07.03.2011


"Tous les hommes sont créés égaux;
ils sont doués par le Créateur de certains droits inaliénables;
parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur.

Les gouvernements sont établis parmi les hommes pour garantir ces droits, et leur juste pouvoir émane du consentement des gouvernés.

Toutes les fois qu'une forme de gouvernement devient destructive de ce but, le peuple a le droit de la changer ou de l'abolir et d'établir un nouveau gouvernement, en le fondant sur les principes et en l'organisant en la forme qui lui paraîtront les plus propres à lui donner la sûreté et le bonheur."

Premiers paragraphes de la Déclaration d'indépendance des Etats-Unis du 4 juillet 1776


"Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l'oppression.

Le droit de manifester sa pensée et ses opinions, soit par la voie de la presse, soit de toute autre manière, le droit de s'assembler paisiblement, le libre exercice des cultes, ne peuvent être interdits. La nécessité d'énoncer ces droits suppose ou la présence ou le souvenir récent du despotisme.

Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

Articles 2, 7 et 35 de la Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen" du 24 juin 1793



"Les richesses créées se concentrent sur les plus riches. On pense qu'en France, dans les 10 ans qui viennent, si rien n'est changé, 80% de la croissance des revenus ira aux 1% les plus riches. Ce qui est déjà le cas aux Etats-Unis. Dans ce cas, cela créerait une extraordinaire situation d'injustice et d'inégalité qui est déjà très profondément ressentie. (...) Quand la France connait ce genre de situation, cela s'est produit plusieurs fois dans son histoire, elle avance par à-coups. Cela s'appelle des révolutions.

Si j'avais un pronostic à faire, je dirais qu'il ne se passera certainement pas 50 ans dans ce pays sans qu'il y ait une vraie révolution brutale. [Un nombre croissant de personnes] ont conscience que ce pays est en train de devenir plus injuste que jamais, non seulement en termes de revenus mais aussi en termes de potentialité d'accès aux carrières, aux emplois, ceci ne sera pas accepté."

Jacques Attali le 1er décembre 2010 dans l'émission "Conversations d'avenirs" sur Public Sénat
06.03.2011


Le club de réflexion "Le Siècle" réunit l'élite du pouvoir économique et ses relais politiques et médiatiques le dernier mercredi de chaque mois à l'Automobile Club de France, dans l'hôtel Crillon place de la Concorde. Longtemps méconnu du public, le Siècle a été révélé grâce à Internet, et tout récemment grâce au journaliste Pierre Carles qui a initié un rassemblement populaire mensuel sous les fenêtres du Siècle.

Le premier a eu lieu en octobre 2010. En voici la vidéo, déjà présentée dans cet article du blog...
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Pendant le tournage de son documentaire "Fin de concession", Pierre Carles avait fait découvrir l'existence du Siècle à Jean-Luc Mélenchon qui tombait des nues, apprenant du même coup que ses ex-amis du Parti Socialiste s'y retrouvaient régulièrement en compagnie de leaders de l'UMP, de grands patrons et des responsables des médias qui font l'opinion. Quelques jours plus tard, Mélenchon parlait ouvertement du Siècle dans un de ses meetings...
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La réunion du mois suivant a attiré des manifestants plus nombreux et encore plus remontés. Très contrariés d'avoir été ainsi débusqués, les membres du Siècle avaient prévu une présence policière renforcée pour leur réunion de novembre 2010. Bien que la liberté de manifester soit un droit constitutionnel, des dizaines de personnes ont été embarquées par la police et placés en garde à vue...
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Les élites du Siècle sont désormais obligés de se faire protéger du Peuple qu'ils méprisent par des centaines de policiers.
Lors des réunions suivantes, le déploiement répressif est devenu impressionnant, avec une centaine de fourgons et cars de police sur la place de la Concorde et dans les rues adjacentes...
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05.03.2011
Nicolas Sarkozy doit son succès passé à des ficelles de communication, à des "trucs" qu'il utilise tellement souvent que cela en devient des tics.

