29.05.2009
Créée en 1945 par l'US Air Force et la Douglas Aircraft Company, la RAND Corporation est devenue l'un des rouages clé du complexe militaro-industriel américain. Elle se définit comme un "think tank", mais en réalité elle fonctionne comme une entreprise et brasse des milliards de dollars en vendant ses prestations au gouvernement américain et d'autres pays alliés des Etats-Unis, dont l'Union Européenne.

La RAND est orientée vers la recherche scientifique et militaire, mais aussi vers ce que les "maitres du monde" appellent "l'ingénérie sociale", c'est à dire le formatage et le contrôle de la société. Ainsi, la RAND s'occupe de questions touchant à l'éducation, la santé, la justice, les transports, l'économie, la politique industrielle, les technologies de l'information, la toxicomanie, la sécurité intérieure et la "lutte contre le terrorisme"...

La RAND se présente comme un think tank mais elle fonctionne comme une entreprise privée, en vendant (cher) ses "prestations" au gouvernement américain et à ceux des pays alliés, dont l'Union Européenne.

La Commission Européenne fait en effet appel à la RAND pour définir les orientations européennes, notamment en matière de sécurité intérieure ou de technologies de l'information et de la communication. Autrement dit, des entreprises ou organisations privées comme la RAND court-circuitent la démocratie en concevant les politiques qui sont appliquées, alors que c'est normalement la tâche des gouvernements, issus du suffrage universel. Et cerise sur le gâteau, c'est le contribuable qui payent ces organisations privées pour le spolier de son pouvoir de citoyen, son droit de vote n'étant plus qu'une coquille vide, tout comme la démocratie de façade qui est maintenue pour sauver les apparences et masquer le fait que le vrai pouvoir réside désormais en dehors des institutions démocratiques.

- Frank Carlucci ancien directeur de la CIA, ex-directeur du Groupe Carlyle, conseiller à la Sécurité nationale puis Secrétaire à la Défense de Ronald Reagan
- Donald Rumsfeld Secrétaire à la Défense de Bush, l'un des fondateurs du Project for a New American Century (PNAC, principal think tank "néo-conservateur", c'est à dire libéral-fasciste), ex dirigeant du groupe pharmaceutique Searle (fabricant de l'aspartame, un édulcorant fortement controversé; la société a ensuite été rachetée par Monsanto, Rumsfeld empochant 12 millions de dollars au passage), ex président du conseil d'administration de Gilead Sciences (qui fabrique le Tamiflu, médicament contre la grippe aviaire H5N1)
- Lewis "Scooter" Libby principal conseiller de Dick Cheney et adjoint de Wolfowitz au Pentagone,il fut alors impliqué directement dans la planification de l'invasion de l'Irak en 2003; c'est aussi l'un des fondateurs du Project for a New American Century (PNAC)
- Condoleezza Rice Conseillère à la "sécurité nationale", puis Secrétaire d'Etat de Bush, ex membre de la direction du groupe pétrolier Chevron-Texacco, ex professeur de sciences politiques à l'université de Stanford (siège des Skull and Bones)
- Paul O'Neill Secrétaire au Trésor de Bush
- Zalmay Khalilzad "ambassadeur" des USA nommé par Bush en Irak, membre du PNAC, ex conseiller de Rumsfeld


- Jean-Louis Gergorin ancien vice-président EADS, membre du Groupe de Bilderberg
- Francis Fukuyama penseur libéral, professeur à l'université Johns Hopkins de Baltimore, promoteur de l'idée d'une "fin de l'histoire" une fois la mondialisation libérale réalisée, membre du PNAC
- Pascal Lamy ex commissaire européen, actuel directeur de l'OMC, membre du Groupe de Bilderberg
- John Forbes Nash économiste et mathématicien américain, Prix Nobel d'économie en 1994
- Walter Mondale ministre des affaires étrangères de Jimmy Carter

Ont également été membres de la Rand:
- John von Neumann mathématicien hongrois, père de l'ordinateur moderne, l'un des pères de la bombe atomique et l'un des théoriciens de la guerre froide et du concept de "destruction mutuelle assurée"
- Richard Bellman mathématicien américain, inventeur de la programmation dynamique
- Constantin Melnik ancien conseiller de Michel Debré pour la sécurité et l'espionnage, sous la présidence du général De Gaulle
- Bertrand de Jouvenel écrivain et journaliste français, penseur libéral, ex rédacteur en chef du journal Le Matin, un quotidien proche du PS dans les années 1980-90, fondateur la revue Futuribles, consacré à la réflexion sur les futurs possibles et qui a eu une grande influence à l'époque de Giscard


