Nouvel ordre économique  
07.03.2015
Une interview de Jérome Kerviel dans "Vox Pop" sur Arte où il nous parle des banques, du système financier et ce qu'il y a vécu...

Ce qui est amusant est que le journaliste qui l'interroge est à l'image de la plupart des gens, incroyablement naïf et ignorant à propos des banques et des combines auxquelles elles se livrent quotidiennement...

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(Aux zappeurs: Il entre vraiment dans le vif du sujet au bout de 3 minutes, après les questions introductives assez banales du journaliste)
06.03.2015
A partir de 3 pubs TV en apparence anodines, Frédéric Lordon fait une analyse très fine et aux implications très profondes sur la "chosification" du salarié à l'ère du capitalisme financiarisé néo-libéral...

Ca fait plaisir de voir qu'il existe encore des personnes qui réfléchissent aussi bien, avec autant de justesse, de précision et de clarté !

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04.03.2015
Il y avait une soirée d'info à ne pas rater hier soir sur France 2, avec 2 émissions consacrées aux "fonds d'investissement" et leurs "LBO" (Leverage Buy Out) ou achats à "effet de levier", c'est à dire avec une mise minimale et le reste avec un crédit auprès de plusieurs banques.

De plus en plus d'entreprises sont rachetées par des "fonds d'investissement" avec un emprunt qu'ils font ensuite rembourser par l'entreprise achetée qui doit donc dégager le maximum de cash. Premières victimes, les salariés sont "dégraissés". Mais cela n'est pas suffisant pour satisfaire l'avidité de ces fonds. Les investissements sont également réduits au minimum, l'entreprise est dépecée, ses activités moins rentables sont arrêtées ou vendues, et de plus, elle doit s'endetter pour verser le maximum de dividendes à son nouveau propriétaire. Au bout de 4 ou 5 ans, le fond revend l'entreprise avec une plus-value, en général 4 ou 5 fois le prix d'achat.

Nous sommes entrés dans l'ère du capitalisme financiarisé, qu'on peut appeler "hyper capitalisme". C'est le résultat logique du néo-libéralisme dont les dérégulations ont rendu tout cela possible.

Ce nouveau capitalisme pille les richesses, sape l'économie, détruit nos sociétés ainsi que la vie des salariés dont une partie est mise à la rue tandis que ceux restants subissent une telle pression qu'ils s'effondrent psychologiquement, aboutissant à la maladie ou au suicide. Mais il permet aux détenteurs du capital de s'enrichir comme jamais, et c'est la seule chose qui compte désormais.

Du fer à la finance, l'empire Wendel - Infrarouge:

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Quand les actionnaires s'en prennent à vos emplois - Cash investigation:
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Autre exemple avec Picard, l'entreprise de surgelés rachetée il y a 5 ans par un fond d'investissement et dont la dette a doublé pour payer les dividendes:
Lion Capital saigne les surgelés Picard


Un autre scandale brièvement évoqué dans les deux enquêtes, est celui des multinationales dont les bénéfices ne suffisent plus à satisfaire l'avidité des actionnaires et qui s'endettent pour gonfler les dividendes, et aussi pour racheter leurs propres actions et ainsi en faire monter le cours, afin de satisfaire là encore les actionnaires.

Nos responsables politiques nous disent qu'il faut "diminuer le coût du travail" et qu'ainsi les entreprises pourront à nouveau "investir", la "croissance" étant censée venir de ces investissements. Mais en fait cela servira uniquement à leur permettre d'augmenter encore les dividendes, et accessoirement le salaire des dirigeants, dont l'avidité est également insatiable.

Donc en résumé, nous avons...

- Des banques centrales qui créent de la monnaie à tout va, dépréciant sa valeur intrinsèque, pour rachèter leurs propres bons du Trésor et pour injecter des centaines de milliards dans les circuits financiers, alimentant les "bulles" spéculatives.

- Des banques absolument déconnectées de l'économie réelle, qui multiplient les opérations dangereuses et les produits financiers "toxiques", qui créent elles aussi de la monnaie à tout va par le crédit (dont la majeure partie n'alimente pas l'économie réelle mais les opérations financières).

- Des entreprises qui délocalisent, qui n'investissent plus, qui échappent à l'impôt, qui font de plus en plus de profits, qui malgré tout s'endettent de plus en plus, et qui rachètent leurs propres actions pour en gonfler le cours artificiellement.

- Des états surendettés, qui ont perdu tout pouvoir sur l'économie et la sphère financière.

- Des citoyens de base appauvris, soumis à la précarité et au chômage, dont les revenus stagnent ou diminuent alors que les prix des produits de base (alimentation, énergie, logement) sont tirés vers le haut par la spéculation financière, et qui cessent de consommer ou bien s'endettent.

Tout cela crée une situation économique globale très malsaine...

Mais en même temps, tout cela converge vers les mêmes bénéficiaires: les 0,1% les plus riches et les banques.
23.01.2015
Les 1% les plus riches détiennent désormais autant de richesse que les 99% restants, et ils en détiendront bientôt davantage, dès 2016 d'après les estimations.

C'est cela le but et le principal effet du libéralisme, drainer le maximum de richesse des niveaux inférieurs de la pyramide sociale vers son ultime sommet.

