18.03.2011
"C'est mon ami, mais je crois qu'il est devenu fou. Il souffre d'une maladie psychique. C'est ce que dit son entourage. Ses collaborateurs disent qu'il souffre d'une maladie psychique", a déclaré Kadhafi à propos de Sarkozy.

Kadhafi et son fils Saïf Al-Islam ont aussi promis de faire des révélations sur le financement de la campagne de Sarkozy qui entraineraient sa chute.

Mercredi, Saïf Al-Islam Kadhafi a apporté des précision dans une interview sur Euronews:
"Tout d'abord, il faut que Sarkozy rende l'argent qu'il a accepté de la Libye pour financer sa campagne électorale. C'est nous qui avons financé sa campagne, et nous en avons la preuve. Nous sommes prêts à tout révéler. La première chose que l'on demande à ce clown, c'est de rendre l'argent au peuple libyen. Nous lui avons accordé une aide afin qu'il Å?uvre pour le peuple libyen, mais il nous a déçu. Rendez-nous notre argent. Nous avons tous les détails, les comptes bancaires, les documents, et les opérations de transfert. Nous révélerons tout prochainement."

Si la campagne de Sarkozy avait effectivement été financée de façon illégale, qui plus est par un pays étranger, cela devrait en théorie se traduire par l'invalidation de l'élection et la destitution de Sarkozy.

Dans d'autres pays plus démocratiques que la France, des présidents ou des premiers ministres ont été obligés de quitter leurs fonctions pour moins que ça. Mais en France, le président en exercice est au-dessus des lois et bénéficie d'une impunité totale.

A signaler, le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy était organisé par... Eric Woerth, à l'époque trésorier de l'UMP.


Après ces menaces de Kadhafi, Sarkozy a mis les bouchées doubles pour convaincre les Américains indécis de s'engager dans une intervention militaire. Au sein de l'administration américaine, seule Hillary Clinton souhaitait cette intervention, tandis que le secrétaire à la défense Robert Gates (qui est plutôt un "faucon") y était opposé.

Devant la perspective d'un massacre en préparation à Benghazi, et suite aux persécutions, exécutions et tortures dans les villes reconquises par Kadhafi, Obama a finalement approuvé une intervention militaire limitée à des frappes aériennes, sans opérations terrestres.