Interview d'Alex Abella, journaliste du NYT auteur d'une enquête sur la Rand Corporation (en anglais)

voir l'interview

Liens intéressants à propos de la RAND
La Rand sur Wikipedia
La fiche de rr0.org
Une brève publiée par Le Monde
Fiche de la Rand sur l'Observatoire des think tanks



La SAIC

Autre rouage clé du complexe militaro-industriel américain, la SAIC (Science Applications International Corporation) joue un rôle assez assez similaire à la Rand Corporation. C'est l'une des plus grosses sociétés privée américaines dans le domaine du renseignement et de la défense, avec 8 milliards de dollars de profit annuel. Elle emploie 44.000 personnes, dont 25.000 sont "accréditées défense". C'est 3è plus gros fournisseur du Pentagone et de la CIA avec laquelle elle travaille très étroitement, son statut privé lui permettant d'échapper à tout contrôle public.

Ce documentaire diffusé par Canal+ fait des révélations stupéfiantes à propos de la SAIC et du rôle central quelle a joué à tous les niveaux dans l'invasion de l'Irak, avec notamment l'organisation de la "résistance" irakienne en exil, des opérations de lobbying auprès des pays de l'Union Européenne pour qu'ils soutiennent la guerre, la fabrication des fausses preuves de l'existence "d'armes de destruction massives", ou encore le lancement à Bagdad d'une télévision "indépendante".





Le reportage montre un extrait du discours d'adieu du président Eisenhower le 17 Janvier 1961. Il avertissait les Américains que le lobby militaro-industriel pourrait faire planer un jour une menace sur la liberté et la démocratie. Voici l'intégralité de son discours...





Une publicité de recrutement de la SAIC...



Regardez ce salarié modèle, cet Américain idéal selon les critères de la SAIC... on l'imagine sans états d'âme, exécutant les ordres avec abnégation et sans se poser de questions, adhérant pleinement aux valeurs de sa société... Son expression, son regard ont comme un air de déjà vu...



La ressemblance est tellement frapante qu'on peut même se demander si cette affiche nazie n'a pas servi de modèle à la SAIC...

Il faut savoir qu'après la seconde guerre mondiale, l'opération Paperclip menée par la CIA a ramené aux Etats-Unis 2000 spécialistes et scientifiques nazis, tous criminels de guerre, en les faisant échapper à la justice pour les intégrer à la machine de guerre américaine et bénéficier de leurs "compétences", alors que la guerre froide commençait. Les méthodes et les principes nazis visant l'efficacité sans s'embarrasser de scrupules ou de considérations morales se sont progressivement diffusés au coeur de la puissance américaine, transformant progressivement la première puissance mondiale en un régime de plus en plus éloigné de la démocratie.

Merci à Idéfix pour la vidéo sur la SAIC, à Jil pour la pub de la SAIC et à Photon qui a fait le parallèle avec l'affiche des jeunesses Hitlériennes !
22.05.2009


David Rockefeller, grand banquier, fondateur de la Chase Manhattan Bank, co fondateur du Groupe de Bilderberg, fondateur du CFR et de la Commission trilatérale
Le communiqué officiel que le Groupe de Bilderberg a envoyé par fax à quelques journalistes choisis... et que certains on refaxé à des personnes moins choisies :-)

(texte original en anglais)

Bilderberg Meetings
P.O. Box 3017
2301 DA LEINDEN
The Netherlands

Date: 19 mai 2009

COMMUNIQUÃ? DE PRESSE
BILDERBERG MEETINGS
17 mai 2009

Le 57è Bilderberg Meeting se tiendra à Vouliagmeni, en Grèce, du 14 au 17 mai 2009. La conférence traitera principalement de la crise financière, des gouvernements et du marché, du rôle des institutions, des économies de marché et des démocraties, de l'Irak et de l'Afghanistan, des Etats-Unis et du monde, du cyber-terrorisme, des nouveaux impérialismes, du protectionisme, et des défis post-Kyoto.

Environ 130 participants sont attendus dont les deux tiers viennent d'Europe et les autres d'Amérique du Nord. Environ un tiers d'entre eux viennent de la politique et des gouvernements, et les deux tiers viennent de la finance, de l'industrie, des services, de l'éducation et des communications. Le meeting est privé afin d'encourager les discussions franches et ouvertes.

Le Bilderberg tient son nom de l'hôtel en Hollande où s'est tenu le premier meeting, en mai 1954. Ce meeting pionnier pris forme autour de la préoccupation exprimée par des citoyens leaders des deux cotés de l'Atlantique, alors que l'Europe de l'Ouest et l'Amérique du Nord travaillaient ensemble aussi étroitement que possible sur les problèmes communs d'importance critique. Il fut ressenti que des discussions régulières et "off the record" pourraient aider à une meilleure compréhension des forces complexes et des tendances majeures affectant les nations occidentales dans la difficile période de l'après-guerre.

