22.10.2009


L'un des tout premiers articles sur le sujet a été publié sur ce blog au mois d'avril  (Le Soleil en panne - Vers une nouvelle glaciation ?).

Le premier article dans les médias officiels a été publié à la une du magazine astronomique Ciel et Espace fin mai 2009 (numéro de juin), suivi d'un article dans le Figaro le 11 juin, et d'une émission de "C dans l'air" sur France 5 le 12 juin.

Jusqu'à ces dernier mois, les scientifiques prévoyaient que le prochain cycle solaire serait exceptionnellement actif, se basant sur des mesures de l'activité magnétique du Soleil. Mais au fil des semaines, ils ont été obligés de constater que la réalité ne coïncidait plus avec leurs prévisions. Une majorité d'astronomes pensent aujourd'hui que nous entrons dans une phase prolongée de très faible activité solaire, ce que l'on appelle un "grand minimum" dont la durée est généralement d'un demi siècle. C'est en tout cas la durée des deux précédents grands minimums, au 17è et au 18è siècle, lorsque l'Europe avait connu un "petit âge glaciaire".

Les conséquences à court-terme vont être un refroidissement. Il est probable que l'hiver 2009-2010 sera très froid. Déjà, les températures étaient très modérées cet été, proches de leur niveau d'il y a 20 ans, avant les premiers effets du réchauffement climatique.

Le refroidissement va l'emporter dans un premier temps, mais l'influence inverse du réchauffement va s'amplifier avec le temps, au fur et à mesure que le taux de CO2 continuera inexorablement d'augmenter.. Depuis 2 ans, le réchauffement commence à montrer les signes d'un emballement à venir. Conformément aux prévisions des climatologues, le dégel des toundra russes et canadiennes a commencé à libérer le méthane présent en très grande quantité dans le sol, or ce gaz a un effet de serre 10 fois plus puissant que celui du CO2. De même, plus la glace des pôles se réduit, plus son effet termo-régulateur sur les océans s'affaiblit, réduisant du même coup l'effet termo-régulateur des océans sur l'ensemble de la planète.

A plus long terme, le refroidissement solaire devrait compenser partiellement le réchauffement climatique, avec notamment un arrêt de la fonte des pôles.

En fait, cette "panne du Soleil" est providentielle pour l'humanité comme pour l'écosystème Terre. Si le grand minimum solaire qui s'annonce dure une cinquantaine d'années comme les précédents, cela nous laissera le temps nécessaire (vu notre lenteur) pour réduire notre consommation d'énergie, passer à des énergies propres, et en finir avec le pétrole dont les réserves seront de toute façon épuisées d'ici 40 ans au rythme de consommation actuel.