Arnaud Mercier, professeur à l'université de Metz, en a fait la liste, à l'occasion du passage de Sarkozy dans "Paroles de Français" sur TF1 le 10 février.

De plus, dans ses one-man-shows, Sarkozy répête toujours les mêmes choses, conformément au conseil de Joseph Goebbels: "répétez un mensonge assez fort et assez longtemps et les gens le croiront".

Chez Sarkozy, avec le côté bouffon en plus, cela en devient presque des squetches.
Illustration avec le thème du travail le dimanche... Karscher 1er répête exactement les mêmes choses avec les mêmes anecdotes pas moins de 5 fois différentes...




Autre exemple, devant les agriculteurs du Jura le 27 octobre 2010, il commence son discours en disant: "je ne suis pas venu vous tenir un discours que vous avez déjà entendu". En fait il avait dit exactement la même chose au mot près le 19 février 2009. En juxtaposant les 2 discours en vidéo, ça en devient comique...




Enfin, démonstration que Sarkozy ment comme il respire, voici une autre analyse de l'émission de TF1 qui dénombre pas moins de 20 mensonges...

Autre flagrant délit de mensonge: le 16 mai 2008, Sarkozy visite un Pôle emploi à Melun. Dans son discours, il cite l'exemple d'un chômeur enregistré à l'agence et qui a refusé 67 offres d'emploi en un an.

Un journaliste a vérifié: c'était totalement faux. Une pure invention destinée à frapper les esprits et copiée sur un mensonge similaire imaginé par le candidat républicain Ronald Reagan pour justifier la fin de l'Etat-providence.


Comme on vient de le voir, Sarkozy répête toujours les mêmes choses. Quelquefois il s'agit d'énormes bêtises mais comme personne parmi sa cour n'ose lui faire remarquer, ils les répète encore et encore...

Ainsi en novembre 2008, au congrès des maires de France, il tente de démontrer la nullité de ses prédécesseurs par le fait que bien que Strasbourg soit la capitale parlementaire européenne, la ville n'est toujours pas reliée à Paris par le TGV...
Apparemment, il ignorait que le TGV relie Paris et Starsbourg depuis juin 2007 ! Une ligne inaugurée par... son premier ministre François Fillon.

Il faut dire que Bling Bling 1er se déplace rarement en train avec les manants, il préfère les avions du GLAM et les jets privés de ses amis patrons...




Le 15 janvier 2009, toujours pas au courant que le TGV arrive à Strasbourg, il ressort la même histoire. Cette fois encore, personne n'ose lui faire remarquer son ignorance crasse, pas même le PDG de la SNCF qui est présent à ses cotés à la tribune...




5 jours plus tard, le 20 janvier il la ressort...




Sarkozy nous raconte des salades depuis trop longtemps !

Il est temps qu'il dégage !
26.02.2011
Entre ceux qui n'ont que mépris pour les droits de l'homme, le courant passe bien.

Michèle Alliot-Marie avait démontré tout son mépris des droits de l'homme lors de l'affaire de Tarnac en novembre 2008. Ministre de l'Intérieur de Sarkozy à cette époque, elle est responsable de l'emprisonnement arbitraire de Julien Coupat, et de 3 autres arrestations tout aussi arbitraires de jeunes écologistes traités comme des terroristes. (voir cet article, l'interview de Benjamin Rosoux, l'une des personnes injustement arrêtées à Tarnac, et l'interview du père de Julien Coupat.

On connait maintenant les relations très amicales de Michèle Alliot-Marie avec l'ex dictateur de Tunisie et son entourage. Cela a permis de mieux comprendre sa proposition d'apporter le "savoir faire" de la police française au régime de Ben Ali pour réprimer les manifestations, une semaine après ses vacances en Tunisie avec voyages dans le jet privé d'un proche de Ben Ali, accompagnée de ses parents venus conclure avec lui une transaction immobilière.


