France  
05.11.2009
Dans son dernier rapport, la Cour des Comptes épingle une nouvelle fois les dépenses de l'Elysée. On savait que Sarkozy avait fait renouveler la flotte des avions présidentiels, on apprend maintenant qu'il y a fait installer une cafetière au prix incroyable de 25.000 euros, ainsi qu'une douche à 245.572 euros. Oui, vous avez bien lu.

Dans le même temps, on apprenait que les gardes républicains qui assurent la parade et le décorum à l'Elysée étaient logés au palais dans des conditions tellement insalubres que plusieurs d'entre eux ont attrapé la gale. Pendant que le Roi fait dépenser 250.000 euros par an rien qu'en fleurs, sans parler des "frais de bouche", les gardes dorment dans des lits-armoires qui ne s'aèrent jamais, à 16 dans des chambres prévues pour 10, avec des murs dont le plâtre s'effrite.

Grâce à la Cour des Comptes, on apprend aussi que 170 millions d'euros (1,3 milliard de francs) ont été dépensés pour financer les fastes des 6 mois présidence française de l'Union Européenne. A lui tout seul, le logo de la présidence française a été payé 57.408 euros au designer parisien Philippe Stark (qui ne l'aurait même pas dessiné lui-même).



Quant au "sommet de l'Union pour la Méditerranée" voulu par Sarkozy, il a coûté à lui tout seul 16,6 millions d'euros alors qu'il n'a duré que 4 heures. Pendant que Sarkozy et les 43 chefs d'état invités s'empiffraient des mets les plus fins, les nombreux policiers qui assuraient la sécurité ont quant à eux dîné pour 5183 euros en tout (pas par personne).

Autre révélation: les "Assises européennes pour l'innovation" organisées à La Villette et présidées par l'ancien ministre socialiste Claude Allègre en vue de préparer son ralliement à Sarkozy. Coût de l'opération de com: 702.500 euros !

Aux dépenses somptuaires s'ajoute le népotisme, comme dans tous les régimes autocratiques. A seulement 23 ans et alors qu'il redouble pour la deuxième fois sa première année de droit, Jean Sarkozy est choisi pour présider l'EPAD, l'organisme public qui gère l'aménagement urbain et l'attribution des marchés immobiliers au sein du quartier d'affaires de La Défense. Mais devant le tollé dans la presse et jusque dans la majorité présidentielle, le fils du monarque a finalement retiré sa candidature.



Les amis du président, présents à ses cotés pendant sa campagne, ne sont pas en reste dans le régime des faveurs. L'ancien champion de judo David Douillet s'est vu offrir un siège de député dans une circonscription des Yvelines acquise à la droite, une grâce qui sera aussi bientôt accordée au chanteur Gilbert Montagné, membre comme David Douillet du parti sarkozyste et qui souhaite se faire élire député dans l'Allier.

Autre caractéristique des régimes autocratiques, le culte de la personnalité. Le monarque étant complexé par sa petite taille, lorsqu'il visite une usine, les employés qui posent devant les caméras avec Sarkozy sont sélectionnés d'après leur taille, pour que personne ne paraisse plus grand que le président (voir cet extrait du JT de France 2). Un procédé également utilisé par Kim Jong Il en Corée du Nord, lui aussi étant de petite taille.

Alors que le parti socialiste est toujours aux abonnés absents, les critiques les plus vives contre le régime de Sarkozy viennent de la droite, et notamment du député Nicolas Dupont-Aignan pour qui la France est devenue une république bananière...



 

Pendant ce temps, les déficits publics se creusent, et les Français s'enfoncent dans la misère. En seulement un an, la Croix Rouge a doublé son aide alimentaire distribuée en France. Et sur les seuls 3 derniers mois, l'endettement de la France a augmenté de 60 milliards d'euros. Comme si cela ne suffisait pas, l'état s'apprête à lancer son "grand emprunt" pour un montant initial de 30 milliards, mais les ultra-libéraux de l'UMP (Devedjian, Estrosi...) ainsi que les grands patrons comme Olivier Dassault (fils de Serge, président de Dassault Communication et député UMP) demandent un emprunt encore plus "ambitieux", autour de 100 milliards d'euros. Logique car cet emprunt est un pactole pour les grandes entreprises qui en seront les bénéficiaires exclusifs.

Autre cadeau aux entreprises, la taxe professionnelle va être supprimée. Cette taxe payée jusqu'ici par les entreprises est l'une des principales sources de financement des communes. Celles-ci vont donc compenser la perte de ces revenus par une forte augmentation des impôts locaux payés par les citoyens de base.

