26.04.2016
En janvier 2012, le gouvernement de Sarkozy voulait faire passer une loi pour protéger le "secret des affaires", en réalité pour rendre passible de poursuites les lanceurs d'alerte qui révèleraient les "dirty secrets" des multinationales. Mais il a du quitter le pouvoir avant que la loi ne soit finalisée. Qu'à cela ne tienne, gouvernements de droite et "de gauche" étant au service des mêmes intérêts, la disposition avait été reprise dans la "loi Macron". Face aux vives réactions, Macron l'avait abandonnée. Mais c'est parce qu'il savait que cette mesure était sur le point d'être adoptée par l'UE, s'imposant ensuite à tous les états-membres. C'est fait désormais, le parlement européen a adopté la mesure la semaine dernière. Les députés LR, PS et FN ont voté pour, le FN démontrant au passage dans quel camp il se trouve vraiment, au service de l'oligarchie, tout comme l'UMPS.

Quelques articles, par ordre chronologique...

2012
- Les affaires au secret

2015
- La liberté d'informer menacée par le "secret des affaires"
- Macron abandonne son projet sur le "secret des affaires"

2016
- L'UE adopte la directive controversée sur le "secret des affaires"
- Le Parlement européen vote pour protéger le "secret des affaires" et le droit à l'opacité
- "Secret des affaires": quand l'opacité devient norme


Toujours à propos des lanceurs d'alerte, le procès d'Antoine Deltour s'est ouvert aujourd'hui au Luxembourg. Il avait révélé comment de nombreuses multinationales avaient obtenu une domiciliation sans impôts au Luxembourg, avec des milliards de manque à gagner fiscal pour les autres pays européens.

- Antoine Deltour, lanceur d'alerte dans la tourmente
- Les lanceurs d'alerte seuls contre tous
- Antoine Deltour, soldat inconnu lanceur d'alerte