18.04.2009


Et si le réchauffement climatique en cours s'inversait pour se transformer très rapidement en nouvelle glaciation?...

D'une part, nous ne connaissons pas intégralement les interactions complexes de l'écosystème, et il pourrait exister des mécanismes régulateurs que nous ignorons. L'augmentation rapide de la concentration de CO2 et le réchauffement qui en découle pourraient activer une réaction violente en sens inverse.

Mais surtout, une influence extérieure imprévue pourrait s'ajouter à l'équation: les cycles du Soleil.



L'activité solaire suit un cycle de 11 ans, lui-même imbriqué dans un cycle de plusieurs siècles, à son tour inclus dans un autre encore plus long. Une sinusoïde dans une sinusoïde...

Le dernier minimum solaire était en 2008. Les tâches solaires, dont le nombre augmente ou diminue en même temps que l'activité de l'astre, avaient alors totalement disparu.



Jusqu'ici, les scientifiques prévoyaient que le prochain cycle serait particulièrement intense, des prévisions fondées sur l'observation des orages géomagnétiques, ces rafales de vent solaire dont l'impact secoue le champ magnétique terrestre.

2009 devait être le début d'une nouvelle augmentation de l'activité solaire, et les astronomes s'attendaient à ce que les tâches réapparaissent. Mais il n'en a rien été jusqu'à présent. Tout juste une ou deux tâches qui apparaissent sporadiquement, alors qu'on devrait en compter déjà une vingtaine par mois.

Cette "panne" de l'activité solaire pourrait indiquer le début d'un nouveau minimum de long-terme, comparable au "minimum de Dalton" survenu entre 1645 et 1715, ou au "minimum de Maunder" (1790 à 1830). L'Europe avait alors connu un "petit âge glaciaire".



Dans le pire des cas, nous pourrions connaître une vraie glaciation qui durerait plusieurs siècles. Lors de la précédente glaciation, toute la Russie, la Scandinavie et le nord de l'Europe, le Canada, ainsi qu'une bonne partie des USA actuels étaient sous les glaces. Le niveau des océans avait baissé, faisant se joindre l'Espagne et l'Afrique, transformant la Méditerrannée en lac.

Les minimums de long-terme se caractérisent par plusieurs décennies de minimum d'activité et d'absence de tâches solaires, avec des hivers beaucoup plus froids et une quasi absence d'été, entrainant une forte baisse de la production agricole et des famines. Celles-ci seraient aujourd'hui accentuées par la surpopulation et la baisse des rendements agricoles dûs à d'autres facteurs (pollution et appauvrissement des sols, destruction des micro-organismes indispensables à la croissance des plantes, disparition des insectes pollinisateurs).

Par ailleurs, la pollution de l'atmosphère par des suies et autres micro-particules cause un obscurcissement du ciel, et donc une diminution de l'énergie lumineuse reçue par les plantes. Ces mêmes micro-particules ont aussi pour effet d'augmenter la condensation de la vapeur d'eau dans l'atmosphère et donc la formation de nuages. Or l'augmentation de la couverture nuageuse signifie une diminution de l'ensoleillement et de la chaleur reçue au sol, et aussi une augmentation de l'albedo, c'est à dire de la quantité de rayonnement solaire qui est réfléchie par la Terre vers l'espace (les surfaces sombres absorbent la chaleur, les surfaces claires la réfléchissent).

Enfin, la baisse de l'activité solaire va de pair avec une diminution de son champ électromagnétique qui s'étend normalement très loin dans l'espace, bien au-delà de Pluton et du nuage de Oort. Lors d'un minimum de long-terme, ce champ s'affaisse, laissant arriver jusqu'à nous davantage de rayonnement cosmique, dont les particules de haute énergie augmentent également la formation de nuages lorsqu'elles interagissent avec l'atmosphère.

Mais cette tendance au refroidissement va entrer en lutte avec le réchauffement causé par l'effet de serre. Reste à savoir quelle tendance aura le dessus. Au vu de ces 2 dernières années, le refroidissement solaire n'a fait que compenser partiellement le réchauffement climatique, en stoppant son accélération qui était en cours. La panne du Soleil serait alors une chance providentielle qui donnerait un délai de grâce supplémentaire à l'humanité pour s'adapter et abandonner les carburants fossiles.

On peut se demander si les déséquilibres créés par l'homme n'auraient pas activé des interactions à une échelle plus vaste que la Terre, celle-ci ne parvenant plus à rétablir l'équilibre. L'écosystème Terre forme un tout capable de s'auto-réguler, il pourrait en être de même de même au niveau du système solaire. Dans cette hypothèse, la Terre pourrait avoir envoyé un signal (au sens cybernétique) qui a entrainé en réaction un ralentissement de l'activité solaire.

On avait déjà observé une violente variation magnétique du Soleil le jour de l'élection truquée de Bush en novembre 2000, comme si le Soleil avait réagi à un événement qui allait avoir de graves conséquences à long terme sur l'une de ses planètes... Dans l'univers, tout est relié (au moins au niveau quantique), et nous ne savons encore rien des interactions que cela peut engendrer.

pour plus d'infos:
Les cycles solaires en détail
Solar Activity Lowest in Almost 100 Years
Where have all the sunspots gone?
US Navy Physicist warns of possibly 'several decades of crushing cold temperatures and global famine'
Maunder minimum - Wikipedia

Dernières images du Soleil envoyée par le satellite Soho