La Guerre Froide est maintenant terminée. Mais à presque tous les égards, il y a davantage, pas moins, de problèmes communs - du commerce à l'emploi, de la politique monétaire à l'investissement, des défis écologiques à la tâche de promouvoir la sécurité internationale. Il est difficile de penser à n'importe quelle question aussi bien en Europe qu'en Amérique du Nord pour lesquelles des solutions multilatérales n'auraient pas (...) [ligne manquante sur le fax]

Ce qui est unique à propos du Bilderberg en tant que forum est le large éventail de citoyens leaders qui sont rassemblés pour environ trois jours de discussions informelles et "off the record" à propos de thèmes liés aux préoccupations présentes, en particulier dans le domaine des affaires étrangères et de l'économie internationale. Le sentiment fort parmi les participants qu'au vu des différentes attitudes et expériences des nations occidentales, il demeure un besoin clair de développer encore plus loin une compréhension qui intègre ces préoccupations. Le caractère privé du meeting n'a pas d'autre propos que de permettre aux participants de parler librement et avec l'esprit ouvert.

En résumé, Le Bilderberg est un forum international petit, flexible, informel et "off the record" dans lequel différents points de vue peuvent être exprimées et la compréhension mutuelle améliorée.

La seule activité du Bilderberg est cette Conférence annuelle. Durant le meeting, aucune conclusion n'est atteinte, aucune recommandation n'est faite, et aucune déclaration politique n'est formulée. Les noms des participants sont rendus disponibles à la presse. Les participants sont choisis en fonction de leur expérience, leur connaissance, et leur statut; tous les participants assistent au Bilderberg dans un cadre privé et non officiel.


commentaires

Pour comprendre tout le sens de ce communiqué, l'usage d'un "décodeur" est indispensable.

Ainsi, dans un fax d'une page, ils éprouvent le besoin de se justifier à trois reprises sur le fait que la réunion est à huis clos, signe que qu'ils savent bien que ce secret est la question gênante. Un tel mélange de responsables économiques, politiques et médiatiques n'est pas sain pour la démocratie et la séparation des pouvoirs, et encore plus quand il s'agit d'une réunion à huis-clos.

Ensuite, comment peut-on croire une seconde que le Bilderberg est une organisation "petite" comme ils disent, alors qu'ils se réunissent dans des palaces luxueux, réservés pour eux tous seuls, et protégés par des centaines de policiers locaux et des agents de la CIA...?

Enfin, ce que se disent toutes ces personnes en situation de pouvoir chacune dans leur domaine ne peut pas être sans incidence sur les grandes orientations politiques, économiques ou sociales. Surtout quand toutes ces personnes partagent les mêmes intérêts, des intérêts qui sont à l'opposé de l'intérêt général.

Il est clair que toutes ces personnes à l'emploi du temps chargés ne se réunissent pas juste pour bavarder, mais bel et bien pour se concerter, en vue d'atteindre des objectifs par rapport à leurs intérêts.

Ils l'avouent à demi mot quand ils disent: "Le sentiment fort parmi les participants qu'au vu des différentes attitudes et expériences des nations occidentales, il demeure un besoin clair de développer encore plus loin une compréhension qui intègre ces préoccupations".

Et pour ce type de personne, la "compréhension" n'a pas un but académique, c'est une compréhension entièrement destinée à l'action.
21.05.2009
Comme chaque année, la réunion du Groupe de Bilderberg a rassemblé dans le plus grand secret l'élite de la finance, de l'économie, de la politique et des médias. Elle s'est tenue du 14 au 17 mai en Grèce à Vouliagmeni, à 20 km au sud d'Athènes, au Nafsika Astir Palace, un palace 5 étoiles sur une presqu'ile, avec plages privées et port privé pour yachts.

Parmi les participants de cette année, on remarque le nombre élevé d'invités turcs (banquiers, industriels, ministres, et responsables de médias), signe que l'adhésion de la Turquie à l'UE est vraiment "dans les tuyaux".

Comme on pouvait s'y attendre, le secteur financier est encore plus présent que d'habitude.

Pour la France, on notera la présence du secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, de la ministre de l'économie et des finances Christine Lagarde, et pour la Suisse la présence étonnante du leader populiste Christoph Blocher.

Etaient également présents les deux principaux responsables de l'équipe économique d'Obama, Timothy Geithner et Lawrence Summers.