Nicolas Sarkozy aussi avait des relations très affectueuses avec Ben Ali et son régime... Le 28 avril 2008, en visite à Tunis, Sarkozy levait son verre "au bonheur personnel" de Ben Ali et au "bonheur de sa famille", qui comme on le sait coulait des jours heureux en accaparant les richesses du pays...
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Grand supporter de Sarkozy et de la répression tous azimuts, le député UMP Eric Raoult appréciait beaucoup Ben Ali lui aussi. Le voici en train de se réjouir de la "réélection" du dictateur avec 90% des voix...
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Sans oublier Frédéric Mitterrand qui juge "exagéré" de dire que Tunisie était une dictature...





Patrick Ollier, ministre sarkozyste ultra-libéral qui ne rêve que de démanteler le droit du travail et supprimer le SMIC, et par ailleurs mari de Michèle Alliot Marie, cultivait des liens d'amitié avec Kadhafi (celui-ci l'appelait "mon frère"), en présidant le groupe d'amitié France-Libye. Voir cette interview sur Europe 1 en décembre 2007 où il faisait l'éloge de Khadafi au moment de sa visite à Paris.


Mais les amis dictateurs du régime sarkozyste tombent les uns après les autres, au fur et à mesure que s'étend la révolte de leurs peuples...




 
21.02.2011


Nous sommes dans un régime qui se situe entre l'oligarchie (en grec, le pouvoir d'un petit nombre), une élite qui débat entre elle puis impose ses décisions à la collectivité, et la ploutocratie (le pouvoir des plus riches).

La démocratie est définie comme "le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple".

Or aujourd'hui, c'est plutôt le pouvoir des riches, par les riches et pour les riches.

Dans la vidéo ci-dessus, un extrait de l'émission de Frédéric Taddeï avec Hervé Kempf, auteur du livre "L'oligarchie ça suffit, vive la démocratie":

"Sommes-nous en dictature ? Non. Sommes-nous en démocratie ? Non plus. Les puissances d'argent ont acquis une influence démesurée, les grands médias sont contrôlés par les intérêts capitalistes, les lobbies décident des lois en coulisses, les libertés sont jour après jour entamées. Dans tous les pays occidentaux, la démocratie est attaquée par une caste. En réalité, nous sommes entrés dans un régime oligarchique, cette forme politique conçue par les Grecs anciens et qu'ont oubliée les politologues: la domination d'une petite classe de puissants qui discutent entre pairs et imposent ensuite leurs décisions à l'ensemble des citoyens.

Si nous voulons répondre aux défis du XXIe siècle, il faut revenir en démocratie: cela suppose de reconnaître l'oligarchie pour ce qu'elle est, un régime qui vise à maintenir les privilèges des riches au mépris des urgences sociales et écologiques.

Car la crise écologique et la mondialisation rebattent les cartes de notre culture politique: l'Occident doit apprendre à partager le monde avec les autres habitants de la planète. Il n y parviendra qu'en sortant du régime oligarchique pour réinventer une démocratie vivante. Si nous échouons à aller vers la Cité mondiale, guidés par le souci de l'équilibre écologique, les oligarques nous entraîneront dans la violence et l'autoritarisme."

(4è de couverture)


A voir également, cette interview d'Hervé Kempf à propos de l'oligarchie...
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15.02.2011



Comment l'idéologie libérale s'est-elle imposée à partir des années 1980, appliquée simultanément par tous les gouvernements, et devenue hégémonique au point de s'imposer en "pensée unique" ?

C'est le sujet du documentaire "Le capitalisme depuis 1975" de Jean Druon (réalisateur de "Alerte à Babylone").

On y retrouve notamment Milton Friedman, concepteur de l'idéologie ultra-libérale avec Friedrich von Hayek. Friedman, Hayek et quelques autres économistes, intellectuels et personnalités politiques qui se réunissaient à la Société du Mont Pélerin, un "think tank" financé en partie par le haut patronat suisse et dont les réunions ont lieu sur les hauteurs du mont Pélerin en Suisse.
C'est là qu'au début des années 70, ils mirent au point le cadre idéologique qui servirait au mieux les intérêts des élites économiques.

