17.05.2007
Le gouvernement britannique a donné son autorisation à la création in vitro d'embryons hybrides humains-animaux (ou "chimères), à des fins de "recherches scientifiques". Des lignées de cellules souches pourraient être dérivées de ces structures embryonnaires.

Cette autorisation est assortie pour l'instant encore de quelques restrictions: les chimères ne devront pas avoir une durée de vie de plus de 14 jours et leur implantation dans un utérus est interdite.
Ce sont les chercheurs sur les cellules souches qui souhaitent disposer de telles chimères. En pratique, celles-ci seront créées en plaçant le noyau de cellules humaines (prélevées notamment chez des malades) au sein d'ovocytes animaux (lapins ou bovins, par exemple).

Des expériences préliminaires de ce type ont déjà été menées en Chine et aux Etats-Unis.

Le Vatican a aussitôt réagi à l'annonce de l'autorisation britannique par la voix de Mgr Elio Sgreccia, président de l'Académie pontificale pour la vie.

"La création d'un hybride homme-animal est une frontière qui avait été interdite, jusqu'à aujourd'hui, et par tous, dans le domaine des biotechnologies parce que la dignité humaine est compromise, offensée, et qu'on peut ensuite créer des monstruosités à travers ces fécondations. La création d'un être homme-animal représente une frontière violée dans le domaine de la nature, la plus grave, ce qui entraîne une condamnation morale totale".