Désormais, la politique du régime est ouvertement de prendre aux pauvres pour donner aux riches, et de distribuer le maximum d'argent public aux entreprises, soit directement sous forme de subventions et de marchés publics juteux, soit indirectement en transformant des dettes privées en dettes publiques, comme ça a été fait avec les banques. C'est Robin des Bois à l'envers.

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Sarkozy fait exploser le déficit public
01.10.2009
A propos de celui qui avait mis son nom dans le listing des comptes Clearstream, et en pensant à Dominique de Villepin, Sarkozy avait dit "je trouverai le salaud à l'origine de tout ça et je le pendrai à un croc de boucher". Pendre ses ennemis à un croc de boucher, c'est ce qu'avait fait Hitler en faisant exécuter de cette façon les officiers auteurs de la tentative de renversement en 1944.

Nicolas Sarkozy est incroyablement rancunier et cruel, il s'acharne sur ceux qui ont osé s'opposer à lui, jusqu'à leur destruction totale. Il est comme l'aigle qui aime se repaitre de sa proie en lui arrachant avec le bec des morceaux de chair encore tièdes et sanguinolents. Dominique de Villepin a été son rival politique, et il demeure l'un des rares candidats possibles qui pourrait le battre aux prochaines élections présidentielles. Il est donc la cible numéro 1 de Sarkozy.

Dans ce procès, Nicolas Sarkozy est partie civile, mais en tant que président il est aussi censé être le garant de l'indépendance de la Justice (d'après la Constitution).

Non seulement Nicolas Sarkozy est à la fois juge et partie, mais sa position de président lui permet d'influencer le procès, notamment au moyen de pressions sur certaines personnes pour les dissuader de témoigner dans un sens qui disculperait Dominique de Villepin.

Dans cette vidéo, Dominique de Villepin dénonce une situation absolument contraire aux principes d'une démocratie...


14.08.2009
Il y en a tellement que c'est difficile de savoir par lequel commencer... donc allons-y avec ce très bon clip qui date de la campagne présidentielle, avec Sarkozy passé au détecteur de mensonges...





Au chapitre des trahisons, voici ce que disait Sarko en 2004 à propos de la nécéssité de consulter les français par référendum à propos de l'Europe:




Mensonge et trahison encore à propos du pouvoir d'achat...





Mensonge et trahison quand Sarko promettait en 2005 que Gaz de France ne serait jamais privatisé. Quelque mois après son arrivée à l'Elysée, il fusionne GDF avec Suez, ce qui revient à sa privatisation...





Quand il a créé son ministère de "l'immigration et de l'identité nationale", Sarkozy avait dit au JT de TF1 que sur les 15 pays de l'Union européenne avant élargissement, 14 avait un ministère de l'immigration. Autrement dit que la France était la seule à ne pas en avoir. En réalité, seuls le Danemark et le Royaume Uni ont un secrétariat d'état à l'immigration.

Extrait d'Arrêt sur Images, avant sa suppression par le PDG de France Télévisions peu après l'arrivée au pouvoir de Sarkozy.





Un montage de ses meilleurs mensonges et propos contradictoires...

GDF, la "rupture", l'immigration, la laicité, la vidéosurveillance, les passeports, le ministère de "l'identité nationale", la "peoplelisation", autant de sujets où il ment, ou bien dit une chose pour dire ou faire le contraire un peu plus tard...





Encore un mensonge à propos de l'Afghanistan !

Avant son élection, il avait dit qu'il n'engagerait pas davantage l'armée française en Afghanistan. Un an plus tard, pour faire plaisir à Bush et aux Etats-Unis, il décide le contraire de ce qu'il avait dit...





Pris en flagrant délit de mensonge quand il était ministre de l'Intérieur et affirmait au JT qu'il n'y avait eu aucune bavure policière depuis qu'il était en fonction...

01.08.2009
Le 10 juin 2009, la TSR (Télévision Suisse Romande) a diffusé un reportage accablant sur le contrôle hégémonique des médias par Nicolas Sarkozy qui utilise à la fois la carotte (la séduction, la connivence avec les journalistes) et le bâton (pressions, mises au placard ou licenciement par des patrons de presse amis du président). Dans les rédactions règnent désormais l'auto-censure et la révérence au pouvoir. Et pour parfaire son contrôle sur la télévision publique, Nicolas Sarkozy a le pouvoir de nommer ou de révoquer le président de France Télévisions et de décider de son budget (celui-ci tant presque entièrement financé par l'état depuis que Sarkozy a décidé de supprimer la pub sur la télévision publique).

