03.04.2009
Avant, pendant et après la réunion du G20 ce week-end, l'idée qui été martelée par nos "chargés de com" politiques est que "la solution à la crise n'est pas le protectionnisme, c'est au contraire ce qu'il faut éviter à tout prix"...

Traduction: hors de question de remettre en question la mondialisation libérale, c'est à dire la totale libre circulation des capitaux et des marchandises.

Autrement dit, l'appauvrissement des salariés ordinaires va continuer, et rien n'a été décidé pour restaurer leur pouvoir d'achat par d'autres moyens.

L'effondrement du pouvoir d'achat des classes moyennes étant la cause profonde de la crise économique (qui serait arrivée même sans crise financière), celle-ci va donc continuer et durer.

Par ailleurs, aucune décision significative n'a été prise pour assurer la régulation et la transparence du système financier. Les seules mesures annoncées se limitent à la publication d'une liste des paradis fiscaux par l'OCDE (comme si on ne les connaissait pas déjà). Quant aux agences de notation et leurs évaluations complaisantes (c'est à dire "achetées" ou par établies par copinage) qui sont à l'origine de la crise financière, le G20 a annoncé qu'elles seront soumises à un "code de bonne conduite". Mais aucun contrôle ni aucune mesure contraignante ou coercitive n'a été prise pour les obliger à respecter ce code. Ainsi les choses ne changent pas: répression à outrance pour ceux "d'en bas", et laxisme total pour ceux "d'en haut".

Le G20 n'ayant pas apporté de réponse aux 2 causes majeures de la crise, il est donc probable que les sombres prédictions du LEAP 2020 (Laboratoire Européen d'Anticipation Politique) et son Global Europe Anticipation Bulletin (GEAB) vont se réaliser.

Les pays du G20 ont en revanche décidé de distribuer à nouveau des centaines de milliards aux multinationales et aux banques, creusant de manière dramatique l'endettement des états en les rapprochant de la faillite pure et simple.