Voici la liste des participants:

Beatrix - reine des Pays-Bas
Sofia - reine d'Espagne
Konstantin - ancien roi de Grèce
Prince Philipp - prince de Belgique, membre du Club de Rome
Joseph Ackerman - président de la Deutsche Bank
Kieth Alexander - directeur de le la NSA
Georgios Alogoskoufis - ancien ministre grec des finances
Roger Altman - directeur de la banque d'affaires Evercore Partners, vice-ministre des finances sous la présidence de Clinton
Takis Arapoglou - Président de la banque centrale de Grèce
Ali Babacan - ministre turc des Affaires étrangères, coordonnateur des négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE
Dora Bakoyannis - ministre des affaires étrangères en Grèce
Jon Frederik Baksaas - Président de Telenor Norvège
Francisco Pinto Balsemão - ex premier ministre portugais, actuel PDG de la principale holding de presse écrite et adio-visuelle portugaise, Impresa
Nicolas Baverez - éditorialiste de l'hebdomadaire Le Point (propriété du Groupe Pinault)
Franco Bernabè - président de Telecom Italia, vice-président de Rothschild Europe
Xavier Bertrand - Secrétaire général de l'UMP
Carl Bildt - ministre des affaires étrangères de Suède, ancien Premier ministre, ex envoyé spécial de l'ONU dans les Balkans
Jan Arne Björklund - ministre de l'éducation et président du parti Folkpartiet en Suède
Christoph Blocher - ancien conseiller fédéral et ancien chef du parti de l'UDC (parti de droite autoritaire et xénophobe en Suisse)
Alexandre Bompard - PDG de Europe 1 (propriété du Groupe Lagardère)
Vendeline von Bredow - journaliste économique à The Economist
Oscar Bronner - patron de presse autrichien
Max Boot - auteur, historien, membre du CFR
Ana Botín - directrice de la Banco Español de Credito, fille du président de la Banco de Santander, Emilio Botín
Henri de Castries - président d'AXA
Juan Luis Cebrián - président de PRISA, groupe de médias espagnol, et co-fondateur d'El Païs (premier quotidien espagnol)
W. Edmund Clark - président de Toronto-Dominion Bank (Canada)
Kenneth Harry Clarke - député conservateur de Grande-Bretagne et ministre des finances dans le gouvernement fantôme de David Cameron
Luc Coene - gouverneur adjoint de la Banque Nationale de Belgique
Sami Cohen - directeur du quotidien turc Milliyet
Timothy C. Collins - président Ripplewood Holdings
George David - président de Coca Cola en Grèce
Etienne Davignon, président honoraire du Bilderberg Group, vice-président de Suez-Tractabel
Sir Richard Billing Dearlove - ex-directeur du MI6 (services secrets britanniques)
Anna Diamantopoulou - député du PASOK (parti socialiste grec)
Mario Draghi - gouverneur de la Banque centrale italienne
Nicolas Eberstadt - président de l'American Enterprise Institute (think tank américain)
Anders Eldrup - président de DONG Energy Danemark
John Jacob Philip Elkann - vice-président du groupe Fiat
Thomas Enders - co-président d'EADS, président d'Airbus
José Manuel Entrecanales - président Acciona (groupe de BTP espagnol)
Werner Faymann - chancelier autrichien, président du SPÃ? (parti social-démocrate autrichien)
Isidro Fainé Casas - président de Caixa Bank
Niall Ferguson - professeur d'histoire à la Harvard Business School, historien officiel des Rothschild
Timothy Geithner - secrétaire au Trésor (ministres des finances) des Ã?tats-Unis
Dermot Gleeson - conseiller du gouvernement irlandais et avocat d'affaires
Donald E. Graham - PDG du Washinton Post
Alfred Gusenbauer - ex-chancelier d'Autriche
Victor Halberstadt - professeur de sciences économiques Université de Leiden
Ernst Hirsch Ballin - ministre de la Justice des Pays-Bas
Richard Holbrooke - représentant spécial d'Obama pour le Pakistan et l'Afghanistan
Jan HM Hommen - président ING Bank
Jaap de Hoop Scheffer - secrétaire général de l'OTAN
James Logan Jones Jr. - conseiller à la sécurité nationale d'Obama
Vernon Jordan - ancien conseiller à la sécurité nationale du président Clinton, ancien membre de la Commission Baker-Hamilton sur l'Irak, directeur-associé de la banque d'affaire Lazard Frères
Robert Kagan - conseiller d'Obama pour la politique de sécurité, le terrorisme et les Balkans