Aucune chaine française n'a eu le courage de diffuser ce reportage.

voir le film


Le DVD de l'émission peut être acheté sur le site de la TSR
31.07.2009
Cette enquête diffusée par Envoyé Spécial sur France 2 montre comment les lobbies infiltrent et influencent les institutions démocratiques, au Parlement comme au plus haut sommet de l'état.

On y découvre notamment la face méconnue de Frédéric Lefebvre, le porte-flingue de Sarkozy, qui est par ailleurs fondateur et actionnaire majoritaire d'une société de lobbying, Pic Conseil, dont les clients sont des multinationales de l'agro-alimentaire, des télécommunications, de la sécurité, l'aéronautique, ou encore l'industrie du jeu, du tabac et de l'alcool.

Bien qu'ils n'y exerçaient pas une fonction officielle, Frédéric Lefebvre ainsi que son associé Stéphan Denoyes avaient un bureau avec secrétaire au ministère de l'Intérieur lorsque celui-ci était dirigé par Nicolas Sarkozy.

Ce documentaire a été diffusé en 2007. Frédéric Lefebvre est aujourd'hui ministre chargé des relations avec le Parlement. Une position idéale pour entretenir son réseau de relations avec les députés et sénateurs et les convaincre de voter dans le bon sens...

(début du passage sur Frédéric Lefebvre à 36 minutes)

voir le film
27.07.2009
S'exprimant devant la Commission nationale consultative des droits de l'Homme, le premier ministre François Fillon a déclaré: "la privation de liberté est un acte grave qui doit rester exceptionnel".

On ne peut qu'approuver mais l'affirmation est en complète contraction avec la pratique dans la police depuis que Nicols Sarkozy y a institué la "politique du chiffre". C'est ce que fait remarquer le communiqué publié par le Syndicat de la magistrature en réponse au premier ministre:

"Manifestement, M. Fillon n'ignore donc pas que la réalité des pratiques policières n'est pas tout à fait conforme aux dispositions de l'article préliminaire du Code de procédure pénale, dont il résulte notamment que "les mesures de contraintes doivent être strictement limitées aux nécessités de la procédure et proportionnées à la gravité de l'infraction reprochée". De fait, le nombre de gardes à vue a explosé ces dernières années, sans rapport avec l'évolution de la délinquance. Selon les statistiques du ministère de l'Intérieur, il est ainsi passé de 336 718 à 562 083 entre 2001 et 2007, soit une augmentation de 67% (qui dépasse les 70% pour les gardes à vue de plus de 24 heures).

Dans ces conditions, il n'est pas étonnant que les témoignages de gardes à vue abusives se multiplient, suscitant presque toujours l'indifférence des pouvoirs publics. En réalité, tout se passe comme si la garde à vue était devenue, pour reprendre l'expression du nouveau président de la CNCDH , Yves Repiquet, "la moindre des choses". Ce que ne dit pas M. Fillon, c'est que cette banalisation inquiétante est le résultat d'un double mouvement, étroitement lié au tournant sécuritaire de 2001, qui s'est nettement accéléré avec l'arrivée de Nicolas Sarkozy au ministère de l'Intérieur en 2002 et qui n'a pas cessé depuis: l'accumulation de textes aveuglément répressifs d'une part et la soumission de l'activité policière à la pression statistique de la "politique du chiffre" d'autre part. Lorsqu'on crée sans cesse de nouvelles incriminations de plus en plus floues, lorsqu'on supprime la notification du droit au silence en garde à vue, lorsqu'on augmente la durée de cette mesure (ex: 96 heures en matière de stupéfiants, jusqu'à 144 heures en matière de terrorisme), lorsqu'on diffère l'intervention de l'avocat, lorsqu'on refuse de généraliser l'enregistrement audiovisuel des auditions, lorsqu'on fait de la garde à vue un "indicateur de performance" du travail policier, peut-on encore sincèrement s'étonner de la transformation de cette mesure privative de liberté en "instrument banal de procédure"? Ce dévoiement n'est pas le produit du hasard, il est le fruit d'une volonté politique, qui est aussi celle de François Fillon. Récemment encore, son gouvernement a d'ailleurs vivement soutenu la proposition de loi de Christian Estrosi visant à créer un délit d'appartenance à une "bande", tellement vague qu'il permettra de placer des personnes en garde à vue sur une simple suspicion d'intention.

