16.06.2009
Le déficit du budget de l'Etat pour 2009 s'établit à 71,9 milliards d'euros contre 45 milliards à la même date en 2008. Le ministre du budget Eric Woerth estime que le déficit public de la France atteindra 104 milliards d'euros pour l'année 2009, soit 6% du PIB. 3 fois plus que la limite de 2% fixée par l'Union Européenne et le traité de Maastricht !

Et ce chiffre risque d'être encore revu à la hausse, du fait de la baisse plus forte que prévu de l'activité économique et donc des rentrées fiscales de l'état.

Selon une étude récente du FMI, l'endettement de la France atteindra près de 110% du PNB en 2010 contre 70% en 2007. Du fait de la lenteur de la reprise économique, ce ratio pourrait atteindre 114% du PNB en 2014, voire même 150%, si les taux d'intérêt remontaient.

Actuellement, le remboursement des anciens emprunts arrivés à échéance représente déjà 250 milliards d'euros par an.

Rappelons que les gouvernements de droite sont toujours ceux qui font le plus augmenter l'endettement de l'état. Le but est double: faire gagner de l'argent à leurs amis banquiers et investisseurs, et surtout, enlever aux gouvernements suivants les moyens de nationaliser à nouveau, et même les obliger à continuer les privatisations pour financer le remboursement de la dette.

Ainsi, même si un jour les Français élisent un président réellement au service de l'intérêt général, il ne pourra pas (re) nationaliser EDF, les banques, les firmes pharmaceutiques (dont les intérêts sont à l'opposé de ceux des patients et de la Sécurité Sociale), ou le secteur de la grande distribution (le seul moyen de restaurer le pouvoir d'achat sans créer d'inflation serait de nationaliser les 4 ou 5 entreprises qui ont un quasi monopole de la distrbution en France afin de faire baisser les prix).

Voir l'article "L'endettement, bombe à retardement pour imposer le libéralisme