Jyrki Katainen - mministre des finances de la Finlande
Henry Kissinger - ex ministre des affaires étrangères des Etats-Unis sous Nixon, président de Kissinger Associates
John M. Keane - président de SCP Partner, ex-général américain
Muhtar Kent - président de Coca-Cola Turquie
John Kerr - vice-président de Royal Dutch Shell, membre de la Chambre des Lords
Baron Kerr of Kinlochard - vice-président de la Royal Dutch Shell, président du Centre for European Reform
Eckart von Klaeden - porte-parole de la CDU (parti d'Angela Merkel, droite libérale allemande)
Klaus Kleinfed - président de Alcoa
Mustafa Koç - président de Koç Holding le plus grand conglomérat turc
Roland Koch - vice-président de la CDU, ministre-président du Land de Hesse
Sami Kohen - chroniqueur de politique extérieure du journal turc Milliyet
Henry Kravis - président du Hudson Institute (think tank américain), président du fonds d'investissements Kohlberg Kravis Roberts & Co
Marie-Josee Kravis - membre du Hudson Institute et épouse de Henry Kravis
Neelie Kroes - commissaire européen chargé de la concurrence
Odysseas Kyriakopoulos - président de l'Association grecque des industriels, PDG des mines S&B Group
Christine Lagarde - ministre de l'économie, de l'industrie et du travail en France
Pascal Lamy - directeur général de l'OMC, ex commissaire européen chargé du commerce, ex négociateur européen pour les accords du GATT, de l'AGCS et de l'AMI
Manuela Ferreira Leite - président du PSD, parti social-démocrate portugais
Bernardino León - secrétaire général du cabinet du premier ministre Zapatero
Peter Löscher - président de Siemens
Peter Mandelson - ministre de l'économie de Grande-Bretagne, ex commissaire européen chargé du commerce
Jessica Tuchman Mathews - présidente de Carnegie Endowment for International Peace (think tank américain)
Philippe Maystadt - président de la Banque européenne d'investissement (BEI, basée au Luxembourg)
Edward McBride - rédacteur en chef de The Economist
Frank McKenna - président du conseil d'administration de la Toronto Dominion Bank
John Micklethwait - directeur de The Economist
Thierry Montbrial - President de l'IFRI (Institut français des relations internationales)
Mario Monti - ex-commissaire européen chargé du marché intérieur, puis de la concurrence, actuellement président de l'Université Luigi Bocconi de Milan
Miguel Ãngel Moratinos - ministre des affaires étrangères d'Espagne
Craig Mundie - stratège en chef de Microsoft
Egil Myklebust - président de la compagnie d'aviation SAS, Norsk Hydro ASA, membre du Conseil économique mondial pour le développement durable, ancien président du patronat norvégien
Matthias Nass - rédacteur en chef adjoint du premier quotidien allemand Die Zeit
Juan Maria Nin Génova - président de la Caixa Bank
Denis Olivennes - directeur général du Nouvel Observateur
Jorma Ollila - ex-président de Nokia (membre du comité de direction du Bilderberg Group)
George Osboren - chancelier de l'Ã?chiquier (ministre des finances) de Grande-Bretabne
Frederic Oudea - président de la Société Générale
Cem Ã?zdemir - co-président du parti Alliance 90/Les Verts en Allemagne
Tommaso Padoa-Schioppa - ex-ministre des finances italien, ex-membre du directoire de la BCE, président du comité directeur du FMI
Alexis Papahelas - journaliste de Kathimerini (journal grec)
Dimitris Papalexopoulos - président de Titan Cement Company
Jannos Papathanasiou - ministre grec des finances
Richard Perle - ex conseiller à la sécurité de George W. Bush, l'un des concepteur de la guerre en Irak, membre important de l'American Enterprise Institute (think tank américain néo-conservateur)
David Petraeus - général quatre étoiles américain, commandant en chef de l'US Central Command pour le Moyen-Orient et en Asie centrale
Manuel Pinho - ministre de l'économie et Inovation au Portugal
Jean Pisani-Ferry - directeur de Bruegel
Robert S. Prichard - directeur du groupe de médias Toronto Star (Torstar), Canada
Romano Prodi - ex-président de la Commission européenne, ex-premier ministre de l'Italie, responsable des opérations conjointes ONU-UA de maintien de la paix en Afrique
Hanna Rajalahti - rédacteur en chef de Talouselämä