Ce que ne dit pas non plus M. Fillon, c'est que la réalité des gardes à vue françaises est également souvent éloignée de la dernière prescription de l'article préliminaire du Code de procédure pénale: "ne pas porter atteinte à la dignité de la personne humaine". Ainsi, selon le rapport du Contrôleur général des lieux privatifs de liberté pour l'année 2008, dont on attend toujours la traduction politique, "la plupart des lieux de garde à vue restent dans un état indigne pour les personnes qui y séjournent" et "ce sont, en l'état actuel, les lieux de privation de liberté dans lesquels est la plus malmenée l'intimité des personnes qui y passent ".
Ce qu'oublie enfin de préciser M. Fillon, c'est que les personnes gardées à vue sont systématiquement fichées, sans aucune garantie d'effacement en cas de mise hors de cause. Son gouvernement est d'ailleurs l'auteur d'un récent projet de "loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure " (dite LOPPSI 2) qui permet notamment de maintenir dans les fichiers dits "d'antécédents" des personnes qui, en réalité, n'en ont pas, puisqu'elles ont bénéficié de décisions d'acquittement, de relaxe, de non-lieu ou de classement sans suite pour infraction insuffisamment caractérisée.

En matière de libertés, les mots sont importants, mais les actes davantage."

A voir ou à revoir, ce témoignage d'un policier à propos de la politique du chiffre et des réformes structurelles dangereuses que Sarkozy a imposé dans la police depuis 2002.
26.07.2009
D'après le magazine Auto Plus, à son arrivée au ministère de l'Intérieur, Brice Hortefeux aurait commandé deux berline haut de gamme Citroën C6 pour un budget de 100.000 euros, alors que Michèle Alliot-Marie qui occupait le ministère avant lui aurait laissé deux véhicules du même modèle.

Le ministère de l'Intérieur a démenti "totalement" les affirmations d'Auto Plus, mais le magazine persiste et signe par la voix de son rédacteur en chef-adjoint qui précise: "ma source, qui vient de Citroën, est formelle: ce sont bien deux Citröen C6 qui ont été commandées et non pas une, comme l'affirme le porte-parole de Brice Hortefeux. D'ailleurs dans les ministères, on commande toujours deux voitures: la voiture de fonction et celle qui servira de véhicule de réserve. C'est énervant qu'ils n'assument pas! Leur défense est la date de l'enregistrement de la commande, qui aurait été faite une semaine avant la prise de fonction de Brice Hortefeux à Beauvau. Mais cela ne change rien puisque c'est bien lui, en personne, qui a passé commande auprès des hautes sphères de Citroën. En tant que proche du président de la République, il était bien au courant de sa nomination à l'Intérieur, bien avant la date officielle."

Nicolas Sarkozy a fait exploser le déficit public, mais l'heure n'est toujours pas aux économies au sommet de l'état...
25.07.2009
"LOPSI 2", Loi d'Orientation et de Programmation pour la Sécurité Intérieure, fait suite à "LOPSI 1" que Sarkozy avait fait adopter en 2002 lorsqu'il était ministre de l'Intérieur. (LOPSI 1 avait créé une série de nouveaux délits et de nouvelles sanctions concernant la prostitution, la mendicité, les gens du voyage, les squatteurs, les rassemblements dans les halls d'immeubles, le hooliganisme, en donnant des nouveaux pouvoirs à la police avec des nouveaux fichiers et un allongement des durées de garde à vue.

LOPSI 2 va créer un nouveau fichier baptisé PERICLES qui s'ajoute aux fichiers policiers STIC (Système de Traitement des Infractions Constatées, 28 million de personnes fichées), EDVIGE (Exploitation Documentaire et Valorisation de l'Information Générale) et CRISTINA (Centralisation du Renseignement Intérieur pour la Sécurité du Territoire et les Intérêts Nationaux).

PERICLES sera un outil d'extraction et de centralisation des données personnelles, avec la possibilité de croiser les informations laissées par les internautes sur les réseaux sociaux comme Facebook ou MySpace, les pages personnelles ou les blogs. Les services de police pourront alors établir le profil de n'importe quel citoyen en quelques clics.

Une autre disposition de LOPSI 2 est l'autorisation donnée aux policiers de placer des logiciels espions (spywares ou chevaux de Troie) sur les ordinateurs personnels afin de recueillir et mémoriser des données sur leur propriétaire. Autrement dit, les policiers pourront utiliser les méthodes des hackers en entrant par effraction et à votre insu dans votre ordinateur.

Péricles exploitera aussi les données fournies par les opérateurs de téléphone, les distributeurs de billets ou les GPS des voitures.

Enfin, LOPSI 2 va instaurer un filtrage d'internet et obliger les fournisseurs d'accès à bloquer l'accès à des sites déterminés par l'administration, et dont la liste restera confidentielle. Sous prétexte de ne pas faire de publicité pour les sites interdits, le système sera donc complètement opaque. (voir l'article "Vers un web français à la chinoise, avec Big Brother en prime)
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