18.06.2009
La jeunesse iranienne qui est dans les rues aujourd'hui est née après la révolution islamique et n'a connu que le régime des mollahs porté au pouvoir par leurs parents. Ayant abondamment accès à internet et aux TV occidentales par satellite, les jeunes iraniens ne supportent plus les règles étouffantes qu'on leur impose et la répression tatillonne de la flicaille islamiste omniprésente (police des moeurs, gardiens de la révolution et miliciens islamistes). Une situation qui n'est pas si éloignée de celle du Sarkoland et son régime policier (avec des prétextes de répression différents).

Parmi les manifestants, il y a aussi beaucoup d'Iraniens des classes moyennes dont le pouvoir d'achat s'est effondré à cause de l'envolée des prix. Là encore, ça rappelle quelque chose...

Tous les médias étant contrôlés par le régime (eh oui, en Iran aussi !), Internet est le principal moyen utilisé par les Iraniens pour obtenir des informations et en diffuser, en particulier les sites de partage de vidéos et de photos (YouTube, Flickr), et les sites de réseaux sociaux Twitter et Facebook permettent aux manifestants de communiquer et s'organiser malgré la coupure des émetteurs de portables par le pouvoir.



Elections truquées>

En 2006, les élections municipales en Iran avaient été très défavorables au parti d'Ahmadinejad. A l'exception d'un sondage américain qui le donnait vainqueur, les sondages iraniens le donnaient battu.

Il semble que la fraude ait été préparée de longue date. Ahmadinejad était sur la défensive et s'attendait à perdre cette élection. D'après des informations que Libération a réussi à obtenir auprès d'employés du ministère de l'Intérieur, "des bassidji (miliciens islamiques paramilitaires) sont venus, le jour du scrutin, remplacer certains fonctionnaires chargés de collecter les résultats. Selon des fuites obtenues auprès d'experts dans ce même ministère, les vrais scores des candidats sont radicalement différents de ceux annoncés officiellement: le réformateur Mir Hussein Moussavi serait ainsi arrivé en tête avec 19 millions de voix (sur 42 millions de votants), devant le second candidat réformateur, Mehdi Karoubi, qui a recueilli 13 millions de suffrages, Ahmadinejad n'arrivant qu'en troisième position avec 5,7 millions. Dès lors, un second tour aurait dû avoir lieu sans la présence d'Ahmadinejad". Au lieu de cela, il a été déclaré largement vainqueur dans 32 régions sur 34, avec au total 24,5 votes contre 13,2 pour Moussavi.