Olli Rehn - commissaire européenne chargée de l'élargissement
Heather Reisman - président de Indigo Books & Music Inc, Canada
Eivind Reiten - directeur général du groupe Norsk Hydro Petroleum
Michael Ringier - président du Conseil d'administration de Ringier Holding AG, principal holding de presse et d'édition en Suisse
David Rockefeller - banquier, fondateur du CFR (Council on Foreign Relations) et de la Commission Trilatérale, co-fondateur du Bilderberg Group
Dennis B. Ross - Directeur du Washington Institute for Near East Policy (think tank américain spécialisé sur la géopolitique au Proche-Orient), conseiller spécial d'Hillary Clinton pour le Proche-Orient et l'Asie du Sud
Barnett R. Rubin - directeur d'études et "senior fellow" du Centre of International Cooperation, politologue spécialiste de l'Afghanistan
Alberto Ruiz-Gallardòn - maire de Madrid
Suzan Sabanci Dinçer - président de Akbank (banque turque)
Indira Samarasekera - présidente de l'université d'Alberta
Rudolf Scholten - administrateur de Ã?sterreichische Kontrollbank AG
Jürgen Schrempp - ex-président du directoire de DaimlerChrysler AG
Josette Sheeran - directrice du Programme alimentaire mondial des Nations Unies
Domenico Siniscalco - vice-président de Morgan Stanley
Pedro Solbes Mira - ex ministre des finances d'Espagne
Sampatzi Saraz - banquier turc
Sanata Seketa - université du Canada
James B. Steinberg - vice-ministre américain des affaires étrangères
Björn Stigson - président de World Business Council for Sustainable Development (WBCSD)
Yannis Stournaras - directeur de la Foundation for Economic & Industrial Research (IOBE)
Dominique Strauss-Kahn - directeur du FMI, Fonds monétaire international
Lawrence Summers - ex-économiste en chef de la Banque mondiale, ex-ministre des Finances sous Clinton, conseiller économique d'Obama
Peter Sutherland - actuel président de BP, ex-commissaire européen chargé de la concurrence, ancien directeur du FMI, ex dirigeant de la banque d'affaires Goldman Sachs International
Nobuo Tanaka - directeur de l'Organisation de coopération et de développement économiques
Martin Taylor - président de Syngenta, ex-président de Barclays Bank, ex-secrétaire général du Bilderberg Group
Peter Thiel - ex-président de PayPal, président de Clarium Capital Management
Helle Thorning-Schmidt - président du parti social-démocrate au Danemark
Thomas Thune Andersen - président de Maersk Oil, Danemark
Andreas Treichl - président de Erste Group Bank AG
Jean-Claude Trichet - président du directoire de de la Banque centrale européenne
Loukas Tsoukalis - conseiller spécial du président de la Commission Européenne, José Manuel Barroso, président de ELIAMEP (Hellenic Foundation for European & Foreign Policy, think tank grec de politique étrangère)
Agah Ugur - président de Borusan Holding, Turquie
Matti Vanhanen - premier ministre de Finlande
Daniel Vasella - président de la multinationale pharmaceutique Novartis
Jeroen van der Veer - président de Royal Dutch Shell
Guy Verhofstadt - ancien Premier ministre de Belgique
Paul Volcker - ancien président de la Fed, conseiller économique de Barack Obama
Jacob Wallenberg - banquier et grand industriel de Suède, administrateur du fonds d'investissements Investor AB
Marcus Wallenberg - banquier et grand industriel de Suède, directeur du fonds d'investissements Investor AB
Nout Wellink - gouverneur de la banque centrale néerlandaise, membre de la Banque centrale européenne
Gerardus Johannes Wijers - ex-ministre de l'économie des Pays-Bas
Martin Wolf - rédacteur en chef au Financial Times
James Wolfensohn - ancien président de la Banque mondiale, président du conseil international de Citigroup
Paul Wolfowitz - ancien président de la Banque mondiale, ex conseiller de George W. Bush, ex-vice-ministre de la défense des Ã?tats-Unis, principal responsable de la guerre en Irak
Fareed Zakaria - rédacteur en chef de Newsweek International, commentateur politique sur ABC News, au New York Times, au Wall Street Journal, au New Yorker et sur CNN
Robert Zoellick - président de la Banque mondiale, ex négociateur américain pour les accords du GATT, de l'AGCS et de l'AMI