Plus d'infos ici et ici

La concentration des richesses dans le monde en graphiques


La richesse des plus riches devient exponentielle au fur et à mesure qu'on réduit le dernier décile.

Ainsi, à eux seuls, les 0,1% les plus riches possèdent autant que les 90% du dessous, et ils sont là encore en passe les dépasser, comme le montre ce graphique qui montre l'évolution depuis un siècle:



Et en réduisant encore, les 85 personnes les plus riches du monde détiennent autant de richesses que la moitié de l'humanité. (info ici)


Dans un premier temps, pendant les "30 glorieuses" (années 50, 60 et 70), les inégalités n'ont cessé de décroitre, ce fut l'âge d'or des classes moyennes, et aussi une période d'expansion économique continue et de plein emploi.

Puis sont arrivés Reagan, Thatcher, et l'ère du néo-libéralisme, une idéologie conçue sur-mesure pour servir l'intérêt des plus riches et qui a parfaitement atteint son objectif.

Les plus riches se sont engraissés comme jamais, et selon le principe des vases communicants, les classes moyennes n'ont cessé de s'appauvrir. Corolairement la dette des états n'a cessé de se creuser, du fait de l'évasion fiscale (le néo-libéralisme ayant aboli toute entrave à la circulation des capitaux), de la baisse des revenus et des cotisations sociales, et de la baisse de la consommation, les classes moyennes étant le moteur de la "demande finale" qui fait tourner l'économie.

Aux "30 glorieuses" ont ainsi succédé les "30 piteuses" (décennies 80, 90 et 2000).

Les effets destructeurs du néo libéralisme ne pouvant que s'accumuler et s'amplifier, nous sommes désormais entrés dans ce est bien parti pour être les "30 calamiteuses".


3 autres chiffres qui résument le néo-libéralisme:

En 1965, les grands patrons américains gagnaient en moyenne 25 fois plus que leurs salariés de base.

En 1995, c'était 87 fois plus.

En 2014, c'est 300 fois plus !


De telles inégalités ne sont pas seulement injustes, elles sont tout simplement suicidaires pour l'économie. Car une fois que les plus riches ont déjà plusieurs yachts et jets privés, une dizaine de voitures de luxe et une dizaine de maisons ou appartements, une richesse supplémentaire n'entraine aucune consommation supplémentaire et ne fait pas tourner l'économie. Pire encore, cette richesse en excès finit dans les circuits financiers où elle alimente des bulles spéculatives perpétuelles qui gonflent puis éclatent en provoquant à chaque fois des dégâts dans l'économie réelle.

Il est donc préférable de répartir plus équitablement les revenus, la part des revenus utilisés pour faire tourner l'économie étant inversement proportionnelle à la richesse des personnes. C'est ce qui a été fait des années 50 aux années 70 et c'est ce qui a donné les "30 glorieuses".

D'un autre coté, mieux répartir les revenus entraine donc plus de consommation, donc davantage de consommation de ressources non renouvelables et de destruction de l'environnement...
A moins d'une grosse évolution pour développer des énergies et des méthodes de production écologiques.
14.02.2013
Bande-annonce d'un documentaire prometteur qui sortira en avril où on retrouve le sociologue Paul Aries mais aussi le neurobiologiste Jean-Didier Vincent, l'entarteur Noel Godin, le cinéaste Emir Kusturica, l'activiste anticapitaliste Enric Duran, les membres du "village Troglobal" et d'autres encore...

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03.02.2013
"Overdose" est l'histoire de la plus grande crise financières de tous les temps, celle qui va arriver !

Le capitalisme financier qui résulte du libéralisme est une machine à créer des bulles toujours plus grosses qui fatalement explosent en créant des dégâts économiques et sociaux toujours plus grands.

Après la bulle internet de 1999-2000 qui a explosé en 2001, la "solution" apportée par les banques centrales a été d'inonder le marché de liquidités avec des taux d'interêts anormalement bas, ce qui a créé et alimenté la bulle suivante, celle des prêts immobiliers titrisés qui a explosé en 2008, ce qui est en train de créer une bulle encore plus grosse dont on ne se relèvera pas, "the bubble of the bubbles" comme le dit Gerald Celente, l'un des intervenants de ce documentaire, celui qu'on surnomme le Nostradamus des marchés et qui avait prédit les effondrements de 2001 et 2008.

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11.10.2012
Au début, les "hedge funds" spéculaient sur les actions, les devises et accessoirement sur le pétrole.

Les krachs boursiers devenant de plus en plus fréquents, la spéculation des hedge funds s'est reportée sur l'immobilier et sur l'ensemble des matières premières, y compris agricoles. Cela a largement contribué la flambée des prix des logements et de l'alimentation.

Désormais, la dernière tendance est de spéculer directement sur des biens réels vitaux, principalement les terres arables, l'eau potable, et les zones de pêche dont les états en quasi faillite cèdent les droits d'exploitation à des sociétés privées.

C'est ce qu'explique l'analyste Hervé Juvin dans cette vidéo...

16.07.2012
L'intervention courageuse et lucide du républicain Bernie Sanders devant le Sénat américain en 2008 à propos des causes de la dette et de cette "Amérique à 2 vitesses" au bénéfice de "3/10è des 1% les plus riches" dont il dénonce la cupidité sans limites...

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