe, la cupidité de BP pourrait bien l'amener à la faillite.
22.01.2010


Encore un film qui est sur ce blog pour son message mais aussi pour sa réalisation !

C'est un état des lieux de la planète en compagnie de personnalités d'exception, ceux qui savent prendre de la hauteur et avoir une vision globale. On y retrouve James Lovelock, biologiste et père de l'hypothèse Gaïa", Mikhaïl Gorbatchev et Wangari Maathaï, l'un et l'autre prix Nobel de la paix, et le philosophe Edgar Morin.

Ceci est la version longue de la bande-annonce, celle que les réalisateurs ont monté spécialement pour Europe-Ecologie.
08.01.2010
Les ministères français de l'Ecologie, de la Santé, de l'Economie et du Logement ont décidé d'autoriser le recyclage des déchets radioactifs dans des matériaux utilisés pour la construction des routes et des bâtiments, ou encore pour la fabrication de voitures ou d'autres produits courants.

Depuis 2002, à l'initiative du gouvernement Jospin, le Code de la santé publique interdisait l'ajout de substances radioactives dans les biens de consommation et les matériaux de construction. Désormais, seuls 5 types de produits seront encore épargnés: les aliments, les cosmétiques, les bijoux, les jouets et les emballages pour l'eau ou les aliments.

Les déchets qui seront incorporés aux matériaux sont de type faiblement radioactifs. Mais si ils deviennent présents partout, l'exposition cumulée à la radioactivité augmentera fortement les risques de cancer.
02.01.2010
Le Conseil Constitutionnel a censuré la taxe carbone, estimant qu'elle ne permettait pas de lutter contre le réchauffement climatique à cause du trop grand nombre d'exemptions prévues. En effet, moins de la moitié des émissions de gaz à effet de serre auraient été taxées.

Encore une fois, heureusement que le Conseil Constitutionnel est là et que Sarkozy n'a pas encore eu le temps d'y nommer ses sbires, genre Eric Raoult ou Frédéric Lefebvre.

Cette taxe carbone conçue par le régime de Sarkozy est tout simplement scandaleuse. 93% des émissions de CO2 d'origine industrielle échappaient à la taxe. Etaient notamment exonérées les centrales thermiques produisant de l'électricité, les 1018 sites industriels les plus polluants (raffineries, cimenteries, fonderies...), et les transports aériens et routiers de voyageurs.

Cette taxe ne s'appliquait pas non plus aux plus riches. Protégés par le "bouclier fiscal", ils n'auraient pas payés un centime pour leurs grosses voitures et leurs yachts qui consomment en moyenne 1000 litres de diesel par heure de navigation !

Bref, il s'agissait uniquement de prendre davantage aux pauvres pour donner davantage aux entreprises et aux riches (Robin des Bois à l'envers, principe-clé de la politique sarkozyste). Car c'était l'autre aspect scandaleux de cette taxe carbone: l'argent prélevé aurait été fondu dans le grand trou noir du budget de l'état, au lieu d'être utilisé pour l'environnement.

Pour autant, le gouvernement ne renonce pas à la taxe et présentera prochainement un nouveau projet de loi.

Dans l'opposition, les Verts sont favorables au principe d'une taxe carbone mais demandent qu'elle soit 'juste socialement, et efficace écologiquement". Contestation aussi du coté du Modem qui veut "remettre le dossier sur la table en faisant payer les vrais pollueurs".
29.12.2009


Le 22 septembre 2009, le ciel de Sydney est devenu rouge et la ville a été plongée dans une ambiance irréelle, noyée dans la poussière pendant 3 jours. Un phénomène jusqu'ici inconnu en Australie, résultat de la déforestation et de la sécheresse sévère que connait le pays depuis 1 an...

voir le diaporama
21.12.2009
Depuis 50 ans, sur tous les continents, la lumière solaire reçue au sol diminue d'année en année. Depuis les années 50, cette baisse est de 10 à 30% selon les régions. Le monde dans lequel nous vivons est de moins en moins lumineux.

Cet obscurcissement du ciel est causé par les poussières émises dans l'atmosphère par les industries, les carburants fossiles et en particulier le charbon, et les trainées d'avion.

Parallèlement au réchauffement engendré par le CO2, l'assombrissement du ciel tend à faire baisser les températures, mais aussi à réduire la croissance des végétaux, le taux d'évaporation et les précipitations, et donc les rendements agricoles, alors que l'augmentation de la population accroit la demande en denrées alimentaires.

Ces dernières années, tout a été fait pour développer au maximum le trafic aérien, avec la dérégulation et l'orientation de flux importants de capitaux vers les compagnies low cost, le tout afin démultiplier le nombre de vols quotidiens. Ceci entre dans le cadre de ce qu'on appelle la "géo-ingenierie", une tentative du gouvernement mondial occulte pour contrer le réchauffement climatique. Ce faisant, il joue aux apprentis sorciers car le résultat final pourrait être... une nouvelle glaciation. D'autant plus que nous connaissons très mal le système d'interactions complexe de notre écosystème qui pourrait réagir à l'accroissement rapide des températures par une réaction en sens inverse tout aussi brutale, une réaction qui se trouverait amplifiée par l'obscurcissement du ciel.

Voici un documentaire d'Arte sur ce phénomène d'obscurcissement planétaire et ses conséquences...

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