Le diagramme des connexions de quelques participants de la réunion 2009... Cliquez sur l'image pour la télécharger en grand (fichier jpeg 3 Mo).
18.05.2009


Pour réduire au minimum les risques d'amplification de la contestation sociale, l'opération "H1N1" de diversion à la crise et de restriction des libertés pourrait s'amplifier dans les prochains jours, bien que le nombre de cas avérés reste bien inférieur à ceux de la tuberculose (plus de 10.000 cas par an en France) dont les médias ne parlent pourtant jamais.

La France est actuellement en état d'alerte sanitaire 5A.

Si le gouvernement décide de passer en phase 5B, l'état de pandémie est déclaré. Les écoles ferment et les transports s'arrêtent.

Le niveau 6 est le plus élevé. Si il est décrété, la circulation devient interdite en France.


La semaine dernière, à la réunion du comité exécutif de France Télévisions, son PDG Patrick de Carolis a dévoilé le plan d'urgence du groupe si le seuil d'alerte devait entrer en phase 5B et 6.

France Télévisions, comme Radio France sont considérés comme des établissements 'd'importance vitale'? et, à ce titre, doivent remplir des spécifications très strictes.

L'antenne sera maintenue en "mode dégradé". Seuls 1000 salariés - sur les 11.000 - viendront travailler. Le port du masque sur le lieu de travail sera obligatoire. Ces 1000 collaborateurs seront sélectionnés selon deux critères : leur rôle indispensable et la proximité géographique de leur domicile avec le siège.

Le "mode dégradé'?" implique qu'aucune émission ne soit tournée en public. Le journal télévisé est maintenu. Les journalistes et techniciens envoyés sur le terrain sont équipés de combinaisons protectrices. Tous ces équipements de protection, dont 200.000 masques, sont d'ores et déjà achetés et stockés en banlieue parisienne dans un endroit tenu secret.

Si le gouvernement déclenche l'étape suivante, à savoir la phase 6, la circulation devient interdite en France. Les collaborateurs indispensables de France Télévisions échappent à cette mesure et seront munis de laissez-passer. Les mouvements au sein de l'entreprise doivent être réduits au minimum. Chacun sera doté dans son bureau de solutions hydro-alcoolisées de manière à pouvoir se laver les mains sans avoir à se déplacer aux toilettes.

A l'antenne, France 5 se substitue à l'éducation nationale une semaine après le déclenchement de la phase 6. Tout est prévu depuis qu'un accord, datant du 4 mai 2007, signé entre France Télévisions et le ministère de l'Ã?ducation nationale a réglé les détails de cette transformation de la chaîne en salle de classe audiovisuelle. Les cours primaires sont administrés via la télévision de 8 h 10 à 9 heures, les cours des collégiens de 10 h 30 à 12 heures, et les lycéens de 14 h 40 à 17 h 50. Les cours se présenteront sous la forme de '330 modules audiovisuels'?. Ã? l'heure actuelle, 100 modules sont déjà produits par le CNDP et stockés à France 5. Il en reste donc 230 à produire durant les 120 jours de la pandémie.

source: lepoint.fr
16.05.2009
Aux Etats-Unis le 14 février 2009, Steve Anderson, un paster baptiste, a été agressé et tasé par des policier à un barrage routier, alors qu'il refusait la perquisition de sa voiture en invoquant le 4è amendement de la Constitution américaine qui interdit les perquisitions abusives.

Les policiers ont brisé les vitres de sa voiture et l'ont tasé alors qu'il était encore à l'intérieur. Tout en continuant à lui envoyer une décharge de 50.000 volts, un policier lui attrape la tête et la projette contre le verre brisé. Steve devra ensuite subir 14 points de suture.

La caméra de son épouse était en train de filmer, et la vidéo a fait le buzz sur YouTube, obligeant les médias officiels à en parler...





En France, à Rouen le 4 avril 2007, des policiers frappent violemment la tête d'un jeune contre le toit de sa voiture alors qu'il était déjà maitrisé et menotté, puis ils le jettent à terre et le tabassent à coups de pieds. De son appartement, un citoyen ordinaire a tout filmé...





En Grèce le 6 décembre 2008, un policier avait assassiné de sang froid un jeune de 16 ans de 3 balles dont une dans la tête. La police du régime avait ensuite nié que les policiers aient pu utiliser leur arme, puis elle a prétendue qu'un seul coup de feu avait été tiré et que la balle mortelle n'avait pas été tirée sur l'adolescent mais qu'elle avait ricoché contre le rideau métallique d'une boutique.

Mais là encore, des vidéos montrent que pas moins de 13 coups de feu ont été tirés, tandis que des photos montrent des policiers en train de viser des manifestants avec leur arme...

15.05.2009
Dans son rapport pour l'année 2008, la Commission Nationale de Déontologie de la Sécurité dénoncent les évolutions qui sont maintenant généralisées dans une police qui n'est plus celle d'une démocratie. "Violences illégitimes, comportement indigne de la fonction, atteintes à la dignité des personnes arrêtées, recours abusif au menottage, fouille à nu quasi-systématique", telles sont les pratiques courantes dans la police de Sarkozy.

Parmi les cas dont la Commission a été saisie, il y a notamment "un lycéen de 16 ans, a été blessé par un tir de lanceur de balles de défense lors d'une manifestation anti-CPE à Nantes. Les conséquences de ce tir, alors que cette arme était encore en expérimentation, ont été extrêmement graves pour ce jeune homme, qui a presque perdu l'usage de l'oeil droit."