Comme le dit dans le film Brandon Marteen (consultant indépendant, auteur d'un livre sur le libéralisme et les privatisations): "Leurs prescriptions politiques reflétaient à ce moment là les intérêts des forces les plus puissantes du capitalisme. Et c'est la coïncidence de ces idées avec les intérêts du capitalisme mondial qui a leur permis de s'imposer, plutôt qu'une quelconque valeur intrinsèque. Depuis lors bien des problèmes économiques et sociaux ont surgi qui ont démontré que ces idées étaient très faibles."

Les organisations du pouvoir mondial (notamment le Groupe de Bilderberg et le Forum de Davos) ont dès lors utilisé toute leur influence pour imposer le libéralisme aux gouvernements et aux populations, en "solution" à la crise économique déclenchée en 1973 par le "choc pétrolier" (un événement par ailleurs créé délibérément).

La première étape a été de diffuser les idées néo-libérales parmi les décideurs économiques, dans la presse financière et dans le monde universitaire où les deux premiers centres de propagation furent l'université de Chicago (qui allait former les "Chicago boys") et celle de St Andrews en Ecosse (la 3è université la plus élitiste de Grande Bretagne après Oxford et Cambridge). Il fallait ensuite convertir les responsables politiques, de droite puis de gauche. Parmi les premiers disciples, il y avait Margaret Thatcher (membre du Groupe de Bilderberg) et Ronald Reagan qui allaient prendre le pouvoir quelques années plus tard, faisant déferler la vague libérale sur le monde.

On connait la suite... Crises économiques de plus en plus rapprochées et de plus en plus graves, privatisations des services publics, endettement croissant des états, précarité, chômage massif, appauvrissement de la population ordinaire et enrichissement sans précédent des plus riches, dérèglementations, délocalisations, et pour finir, le déclin des pays occidentaux et la plus grave crise financière qu'on ait connu...


Voici un montage des meilleurs passages du film...
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13.02.2011
Les paradis fiscaux sont des pays qui possèdent deux caractéristiques principales: l'absence de transparence sur l'identité des déposants qui rend possible l'évasion fiscale pour des personnes physiques, et une fiscalité inexistants ou très faible, ce qui permet aux personnes et surtout aux multinationales d'échapper à l'impôt.

L'utilisation des paradis fiscaux par les multinationales s'est progressivement généralisé à partir des années 1990, suite à la dérégulation financière réalisée par nos gouvernements (de droite ou de gauche) dans les années Reagan-Thatcher. Aujourd'hui, la totalité des entreprises du CAC 40 disposent de filiales dans les paradis fiscaux. Dès lors, le principe de l'évasion fiscale est simple: les produits sont fabriqués dans un pays à fiscalité normale et vendus à très bas coût à une filiale dans un paradis fiscal. La filiale qui fabrique les produits réalise donc un bénéfice très faible et paye donc très peu d'impôts. Puis la filiale du paradis fiscal revend beaucoup plus cher les produits aux filiales présentes dans les pays où les produits sont vendus. C'est donc la filiale du paradis fiscal qui réalise le plus gros bénéfice, sur lequel elle ne payera pas d'impôts. Quant aux filiales qui réalisent la vente finale, leur bénéfice est relativement faible puisque les produits ont été achetés à un tarif élevé, donc là encore, il y a peu d'impôts à payer. C'est ce que les multinationales appellent une "optimisation fiscale" réalisée par le biais des "prix de transfert".

Pour voir une idée de l'ampleur du phénomène, il faut savoir que 55% du commerce mondial transite par les paradis fiscaux. En 2004 le ministère du Commerce chinois avait indiqué que 20% des investissements étrangers en Chine (les capitaux utilisés pour la construction des usines délocalisées) provenaient des Iles Caïman, des Iles Vierges et des Iles Samoa.

Le montant des actifs gérés dans les paradis fiscaux a progressé de façon exponentielle. Il s'élevait à 50 milliards de dollars en 1985, 200 milliards en 1994, 4500 milliards en 1997, 6000 milliards en 2000, et 10.000 milliards en 2008.


