14.01.2011
 

Le dictateur tunisien Ben Ali a quitté son pays ce soir, chassé par la rue après un mois d'émeutes, suite à l'immolation par le feu d'un étudiant de 26 ans dont les policiers avaient saisi les fruits et légumes qu'il vendait dans la rue afin de pouvoir survire et payer ses études.

Les Tunisiens se sont révoltés en masse contre un régime caractérisé par

- une répression tatillonne et des violences policières contre ses citoyens

- une absence de liberté d'information, avec l'ensemble des médias contrôlés par le pouvoir

- une corruption à tous les étages de l'état

- des injustices sociales marquées

- un chômage massif, avec un taux de chômage des jeunes 3 fois supérieur à celui des adultes et des jeunes diplômés réduits à accepter des "petits boulots" sous payés, sans rapport avec leur qualification

- une spoliation des citoyens au bénéfice d'une minorité s'accaparant à la fois les richesses et le pouvoir

- une envolée des prix des produits de base, en particulier l'alimentation, sans que les salaires suivent

La situation est similaire en France sur ces 7 points. Certes, la police de Sarkozy ne tire pas (encore) sur les manifestants à balle réelles, mais elle le fait avec des flashballs dont Sarkozy a équipé la police et à cause desquels 7 jeunes manifestants ont perdu un oeil depuis 2005. Le dernier en date était un lycéen de 16 ans le 14 octobre 2010 (voir l'info ici et ici).

La seule vraie différence avec la Tunisie est que comme le disait le général de Gaulle, "les Français sont des veaux" !