Recommandation de la Commission: "Eu égard aux conditions requises pour un usage correct du lanceur de balles de défense, la Commission s'interroge sur sa compatibilité dans le cadre d'une manifestation (proximité et mobilité des manifestants). Tous les personnels doivent être munis de signes de reconnaissance clairs et visibles lorsqu'ils servent en civil dans un tel contexte, y compris le chef du dispositif. Les sommations ou les injonctions de quitter les lieux adressées aux manifestants doivent pouvoir être entendues distinctement par un maximum d'entre eux afin d'éviter des mouvements de foule et l'usage d'un mégaphone, prévu par les textes, s'impose à cette fin. Tout en ayant pleinement conscience de l'impossibilité de filmer intégralement l'action des forces de l'ordre lors des rassemblements sur la voie publique, la Commission recommande que les phases d'engagement au contact des manifestants et, dans la mesure du possible, l'usage des armes de dotation les plus dangereuses soient filmés par un ou plusieurs fonctionnaires exclusivement missionnés à cet effet. La conservation de ce film, qui pourrait servir d'outil pédagogique de formation, devrait en outre être d'une durée suffisante pour permettre sa visualisation par l'autorité judiciaire en cas de plainte déposée pour violences illégitimes."

Recommandations de la Commission à propos du comportement des policiers: "La pratique du tutoiement, l'usage de paroles vexantes, ainsi que toute attitude susceptible d'être interprétée comme un acharnement discriminatoire, sont à proscrire absolument. La Commission rappelle fermement que les personnes exerçant une mission de sécurité sont placées au service du public et doivent se comporter envers celui-ci d'une manière exemplaire."

La commission dénonce également un recours au menottage qui est devenu quasi systématique.
"L'utilisation des menottes doit s'inscrire dans un usage gradué de la force qui respecte l'intégrité physique et la dignité des personnes interpellées. Conformément à la note du ministre de l'Intérieur en date du 22 février 2006, l'usage des menottes doit être particulièrement mesuré et strictement limité aux besoins de l'interpellation."

De même, la fouille à nu est devenue quasi-systématique dans la police de Sarkozy. "La Commission déplore vivement que le respect de la dignité des personnes soit trop souvent ignoré, alors qu'une évaluation individualisée des circonstances et des profils devrait permettre une procédure proportionnée au danger potentiel.

Dans la saisine 2007-64, un mineur, soupçonné de dégradations d'affiches électorales à Oullins, a été invité à se déshabiller complètement, à s'accroupir et à tousser en présence d'un fonctionnaire de police. La fouille à nu, dans de telles circonstances, ne peut, à l'évidence, qu'être ressentie comme une mesure inutilement vexatoire et humiliante et constitue un manquement à la déontologie. Admettant le caractère inutile de la mesure, le ministre de l'Intérieur, dans sa réponse à l'avis 2007-130, a fait part à la Commission de la note prise par le Directeur général de la police nationale le 9 juin 2008, qui reprend les critères permettant d'apprécier la nécessité de procéder à une fouille à nu, critères que la CNDS avait pu déterminer tout au long de précédents avis."

La Commission cite également le cas des époux N., âgés de 70 ans, "fouillés à nu après s'être présentés spontanément à leur convocation, dans le cadre d'une procédure relative à l'utilisation d'un chéquier appartenant à un tiers.

La banque remet aux époux N. trois chéquiers, dont deux appartenaient à d'autres clients. Les époux ne s'en aperçoivent pas et utilisent un des deux chéquiers sept fois en l'espace de six mois avec leurs propres signatures. Le propriétaire du chéquier dépose plainte contre X pour usage frauduleux de moyens de paiement. Les époux sont rapidement identifiés par la police comme étant les utilisateurs du chéquier et sont alors convoqués au commissariat d'Athis-Mons. Dès leur arrivée, ils sont placés en garde à vue ; leurs droits leur sont notifiés, puis ils font l'objet d'une fouille, au cours de laquelle Mme N. a dû se déshabiller entièrement, "soutien-gorge et slip enlevés et fouillés" devant elle par deux fonctionnaires féminins, et M. N. a été palpé alors qu'il se trouvait en slip et tee-shirt. Aucun élément ne justifiait une telle fouille à nu, rien ne laissant présumer que les gardés à vue dissimulaient des objets dangereux pour eux-mêmes ou pour autrui."
14.05.2009
600.000 milliards de dollars

C'est ce que pèse aujourd'hui le marché total des produits dérivés, ces titres de bourse quasiment virtuels qui permettent aux spéculateurs de démultiplier les variations d'à peu près n'importe quoi (actions, matières premières, monnaies, obligations, emprunts, risques d'assurance, risques de non-remboursement d'emprunts, etc) avec un "effet de levier" qui peut aller jusqu'à 100.

Ces produits dérivés existent depuis seulement une vingtaine d'années. Ils se sont développés sans contrôle ni régulation jusqu'à peser davantage que l'économie réelle, soit 46 fois le PIB américain (13.000 milliards en 2006), 10 fois le PIB mondial (60.000 milliards en 2005).

Ils sont en grande partie responsables des pertes colossales des banques qui ont conduit à la crise financière actuelle.
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