Localisation des paradis fiscaux

La grande majorité d'entre eux se trouve sur des iles, souvent paradisiaques, mais pas seulement. Hong Kong ou l'état américain du Delaware sont considérés comme des paradis fiscaux, bien qu'ils ne soient pas très connus en tant que tels.

La plupart des paradis fiscaux se concentrent à proximité des grandes places financières et des pôles économiques mondiaux. Ainsi, dans la zone des Etats-Unis, outre l'état du Delaware, il y a les Bahamas, les Bermudes, le Belize, le Costa Rica, Panama, les Iles Vierges, les iles Caïman, Sainte Lucie, St Barthélemy, Saint Kitts et Nevis, la République Dominicaine, les Barbades, la Grenade, Saint Vincent, Antiga et Barbuda, Anguilla, Aruba et les Antilles néerlandaises. Dans la zone de l'Europe, il y a la Suisse, le Luxembourg, Monaco, Andorre, les iles de Jersey et de Guernesey, l'ile de Man, le Liechtenstein, Malte, Chypre, Gibraltar, Madère, et la principauté de San Marino (en Italie). A proximité du Moyen-Orient et de l'Inde, il y a Barhein, les Emirats Arabes Unis, les Seychelles, les Maldives et l'Ile Maurice. Une peu plus loin en Asie, il y a Singapore, Hong Kong, Macau, et dans le Pacifique, les iles Marshall, Nauru, les Vanuatu, Niue, les iles Samoa, les iles Fidji et les iles Cook. Enfin depuis peu, 2 paradis fiscaux existent en Afrique, le Libéria et le Ghana.


Pour creuser le sujet, voici "Paradis fiscaux, la grande évasion", une excellente enquête diffusée dans "Infra Rouge" sur France 2...
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A voir également, 3 extraits de "Pièces à conviction" sur France 3. Le premier est une interview de Myret Zaki, journaliste qui a longuement enquêté sur les banques suisses. Le 2è est consacré aux multinationales et aux "prix de transfert". Le 3è est une interview d'Eva Joly, député européen d'Europe Ecologie et ancienne juge d'instruction spécialisée dans les affaires financières.
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Enfin, 2 sites spécialisés dans l'aide à l'installation dans les paradis fiscaux pour seulement quelques milliers de dollars (à peine une miette pour les grandes fortunes et les multinationales), paradisfiscaux.com et auparadisfiscal.com. Non ce n'est pas une blaque, ils existent vraiment :-)
12.02.2011


Les despotes tombent les uns après les autres dans les dictatures du Maghreb.

C'est une belle victoire pour le peuple égyptien. En seulement 18 jours, il a réussi à éjecter un président au pouvoir depuis 30 ans. Après avoir annoncé la veille à la TV qu'il restait en place, Moubarak a finalement été déposé par les militaires dès le lendemain, contraint de démissionner. Il reste maintenant aux Egyptiens à être vigilants pour que leur révolution ne soit pas récupérée par les puissances de l'argent, les militaires ou les islamistes.

Aussitôt la chute de Moubarak annoncée, l'Algérie s'embrasait avec des manifestations qui ont repris de l'ampleur et un régime aux abois qui pense encore s'en tirer grâce à la répression policière. 30.000 policiers et des blindés ont été déployés dans Alger aujourd'hui, 500 personnes ont été interpellées et des dizaines de manifestants ont été tabassés par la police.

Outre l'Algérie, la révolte pourrait bien s'étendre à la Libye, la Jordanie ou encore l'Iran dont le régime a tenté de récupérer politiquement les événements en Egypte pour en faire une victoire de l'Islam sur les Etats-Unis et les "sionistes". Dans le même temps, une dizaine d'opposants étaient arrêtés et d'autres assignés à résidence, alors que de nouvelles manifestations sont prévues à Téhéran le 14 février.

Et si la Tunisie et l'Egypte étaient le point de départ d'une révolte mondiale contre toutes les injustices et tous les régimes autoritaires...? A commencer par la France de Sarkozy...
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