15.11.2015
Musulmans, islamistes, djihadistes... Quelles différences ?

Il y a tout d'abord les musulmans non pratiquants ou peu pratiquants, ou bien ceux qui ne veulent retenir du Coran que les versets de paix et de tolérance, ils sont en général bien intégrés et ne posent pas de problème.

Il y a ensuite ceux qui sont sous une forte emprise de leur religion au point de voiler les femmes de plus en plus intégralement, de faire des prières de rues, d'exiger des menus halal dans les cantines scolaires, ou une séparation des hommes et des femmes dans les lieux publics (hopitaux, piscines, etc). Autant d'éléments qui sont des indicateurs de leur basculement dans la catégorie suivante, les islamistes, ceux qui placent le Coran au dessus des lois, ceux qui veulent la charia, qui refusent toute intégration, qui ne veulent pas s'adapter à notre société mais au contraire adapter notre société à leur religion, et qui approuvent plus ou moins ouvertement l'Etat Islamique.

Enfin il y a la suite logique de l'islamisme: le djihadisme, qui est le passage à l'acte pour imposer l'islam aux non-musulmans et pour tuer les "infidèles" ou "mécréants".

Les frontières entre ces 3 catégories sont donc poreuses. On peut facilement glisser de musulman à islamiste, puis d'islamiste à djihadiste. Une seule chose les différencie: le degré d'islamisation et d'application de ce qui est prescrit dans le Coran, en tenant compte des versets valides et non des versets dit "abrogés". (voir le lien)

Il est difficile de savoir exactement quelle est la proportion de chacune de ces 3 catégories parmi l'ensemble des musulmans qui vivent en France. La proportion de femmes voilées ou d'hommes en djellaba est un indicateur visible du degré d'islamisation. Autre élément: d'après un sondage réalisé au mois d'août par l'agence d'information russe Rossia Segodnia, 16% des Français ont une opinion positive de l'Etat Islamique. Plus précisément, 13% en ont une opinion "assez favorable" et 3% une opinion "très favorable". Au Royaume-Uni, ils sont respectivement 5% et 2%, et en Allemagne 2% et 0%.

(Sondage effectué par téléphone auprès de 1000 personnes dans chacun des 3 pays étudiés)